Les constructeurs automobiles cherchent par tous les moyens de réduire le prix des voitures électriques. Plusieurs leviers sont activables pour y arriver. Il y a évidemment la manière de les fabriquer, mais aussi la vitesse d’assemblage ou encore l’option de réduire les technologies les plus couteuses dont les batteries font évidemment partie. La batterie est de loin l’élément le plus cher d’une voiture électrique, car elle représente de 30 à 40% du prix total. C’est évidemment énorme, mais là aussi il y a des solutions et notamment celle de la chimie LFP (Lithium-Fer-Phosphate) qui est pressentie pour équiper massivement les voitures électriques de demain.
C’est d’ailleurs le plan de Stellantis comme l’a démontré la présentation de la future Citroën ë-C3 qui, outre de nouvelles techniques d’assemblage moins couteuses, recourra aussi à un pack LFP, certes moins dense énergétiquement qu’un pack lithium-ion et qui présente une autonomie moindre. Cela dit, il faut relativiser, car chez BYD qui n’utilise que cette technologie, les véhicules affichent jusqu’à 570 km d’autonomie (WLTP), ce qui semble très acceptable.
Avec CATL
Pour assurer son approvisionnement, Stellantis vient ainsi de passer accord avec CATL, le leader mondial des batteries et dont l’expérience en matière de pack LFP est immense, car la majorité des voitures chinoises utilisent déjà cette technologie. Et pour cause : les batteries LFP sont moins gourmandes en matériaux, car elles n’utilisent ni manganèse ni cobalt. De ce fait, leur cout de revient est moindre que celui de packs NMC qui équipent la majorité des véhicules électriques européens actuels.
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Les futures plates-formes électriques qui arriveront chez Stellantis en 2026
Dans l’accord passé, CATL approvisionnera donc Stellantis et le Chinois alimentera le groupe de ses cellules LFP et il s’agira d’un partenariat de long terme puisque la construction d’une usine est même envisagée, même si aucun détail sur ce projet n’est encore connu.
Deux fois plus de cycles de recharge ?
Pour plusieurs acteurs, dont BYD interrogé par L’Écho, les batteries LFP possèderaient plusieurs avantages dont celle d’une capacité d’utilisation à 100% au contraire des packs NMC dont les 10% restants constituent des « fenêtres de capacité non utilisables ». En outre, il n’y aurait aucune crainte à avoir sur la longévité de ces batteries qui pourraient encaisser jusqu’à deux fois plus de cycles de recharge. Bref, la technologie LFP serait en passe de s’imposer, d’autant que les premiers modèles proposant jusqu’à 1.000 km d’autonomie sont annoncés en Chine. Si elle continue sur sa lancée, c’est donc probablement cette technologie qui équipera les voitures électriques européennes de demain, même si l’entreprise belge Umicore spécialisée dans le recyclage estime que ces packs LFP sont peu intéressants à reconditionner.
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