Un léger vent d’euphorie souffle actuellement sur le secteur automobile grâce à une troisième hausse consécutive des immatriculations de voitures neuves en Europe par rapport à la même période l’année en 2021. Cela dit, bien que positive, cette situation ne signifie pas pour autant la sortie du tunnel, car de nombreux observateurs redoutent une nouvelle panne de la machine économique. En effet, l’inflation élevée risque de perdurer tandis que les prix délirants de l’énergie continuent d’éroder le pouvoir d’achat des consommateurs. Ce qui entraîne des conséquences : de nombreuses personnes hésitent aujourd’hui à acheter une nouvelle voiture quand elles n’ont pas déjà reporté leur intention d’achat.
Il est en outre d’autant plus difficile pour les consommateurs d’opérer un choix en matière de nouvelle voiture, car l’incertitude actuelle ne permet pas aujourd’hui de déterminer clairement le meilleur modèle à acheter : faut-il opter pour l’essence, le Diesel ou l’électrique ? Cette difficulté représente donc un nouveau facteur potentiel de ralentissement des ventes de voitures neuves, sans parler d’une éventuelle escalade dans le conflit ukrainien qui pourrait rejaillir sur le fonctionnement fragilisé de notre économie.
La croissance, mais…
À première vue, les chiffres de l’ACEA (l’Association des constructeurs automobiles européens) sont positifs et porteurs d’espoir avec une croissance de +14% en octobre 2022 par rapport à la même période en 2021. Cela dit, il faut toutefois relativiser les choses, car en 2021, le secteur automobile connaissait sa pire période depuis le début de la crise de la Covid-19 alors que de nombreuses marques étaient confrontées à de gros problèmes d’approvisionnement et de livraison en raison principalement de la pénurie de semi-conducteurs. Voilà donc qui contrebalance nettement l’euphorie à laquelle certains semblent succomber. D’ailleurs, en considérant l’année 2022 dans son ensemble, les principaux groupes automobiles ont tous connu une baisse significative de régime.
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Le groupe Volkswagen, par exemple, a connu la plus forte croissance en Europe en octobre 2022, avec une progression des ventes de +39,9% par rapport à 2021. Mais sur les 10 premiers mois de 2022, on constate malgré tout une baisse de -11,2%. Le scénario est identique chez Renault et BMW avec des augmentations respectives de +2% et +5,7% le mois dernier. Mais lorsqu’on fait le bilan cumulé, les chiffres restent négatifs avec -4,5% pour le Français et -9,4% pour l’Allemand. Ceci est naturellement observable dans d’autres grands groupes automobiles, comme Stellantis (- 1,8% en oct. 2022 et -14,8% sur l’année) ou Mercedes (- 3,1% en oct. 2022 et 5,5% sur 2022). Tout le monde semble donc logé à la même enseigne.
De ce fait, il ne faut dès lors pas considérer les chiffres actuels comme la confirmation d’une reprise. La relance est en effet temporaire et le doute plane sérieusement sur sa continuité. À suivre.
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