On ne présente plus le Chinois CATL qui est l’un des plus gros fournisseurs de batteries au monde pour les voitures électriques. Ses clients sont aussi nombreux que variés et il s’agit même des automobiles à batterie les plus réputés de la planète, dont Tesla qui utilise des batteries LFP (lithium fer phosphate) pour certains de ses Model 3 produits en Chine. Une originalité, car la majorité des voitures électriques recourent à des packs lithium-ion NMC (nickel manganèse cobalt).
Or, les avantages de la technologie LFP sont nombreux, même si cette technologie est peu répandue. Parmi ceux-ci, des coûts de production sensiblement plus faibles que les NMC, mais aussi une plus grande stabilité, une plus grande tolérance vis-à-vis des charges complètes qui endommagent moins le pack ainsi que l’absence de cobalt dont les conditions d’extraction font souvent polémiques.
Une densité énergétique modifiée
Ce qui freine actuellement l’utilisation de la technologie LFP, c’est sa densité énergétique qui est plus faible que celle des cellules lithium-ion NMC. C’est évidemment problématique, surtout vis-à-vis d’une clientèle qui est très regardante à l’autonomie. Cette caractéristique a d’ailleurs poussé certains constructeurs à se détourner des packs LFP pour ne pas devoir monter une plus grosse batterie dans leurs véhicules.
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Mais ça, c’était manifestement avant, car de nouveaux progrès sont à mettre à l’actif de la technologie LFP. Et c’est le cas chez CATL qui vient de présenter la nouvelle génération de packs LFP qui, selon le fabricant, permettrait d’atteindre une autonomie de 700 km. Super, sauf que CATL ne communique pas la capacité globale du pack qui permettrait un tel rayon d’action. En outre, on sait que les cycles d’homologation chinois et occidentaux sont différents, ce qui laissera assurément avec des différences. En langage WLTP, il faudra donc plutôt tabler sur une autonomie de 500 ou 550 km.
Plus rapide à charger
Cela dit, les avantages de ce saut technologique sont plutôt à chercher ailleurs et notamment dans la capacité de recharge accrue de ces batteries LFP. Selon CATL, ces nouvelles cellules permettraient de régénérer 80% du pack en seulement 10 minutes. Même les conditions météo extrêmes ne dégraderaient pas sérieusement la capacité de recharge puisque 80% du pack pourrait être rechargé en 30 minutes par une température extérieure de -10°C. Cette performance est due à la classification 4C de cette batterie Shenxing, ce qui correspond à une charge supérieure de 12A au courant limite de diffusion – ce qui revient à faire voyager les ions plus rapidement et donc d’aboutir à une recharge accélérée. C’est d’ailleurs une première pour un pack LFP.
CATL ne bluffe pas. Car la production à grande échelle des cellules LFP Shenxing démarrera dès la fin de cette année 2023. Les premiers modèles de voitures électriques à les utiliser seront, eux, commercialisés à partir du premier trimestre 2024.
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