C’est souvent ignoré ou négligé : l’emplacement la prise de recharge sur une voiture électrique (et même hybride rechargeable) varie selon les modèles. Comme le portillon de ravitaillement d’une voiture à essence ou Diesel, cette trappe peut se situer à gauche, à droite, ou même à l’avant du véhicule. Ce détail apparemment secondaire devient pourtant crucial lorsqu’il s’agit de recharger sa voiture. En effet, sur les bornes publiques installées en bord de route et généralement situées à droite, une prise positionnée du mauvais côté peut rendre la recharge moins pratique, voire carrément impossible si le câble est trop court.
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Selon Ben Roels, professeur de technologie automobile à la Karel De Grote Hogeschool interrogé par HLN, l’emplacement de la prise de recharge, tout comme celui du bouchon de réservoir sur les véhicules thermiques, dépend souvent du pays d’origine du constructeur du côté du conducteur. Par exemple, les voitures conçues dans des pays où l’on roule à gauche, comme le Japon, auront souvent la trappe de recharge à gauche. En revanche, dans des pays où la conduite se fait à droite, comme en Italie ou en Allemagne, la trappe sera généralement à droite.
Aussi à l’avant
Cela dit, cette règle empirique ne connaît pas d’absolu, surtout dans le petit monde des voitures électriques. Certains modèles comme la Renault Zoe voient leur prise de recharge placée à l’avant, une option qui peut s’avérer pratique dans certaines situations, mais qui pose aussi certains problèmes défis. Si on oublie de quel côté se trouve la prise de sa voiture, il ne faut pas s’inquiéter pour autant : à l’instar des véhicules à moteur thermique, une icône sur le tableau de bord indique généralement la position de ladite connexion.
A priori, il semble préférable de choisir un modèle qui propose une prise de recharge du côté droit pour plus de commodité, compte tenu de notre logique de conduite et de notre aménagement du territoire, en particulier lorsque les recharges sur la voie publique sont susceptibles d’être nombreuses. Cependant, Ben Roels souligne qu’il n’est pas nécessaire de se baser uniquement sur ce critère pour faire son choix. Des solutions existent pour pallier ce problème. Il est par exemple possible de se procurer des câbles de recharge plus longs, de deux à dix mètres, pour un coût allant de cent à deux cents euros. Ces câbles, homologués et conçus spécifiquement pour les voitures électriques, permettent d’éluder facilement les contraintes liées à l’emplacement de la prise sur le véhicule.
Il est toutefois important de ne pas tomber dans certains pièges. Ben Roels met en garde contre l’utilisation de rallonges électriques ordinaires pour recharger un véhicule électrique. Ces rallonges ne sont pas adaptées pour soutenir les températures élevées générées par la recharge, ce qui peut non seulement ralentir le processus, mais aussi poser des problèmes de sécurité (plombs qui sautent, incendies, etc.). Il est donc essentiel d’utiliser des câbles conçus spécifiquement pour la recharge, afin d’assurer une recharge rapide et sécurisée.
D’autres solutions, comme garer votre véhicule en marche arrière pour rapprocher la prise de la borne, peuvent sembler être des solutions. Mais attention, en Belgique, stationner à contresens sur la voie publique est interdit par le Code de la route, mais aussi potentiellement dangereux. Ainsi, là où un câble plus long semble simplifier les choses, il est nécessaire de respecter les règles de circulation pour éviter les risques d’accident. Il est donc essentiel pour les acheteurs de considérer cet aspect lors de l’achat d’une voiture électrique et même d’une hybride rechargeable, même si l’enjeu est moindre. Anticiper permettra d’éviter des contraintes inutiles et de faciliter les opérations de recharge qui, forcément, risquent d’être nombreuses.
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