Bien que raillée, la Chine a entamé très tôt la transition vers la voiture électrique. En effet, dès 2009 (oui, vous avez bien lu), Pékin a créé un environnement incitatif mêlant une kyrielle de subventions directes et indirectes pour permettre l’émergence de champions nationaux dans le secteur de la voiture électrique. Et ça a été le cas, comme en témoigne l’activité industrielle automobile chinoise d’aujourd’hui qui fait trembler le reste du monde.
Avec des incitatifs en place depuis 2009 et des quotas de voitures électriques en vigueur depuis 2019, la Chine a évidemment pris une certaine avance dans le secteur de l’électromobilité et notamment avec des véhicules bon marché. Elle a donc acquis une certaine expérience que nous n’avons pas et dont on peut déjà tirer certains enseignements.
Des accidents plus coûteux
En particulier, l’association des assureurs chinois a pu engranger suffisamment de données pour dresser un bilan sur l’accidentologie des voitures électriques. Et les résultats sont surprenants, car il ressort que dans 56% des cas, les montants des réparations pour les voitures électriques sont 52% plus élevés par rapport aux voitures thermiques. Selon l’étude menée par un cabinet qui a analysé ces données, cela pourrait provenir de la puissance sensiblement plus élevée des voitures électriques qui pourrait induire un taux de sinistres plus important. Un constat déjà dressé du reste par AXA chez nous.
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Autre enseignement : les modèles « one pedal » (c’est-à-dire faire fonctionner la voiture sans pratiquement utiliser la pédale des freins en raison de la puissance de régénération au levé de pied) joueraient un rôle dans le taux supérieur d’accidents. Cela dit, il s’agit surtout d’une présomption, car les données ne permettent pas clairement d’identifier le nombre d’accidents générés par cette technologie. Ce que l’étude met clairement en exergue toutefois, c’est que le nombre d’accidents augmente singulièrement lorsqu’un conducteur passe d’une voiture thermique à une voiture électrique. Il y a donc une information de première main à saisir : une formation est nécessaire pour mieux appréhender ces voitures aux réactions plus directes.
Des batteries vite abîmées
L’expérience chinoise nous montre aussi que les batteries peuvent aussi montrer des signes de fragilité, notamment lors de petits chocs. Les cas de batteries abîmées en raison des petits chocs sur des aspérités comme sur des trottoirs. Les Chinois conduiraient-ils si mal ? Non, en réalité, ces dégradations proviennent de la conception même des voitures électriques, avec une batterie qui est implantée dans le soubassement (dans le plancher) et qui, forcément, est le premier élément à être exposé en cas de choc. Ces données ne font que renforcer celles collectées dans nos régions. Et elles vont probablement contribuer à accroître le coût des primes d’assurance pour les voitures électriques. Espérons que l’on puisse a minima anticiper ces problématiques, en encadrant et en formant d’une part les automobilistes à la conduite électrique et, d’autre part, en incitant les constructeurs à trouver des aménagements pour mieux protéger les organes importants (et coûteux) des voitures électriques.
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