Le nombre de marques automobiles chinoises qui ont pénétré le marché européen ces dernières années est presque incalculable. Cet été, Chery les rejoint avec ses sous-marques Omoda, Jaecoo et, plus tard, Exlantix. Ce groupe automobile, issu d’une entreprise d’État, n’est pas un petit acteur : sa production a atteint plus de 1,8 million d’unités l’année dernière, dont près de la moitié ont été exportées. Chery est déjà présent dans plus de 80 pays, répartis sur presque tous les continents.
Prêt pour l’invasion européenne
Jusqu’à présent, l’Europe est restée quelque peu à l’écart du processus, mais cela est sur le point de changer. Au cours des prochaines années, Chery prévoit de vendre des voitures en Europe par l’intermédiaire de plusieurs de ses marques. Omoda, qui propose principalement des crossovers. Jaecoo avec une gamme de SUV aux capacités tout-terrain décentes. Et plus tard, Exlantix avec une offre plus luxueuse et haut de gamme. Dans chaque cas, il s’agit d’un mélange de modèles à propulsion électrique, hybride rechargeable ou thermique classique, ce qui permet à Chery de bien répondre à la demande locale sur les différents marchés.
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Le fait que le groupe automobile chinois ait récemment racheté l’ancienne usine Nissan de Barcelone dans le cadre d’une coentreprise avec Ebro-EV montre bien qu’il a de sérieuses ambitions à plus long terme. L’Omoda 5 pourrait y être produite dès la fin de l’année. Cet accord n’est pas une coïncidence, car il signifie que Chery est prêt à absorber ou à contourner les droits d’importation annoncés sur les voitures chinoises en Europe. D’ailleurs, des taxes supplémentaires n’arrêteront pas les Chinois s’ils veulent vraiment percer ici. En effet, sur leur propre marché, ils proposent leurs voitures à des prix beaucoup plus bas, ce qui leur laisse une marge considérable pour contrer toute évaluation plus élevée en Europe.
Scoop pour Omoda 5
En Belgique, Chery lance son offensive avec Omoda. Le lancement de cette marque est prévu avec l’Omoda 5. Il s’agit d’un crossover attrayant d’environ 4,4 mètres de long, disponible à la fois avec un groupe motopropulseur tout électrique de 200 chevaux avec une autonomie de 430 kilomètres et un moteur turbo essence classique de 1,6 litre de 185 chevaux avec boîte de vitesses automatique.
Selon l’importateur, les prix seront compétitifs, sans chercher à obtenir des prix plancher. Un plan de prix concret sera présenté d’ici l’été. La version essence de base coûtera peut-être moins de 30 000 euros, ce qui pourrait certainement faire de l’Omoda 5 une alternative solide pour le conducteur privé qui veut en avoir pour son argent. Nous estimons que le prix de l’Omoda e5 électrique devrait se situer autour de 40 000 euros pour être compétitif dans ce segment. Un équipement de base complet (y compris un toit ouvrant électrique, des sièges chauffants et ventilés avec revêtement en cuir végétal, etc.) et une garantie de 7 ans pourraient être des atouts importants pour convaincre le public belge.
La gamme sera bientôt complétée par l’Omoda 7, plus spacieux, qui vient d’être présenté au salon de l’automobile de Pékin. D’autres modèles compacts, déjà produits en Chine et capables de jouer un rôle significatif dans l’important segment B des crossovers, pourraient être ajoutés ultérieurement. Il ne reste plus qu’à attendre.
Un démarrage en trombe est attendu
Il est d’ores et déjà certain que les nouveaux concessionnaires belges seront également autorisés à placer des modèles Jaecoo dans leurs salles d’exposition dans le courant de l’année. La gamme commence ici avec le Jaecoo 6, un tout-terrain compact, anguleux et robuste doté d’une transmission électrique, qui rappelle le Land Rover Defender, ainsi que deux SUV haut de gamme plus spacieux et luxueux, les Jaecoo 7 et 8, qui ont également été dévoilés au salon de l’automobile de Pékin. Cette gamme sera complétée par des modèles plus compacts. Là encore, nous attendons un modèle d’entrée de gamme aux alentours de 30 000 euros.
Derek Du, directeur général de Chery Benelux, explique que « les résultats sont attendus rapidement après le lancement des marques cette année et qu’ils sont prêts à passer à la vitesse supérieure dès que les ventes auront atteint leur vitesse de croisière. Les bons résultats des ventes en Espagne, où Chery est déjà sur le marché depuis plusieurs mois, sont porteurs d’espoir pour les autres marchés européens et montrent que les modèles sont appréciés par le public européen. »
Une fois les ventes lancées en Belgique et dans d’autres pays européens, Chery prévoit d’étendre son offre aux modèles d’Exlantix, une autre marque du groupe automobile qui comprend plusieurs crossovers de luxe et des berlines sportives. Pour ce faire, l’équipe de Du souhaite d’abord établir un réseau d’une vingtaine de points de vente dans notre pays. Un premier accord a déjà été signé avec Paolo Pagnotta à Genk, tandis que des négociations sont en cours avec plusieurs autres parties intéressées pour vendre également cette voiture chinoise cette année.
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