Retour en arrière : le premier Volvo XC90 a connu un énorme succès. Car lorsqu'il est apparu en 2002, l’offre de SUV de cette catégorie était encore très limitée. De surcroît, le premier SUV du constructeur suédois présentait aussi très bien avec ses larges épaules, ses feux arrière verticaux. Et ses 7 places représentaient aussi un bel argument du côté des grandes familles.
Sous le capot, c’était le très robuste Diesel à cinq cylindres qui était proposé. Mais forcément, avec le temps et les normes de plus en plus contraignantes, cette mécanique n’est plus la bienvenue partout, même si les derniers exemplaires satisfaisaient à la norme Euro 5, tandis que les taxes sont devenues aussi impayables pour ce type de moteur. Et encore, on ne parle pas des zones de faibles émissions qui excluent purement et simplement les 2.4D et D5 d’antan. Il n’y a rien d’étonnant à ce que ces modèles se fassent rares dans nos rues, l’essentiel des modèles en circulation ayant été écoulé sur les marchés d’Europe de l’Est.
Mais il existe toutefois une alternative pour les tout derniers exemplaires : une conversion à la motorisation électrique. Celle-ci est opérée par le spécialiste néerlandais Greentimer et elle coûte entre 25.000 et 30.000 euros, en fonction de la batterie choisie.
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Une voiture exclusive
Bien entendu, le prix renseigné ci-dessus correspond à celui de la transformation et le client potentiel devra encore fournir le véhicule. Chance : un XC90 d’occasion de la première heure est encore abordable puisqu’il ne coûte que quelques milliers d’euros. L’idéal est même d’essayer de trouver un modèle avec un moteur cassé ou un problème technique puisque le moteur et sa boîte termineront de toute façon à la poubelle. Le groupe sera remplacé par un moteur électrique de 220 kW qui n'entraîne plus que les roues avant. Et là aussi, c’est de la récup’ puisqu’il s’agit d’un moteur d'occasion provenant de chez Tesla.
Pour la batterie, c’est un pack NMC qui provient de chez CATL et présente une capacité de 55 ou 83 kWh, soit une autonomie théorique de 258 ou 385 km. Pas extraordinaire, mais il faut savoir aussi que cette batterie est de seconde vie puisque les cellules ont été récupérées sur des packs mis eu rebus chez Volkswagen.
La puissance de charge rapide est par contre plutôt faible, avec une puissance maxi de 75 kW. Cela dit, Greentimer promet que celle-ci sera augmentée prochainement.
Outre le groupe motopropulseur, la voiture bénéficie aussi d'une nouvelle direction et de freins assistés, d'une nouvelle climatisation. À l'intérieur, il y a un nouvel écran tactile pilotant une caméra de recul à la demande. En fonction de l’état du véhicule, l’habitacle peut aussi être redécoré et un système d'avertissement pour les piétons peut être installé.
Des émissions de CO2 minimes
Sur son site web, le spécialiste explique qu'il s'agit d'une façon très écologique de se déplacer puisqu’on évite aussi les émissions de CO2 liées à la fabrication d'une voiture neuve. Cette approche justifie d’ailleurs les initiatives de ce type de plus en plus nombreuses.
En fait, il y a deux écoles. D’abord celle de convertir une voiture ancienne à l’électricité. Mais il n’est toutefois pas certain que l’argument des émissions de CO2 tienne, car celles-ci parcourent en général peu de kilomètres, ce qui n’apparaît pas comme une compensation réelle. La deuxième école concerne les véhicules utilisés plus fréquemment et pour lesquels la conversion représente certainement un gain en CO2. Lormauto, une entreprise française qui convertit de vieilles Renault Twingo en voitures électriques, fonctionne selon cette philosophie avec pour mission de rendre la conduite électrique aussi abordable et respectueuse de l'environnement que possible.
Dans l'accord de coalition
C'est dans cet esprit que le nouveau gouvernement De Wever (Arizona) a aussi rédigé un paragraphe dans l'accord de coalition sur le « retro-fitting », avec l’intention de supprimer les restrictions et d'encourager la conversion des voitures existantes en modèles électriques. Les détails concrets ne sont pas encore connus. Une fois qu'ils seront couchés sur le papier, ils pourraient ouvrir la voie à d'autres initiatives de ce type en Belgique.
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