Pour assurer la transition vers la voiture électrique, l’accès aux batteries reste un enjeu fondamental pour les constructeurs automobiles, surtout dans un contexte de raréfaction des matières premières et d’inflation. Dans ce secteur, les Chinois ont pris une avance considérable et notamment le fabricant CATL qui est devenu le plus gros fournisseur de batterie dans le monde. En 2022, cette entreprise a en effet assuré 37,1% des livraisons de batteries dans le monde. La position de CATL est donc largement dominante puisque le chinois BYD a fourni 13,6% des batteries, le Sud-Coréen LG 12,3% des packs, Panasonic 7,7% (Japon), SK (Corée) 5,9% et Samsung (Corée encore) 5% des batteries consommées par les voitures électriques.
On sait combien des batteries pèsent dans le budget des constructeurs (et donc des automobilistes) dans le coût de production (ou d’achat) d’une voiture électrique. Le pack d’énergie représente en effet 40% du prix de la voiture construite. C’est donc l’élément majeur qui détermine à la fois le prix de vente et donc le pouvoir d’attractivité du véhicule sur le marché. Or, si l’on en croit le média chinois 36KR, CATL prévoirait de nouveaux contrats nettement plus avantageux pour ses meilleurs clients. Selon les informations qui ont filtré, si le client s’engage à acheter au moins 80% de packs chez CATL, la ristourne pourrait atteindre 7% selon Bloomberg qui cite Yicai Global. Et, sans réelle surprise, les clients qui se seraient engagés auprès de CATL sont exclusivement des constructeurs chinois.
Pas pour les autres constructeurs
Ces ristournes pourraient être applicables dès le dernier trimestre de 2023, ce qui signifie que dès 2024, les marques chinoises deviendraient donc vraiment imbattable question prix. Car les autres constructeurs ne disposent pas des mêmes conditions. Les marques occidentales seraient dès lors déforcées dans leur offre commerciale et il y a fort à parier que le public se ruerait sur les véhicules chinois, surtout à l’heure où l’Europe a sonné la fin du moteur thermique.
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Reste à voir ce que les constructeurs occidentaux et européens feront dans ce contexte de guerre des prix. Tesla a déjà baissé les siens pour combattre la concurrence chinoise, car les ventes de l’Américain étaient en chute libre. Il ne sera sans doute pas le seul à le faire. Les marques devront en effet accepter d’abandonner une partie de leur marge au profit d’un volume de vente supérieur, au risque de se retrouver sur la touche. L’Europe comme les États-Unis ont prévu d’implanter des usines de batteries et d’ouvrir des mines de lithium pour réduire leur dépendance à la Chine. Cela dit, ce recentrage économique prendra probablement 10 ans, une période pendant laquelle on risque d’ouvrir un boulevard aux constructeurs chinois…
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