Le paysage automobile connaît de profonds changements, tant en termes de technologie que d’acteurs. Il y a d’abord l’électrification des groupes motopropulseurs grâce au passage obligatoire aux voitures 100 % électriques dans l’Union européenne d’ici 2035. Mais en outre, l’Europe a récemment été inondée par un nombre presque incalculable de nouvelles marques automobiles chinoises qui se sont précipitées sur nos marchés.
6 milliards d’euros
Au cours du mois de novembre 2022, la Chine a même exporté pour 6 milliards d’euros de voitures, selon les chiffres des douanes chinoises. C’est un nouveau record, qui a été atteint principalement grâce au trafic vers l’Europe. Il est important de noter ici que la moitié de ce montant (soit 3 milliards d’euros) a été réalisée par la fourniture de voitures électriques. En effet, la Chine n’est certainement pas prête de manquer le train au pays des voitures électriques.
La preuve : par rapport à la même période de l’année précédente, les marques chinoises ont même enregistré une augmentation de 165 % des ventes de véhicules électriques. Fait remarquable, la Chine exporte déjà actuellement 70 % de sa production de VE vers l’Europe. Les ventes de voitures électriques des marques automobiles chinoises devraient connaître une croissance encore plus forte au cours des prochaines années, car elles répondent largement à la demande croissante de VE en Europe.
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Nécessité de restrictions
Est-ce une menace pour les marques automobiles européennes ? En effet, si les constructeurs automobiles « étrangers » ne font l’objet d’aucune restriction à l’importation en Europe, les constructeurs européens sont confrontés à d’importantes restrictions ailleurs, comme aux États-Unis ou en Chine.
Des voix s’élèvent donc également pour demander que des restrictions à l’importation soient imposées aux constructeurs automobiles étrangers en Europe également, afin de protéger sa propre industrie automobile. Mais aucune mesure concrète n’a encore été prise à cette fin. À l’inverse, les marques étrangères s’arment pour l’anticiper. Par exemple, plusieurs constructeurs automobiles chinois envisagent d’ouvrir des usines en Europe. C’est ce qu’a déjà proclamé, entre autres, la direction de BYD, qui vient de lancer l’Atto 3, la Han et la Tang en Europe, et qui a de grandes ambitions sur notre continent.
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