Geely est un groupe automobile chinois d’envergure puisqu’il regroupe des marques comme Volvo, Polestar, Lynk&Co, Zeekr, Lotus ou encore Smart. Une vraie galaxie, mais qui doit trouver d’autres débouchés que le marché intérieur chinois, saturé. Depuis plusieurs mois, les constructeurs de l’empire du Milieu lorgnent dès lors sur les marchés américains et européens, mais avec une contrainte de taille : s’affranchir des nouveaux droits de douane (100% aux USA et jusqu’à 47% en Europe) imposés aux voitures électriques produites en Chine. Seule solution : produire localement.
Tous les constructeurs chinois ont aujourd’hui la même approche : produire en Europe tout en arrivant à conserver des prix attractifs pour les automobilistes du vieux continent. Dans ce contexte, BYD a déjà annoncé le constructeur de deux usines tandis que Chery a fait main basse sur une ancienne usine Nissan sise en Espagne. Autre technique : miser sur des partenariats, comme Leapmotor qui utilise d’ores et déjà une usine de Stellantis en Pologne pour produire ses propres véhicules. L’intérêt est évidemment double puisque Stellantis peut louer son réseau de distribution pour écouler les produits de la start-up, mais aussi sans doute bénéficier que quelques conseils ou avantages sur le plan technique étant donné l’avance chinoise sur la question de la voiture électrique.
Geely avec Renault ?
Récemment, il a été évoqué que le groupe Geely cherchait aussi des sites de production en Europe. Et pas seulement pour l’EX30 qui intègrera d’ici peu l’usine de Gand, mais aussi pour d’autres modèles d’autres marques. L’usine d’Audi à Forest pourrait constituer une option, selon les bruits de couloirs. Mais il y en a une autre : un partenariat avec Renault, les deux constructeurs étant déjà associés dans leur filiale de développement et de production de moteurs thermiques et hybrides, Horse.
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Cette association serait aussi bénéfique pour Renault qui cherche à croître en dehors du marché européen. Et justement, le constructeur au losange pourrait s’appuyer sur l’expertise de Geely pour renforcer sa présence en Chine et en Asie, des marchés essentiels pour son expansion à l’international. Par ailleurs, il est aussi certain que Geely pourra s’appuyer sur le réseau de distribution européen parfaitement maillé de Renault.
En gestation
Cela dit, il ne faut pas aller trop vite en besogne et l’affaire n’est à l’heure actuelle pas faite. Geely conserve en effet d’autres options ouvertes. Lors d’une interview donnée à Automotive News Europe, Li Chuanhai, vice-président de Geely, a affirmé que plusieurs solutions sont encore à l’étude pour s’implanter en Europe. Parmi elles, la possibilité de construire une usine dédiée sur le Vieux Continent ou encore le rachat d’un site existant.
Par ailleurs, outre Renault, Geely entretient aussi des liens avec Mercedes-Benz, notamment à travers la marque Smart, ce qui pourrait représenter un autre levier d’ancrage en Europe. Actuellement, les constructeurs chinois sont donc plongés dans un immense mercato. À voir ce qu’il en sortira, sachant que l’objectif des Chinois sera de produire au meilleur prix. Pas sûr que leurs méthodes rencontrent les règles sociales européennes, du moins dans la partie ouest du continent.
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