Si la voiture électrique se répand progressivement, un large public y est encore réfractaire, notamment en raison de son prix, mais aussi de l’autonomie limitée des batteries qui fait peur ou du temps que les gens pensent qu’ils vont perdre à la borne de recharge. Cela dit, toutes ces craintes sont liées aux débuts de la voiture électrique. Car il faut déjà compter avec de nombreuses évolutions et innovations, principalement pour les batteries.
D’ici peu, on annonce en effet de nouvelles chimies pour les batteries qui seront capables d’encaisser des puissances de charge nettement supérieures tout en présentant une autonomie accrue (et donc une densité énergétique plus élevée) et une meilleure longévité. Parmi les industriels qui communiquent le plus sur ces évolutions, on retrouve évidemment le numéro un mondial, le Chinois CATL qui a présenté récemment sa batterie Shenxing.
D’autres acteurs
Cela dit, la sphère des recherches et des innovations n’est pas que le fait des Chinois. Bien au contraire. Des acteurs moins connus progressent aussi. C’est le cas du japonais Toshiba, plus connu pour ses appareils électroniques, mais qui avance aujourd’hui une sacrée innovation en matière de batterie.
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Forcément, Toshiba annonce que sa nouvelle batterie se recharge plus vite que les actuelles. Sauf qu’ici, il ne s’agit toutefois pas d’une vingtaine de minutes comme avec les packs 800 V d’aujourd’hui, mais d’un temps de charge divisé par 4 ! Le Japonais avance en effet qu’il ne faudrait que 5 minutes pour régénérer la batterie. On ne sait pas encore quelle puissance cette nouvelle batterie est capable d’accepter. L’information reste secrète, mais ce qu’on sait, c’est qu’elle se passe totalement de cobalt, ce qui est une excellente nouvelle en matière d’exploitation de ressources, d’éthique et de pollution de l’environnement.
Longévité record ?
Toshiba donne des détails sur la chimie de cette nouvelle batterie : le pack utilise en effet la technologie LNMO (nickel-manganèse-oxyde) laquelle ne nécessiterait aussi qu’une toute petite quantité de nickel, ce qui est aussi un plus pour l’environnement. Cela dit, il y a aussi des désavantages, car la technologie LNMO produit aussi pendant son fonctionnement un gaz qui est destructeur pour la batterie en raison de l’oxydation qu’il génère.
Mais à chaque problème, il y a apparemment une solution : la batterie de Toshiba n’émet pas ces gaz oxydants tandis que la modification de la surface des cathodes prévient aussi de ce phénomène, quel qu’il soit.
Concrètement, les innovations de Toshiba procureraient des résultats impressionnants. Selon les tests, ce pack conserverait 80% de sa capacité initiale après 6.000 cycles de charge/décharge à une température de seulement 5°C. Par rapport aux productions actuelles, c’est au moins 4 fois mieux, sans prendre en compte le paramètre de la température. Et Toshiba d’avancer qu’il serait possible de recharger un pack de 100 kWh à une puissance de 500 kW pendant 3 millions de kilomètres ! Par ailleurs, 100 cycles (environ 50.000 km) ne dégraderaient l’autonomie que de 1%.
Présenté comme cela, ça ferait passer n’importe quel automobiliste à la voiture électrique. Mais il faudra attendre encore un peu. En effet, Toshiba ne prévoit pas la commercialisation de cette batterie sur une voiture avant 2028. Soit en même temps que l’arrivée des batteries solides. À suivre.
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