Au Mondial de l’Automobile 2024 à Paris, Renault a levé le voile sur la Twingo E-Tech, un prototype qui marque le grand retour de la Twingo, mais dans une version évidemment électrique. Luca de Meo avait déjà dévoilé ce plan, mais il prend une autre dimension avec ce prototype qui peut être admiré de tous. Le design de la Twingo E-Tech évoque les formes emblématiques de la première génération, sortie en 1992. La marque entend aussi reprendre point par point le cahier des charges de la Twingo d’antan : proposer un modèle attractif, jeune et à un prix compétitif grâce à une réduction des coûts bien pensée.
L’enjeu pour Renault est de concurrencer les voitures électriques bon marché venues de Chine que sont les Leapmotor T03, mais aussi les Dacia Spring qui, construite dans l’empire du Milieu, bénéficie de coûts de production inférieurs à ceux que l’on peut trouver en Europe.
Des synergies internes
Il fut un temps où Renault espérait pouvoir s’associer à Volkswagen pour construire cette petite voiture. Un peu comme la Twingo précédente était partagée avec Smart. Mais le constructeur allemand a récemment fermé la porte à ce partenariat, ce qui a contraint le constructeur au losange à se tourner vers des synergies internes.
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En l’occurrence, ce sont les bases techniques des nouvelles Renault 4 et 5 E-Tech qui vont servir pour la Twingo. Concrètement, Gilles Le Borgne, directeur technique de Renault, a précisé que le processus de fabrication de la Twingo sera plus rapide que pour les modèles traditionnels, grâce notamment à l’utilisation de 70% des pièces communes avec la Renault 5 E-Tech. Mais ce ne sera pas un copié/collé pour autant. Bien que la plate-forme soit inspirée de celle de la Renault 5, il y aura des adaptations spécifiques pour la ville, telles qu’une partie avant plus courte et une suspension arrière revue. Des ajustements qui visent à offrir une meilleure maniabilité.
Pas chère ?
Cette standardisation permettra de réduire le temps d’assemblage : alors qu’une Renault Clio nécessite 14 heures de montage, la Twingo et la Renault 5 pourront être fabriquées en moins de 10 heures, ce qui représente une économie substantielle. Aucune information n’a encore filtré quant au moteur où à la capacité de la batterie de cette Twingo E-Tech. Mais on imagine que pour rester abordable, cette dernière devrait approche celle d’une Dacia Spring (autour des 25 kWh donc).
Tout ce travail permettra de proposer la Twingo E-Tech à un prix inférieur à 20.000 euros, alors que les ë-C3 de Citroën ou la Grande Panda de Fiat seront un peu plus chères (autour des 23.000 euros). Reste à voir si la formule fonctionnera dans son ensemble, car l’époque n’est pas aux citadines qui désertent les catalogues des marques. Mais peut-être que la nostalgie opèrera.
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