Pourrait-on encore s’attendre à des innovations majeures sur les moteurs thermiques, que ce soit pour améliorer leur rendement, leur fiabilité ou les envisager sous un tout autre angle ? Apparemment non si on en croit l’équipementier français Valeo, grand acteur de la technologie automobile (110.000 personnes, présence dans 29 pays).
Selon une interview réalisée par nos confrères français de Caradisiac, l’entreprise a vu ses commandes autour des développements des moteurs thermiques fondre ces derniers mois. En effet, sur 18,8 milliards d’euros de commandes, la moitié concernent le secteur des aides à la conduite et 5 milliards à l’électrification. L’entreprise est en effet très active dans le secteur des groupes motopropulseurs électriques. En clair, l’essentiel du chiffre d’affaires concerne désormais les voitures électriques et les équipements de pointe.
Et le moteur thermique ?
Et quelles sont les innovations étudiées pour le moteur thermique ? Et bien, il n’y en aurait aucune selon Valeo, car le marché n’en demande pas. Son PDG, Christophe Périllat, indique en effet que « c’est terminé » et que le marché a déjà glissé vers l’électrification, un secteur qui pèsera pour 200 milliards d’euros d’ici à 2035, moment où l’Europe obligera l’achat d’une voiture électrique neuve. Et l’ambition de Valeo est très claire : l’entreprise va tout faire pour être dans le top 3 des fournisseurs de technologies électriques.
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Christophe Périllat indique toutefois que ce n’est pas encore la fin du thermique et que ces moteurs continueront d’exister pendant plusieurs décennies encore, car les consommateurs conservent leur voiture plus longtemps, ce qui nécessaire la production de pièces. En revanche dit-il, il est illusoire d’attendre de grandes innovations à l’avenir dans le domaine du moteur à pistons. Ce qui signifierait que le moteur thermique tel qu’on l’a connu est arrivé à maturité et qu’il n’évoluera plus.
La micromobilité a de l’avenir
Le PDG de Valeo en a aussi dit plus sur les technologies qui feront la mobilité de demain. Christophe Périllat voit en effet une grande opportunité dans les engins de mobilité douce. Et il ne parle pas que de vélos, même si Valeo produit des pièces pour les modèles électriques. En effet, des véhicules comme la Citroën AMI, mais aussi la Microlino vont probablement proliférer dans les années qui viennent. La mobilité pourrait donc changer radicalement. Et nos habitudes aussi. À voir…
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