Dans le secteur automobile, la concurrence entre l’Europe et la Chine est actuellement féroce. L’Europe accuse en effet la Chine d’accorder des aides d’État importantes à ses propres constructeurs automobiles, ce qui biaise naturellement la juste notion de concurrence.
Dans ce contexte, les marques automobiles occidentales peinent à être compétitives et c’est pourquoi l’Europe envisage depuis peu d’augmenter sensiblement les droits d’importation sur les voitures chinoises (actuellement fixées à 10%). Cela dit, plusieurs marques chinoises anticipent actuellement cette potentielle évolution et elles envisagent de produire leurs véhicules directement en Europe pour éluder les futures taxes.
Chery en Espagne
Chery, le constructeur automobile chinois qui produit les marques Omoda et Jaecoo qui sont annoncées pour bientôt en Belgique, entendu produire en Europe. À ces fins, le groupe a signé un accord de coopération avec le constructeur automobile espagnol Ebro-EV Motors afin de construire des véhicules électriques dans le cadre d’une joint-venture dans la région de Barcelone. La production de Nissan ayant pris fin en 2021, le site est libre et le premier modèle Chery est déjà attendu pour la fin de cette année.
D’ici quelques mois, ce sera donc le SUV 100% électrique Omoda E5 qui sortira de cette chaîne de production. Un modèle à moteur à combustion et deux modèles de SUV Ebro sont également prévus. Au total, 50.000 voitures devraient être produites d’ici 2027 et 150.000 d’ici 2029. Et ce n’est pas tout : Chery est également en pourparlers avec le gouvernement italien pour ouvrir une seconde usine en Europe.
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BYD en Hongrie
BYD a entamé la construction d’une toute nouvelle usine à Szeged, dans le sud-est de la Hongrie. Cet outil sera chargé de produire des modèles 100% électriques à destination exclusive du marché européen. Si tout se passe comme prévu, la production commencera d’ici 3 ans. Il faut noter que BYD est déjà très présent en Hongrie, notamment depuis 2016 avec un site de production d’autobus électriques à Komarom. Des bus électriques seront aussi construits sur cette ligne pour De Lijn, un contrat qui a par ailleurs fait couler beaucoup d’encre suite à la faillite du constructeur belge Van Hool.
D’autres marques aussi
MG est la marque chinoise la plus vendue en Europe et son propriétaire – SAIC – étudie dès lors la possibilité d’une production plus locale. La décision ne sera prise que d’ici 2 ou 3 ans. Mais MG a des exigences, comme le fait que le site choisi devra offrir un coût de main-d’œuvre raisonnable et une énergie bon marché, sans doute pour maintenir les prix attractifs.
De son côté, Dongfeng est en discussion avec le gouvernement italien de l’ouverture d’une ligne de production. Les Italiens auraient déjà mis sur la table plusieurs options. Leapmotor, dans lequel Stellantis a investi à hauteur de 21%, étudie lui aussi la possibilité de produire en Europe, mais en utilisant l’une ou l’autre installation de Stellantis. La probabilité que les voitures chinoises soient produites en Europe semble de plus en plus inéluctable.
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