CATL, c’est le mastodonte chinois des batteries. La firme est la première fabricante au monde de packs pour voitures électriques et elle travaille sans relâche à de nouvelles chimies plus performantes, mais aussi moins chères à produire. Récemment, l’entreprise a présenté un nouveau type de batterie qu’elle espère commercialiser dans les prochaines années et qui présente des caractéristiques assez impressionnantes : 10 ans de garantie, 1.000 km d’autonomie et une recharge de 0 à 80% en 6 minutes seulement.
Sauf que CATL ne compte pas s’arrêter aux batteries. En effet, le géant entend aussi entrer de plain-pied dans la fabrication des automobiles et plus précisément dans ceux qui proposent des solutions clé sur porte. Car les automobiles sont manifestement appelées à devenir un immense jeu de meccano afin de réduire au maximum les coûts. En gros, c’est un peu la solution que Volkswagen a développée il y a plusieurs années, mais poussée à son paroxysme : une grand étagère sur laquelle on peut venir piocher toute une série d’éléments techniques pour concevoir « sa » voiture.
La fin d’une ère
Terminée donc l’ère de la voiture personnalisée : fini les 4 cylindres, les V6 ou les 8 cylindres. Exit les modèles qui présentent tantôt un essieu (arrière) de torsion ou un train multibras. L’avenir est à une seule configuration qui, via l’électronique, pourra être mise à toutes les sauces. En clair, tout sera identique et c’est par le biais d’une matrice logicielle que les réglages s’opèreront. Les seuls aspects personnalisables seront désormais le design et l’interface. Point barre.
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Les économies qui découleront d’ailleurs de cette standardisation extrême permettra justement d’allouer plus de ressources aux designers, mais aussi aux éléments de connectivité. Cette idée de standardisation plaît à CATL qui est parti du postulat suivant : comme celui-ci fournit déjà les batteries à presque tous les constructeurs de la planète, il pouvait pousser sa démarche un cran plus loin et proposer aussi un châssis entier. Et c’est fait : il s’appelle CIIC skateboard. Cet ensemblier est composé d’une batterie (évidemment), mais aussi d’un moteur électrique, d’une plate-forme modulable au besoin, des suspensions, de la direction et même des roues… Bref, les acheteurs et donc les constructeurs que nous connaissons aujourd’hui n’auront plus qu’à habiller ces composants techniques.
Segment C et B pour commencer
La première itération de cette architecture modulaire CIIC sera réservée aux véhicules des segments B et C dès 2024. Les technologies seront à la pointe, même pour ces petits véhicules avec de grandes autonomies, mais aussi des réseaux 800 Volts permettant une recharge éclaire – 300 km en 5 minutes. Le géant chinois promet les premières applications sur les routes d’Europe et d’Asie dès 2025. L’avenir est parfois flippant…
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