Depuis des années, l’industrie automobile tergiverse sur l’utilisation ou pas de l’hydrogène comme vecteur énergétique pour nos automobiles zéro carbone de demain. Sur le papier, la proposition tient la route : l’hydrogène est un vecteur énergétique des plus séduisants, car il est neutre en carbone, le véhicule ne rejetant que de la vapeur d’eau après que l’hydrogène ait été hydrolysé et retransformé en électricité pour alimenter la batterie de la voiture. Bien entendu, ceci n’est toutefois possible que si on produit de l’hydrogène vert, c’est-à-dire de l’hydrogène obtenu à partir d’énergies renouvelables.
Dans le cas contraire, le véhicule reste émetteur et parfois assez fortement, car l’hydrogène n’existe pas à l’état naturel et il exige énormément d’énergie électrique pour être produit. C’est pour cela qu’on parle d’hydrogène gris ou rose, en fonction de la source d’énergie primaire pour sa production.
Une méthode révolutionnaire, bientôt ?
Jusqu’ici, c’est bien ce mode de production qui pose problème. Car le monde ne dispose pas encore d’une part suffisante d’énergie renouvelable pour satisfaire les besoins en hydrogène (vert). Or les besoins sont énormes, à la fois pour les transports, mais aussi pour l’industrie. Sauf qu’il y a peut-être une solution prometteuse développée par une entreprise espagnole, Hysun (une joint-venture entre Nanogap et Tewer Engineering).
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Concrètement, la solution développée est totalement disruptive et innovante, car c’est la première à arriver à produire de l’hydrogène sans… électricité. Comment ? Grâce à une nouvelle technologie qui combine énergie solaire et eau.
En effet, au contraire de l’hydrogène produit par des électrolyseurs qui fonctionnent à l’électricité, le procédé de production utilise ici directement le soleil. En utilisant de nouveaux matériaux photo-thermocatalytiques qui sont combinés à des concentrateurs solaires, Hysun a créé une sorte de réacteur où l’hydrogène est obtenu par thermolyse de l’eau – c’est-à-dire la décomposition chimique des molécules.
Un prix défiant toute concurrence !
Manifestement, le projet a dépassé le simple stade des études. Car Hysun a même déjà un prix à annoncer pour cet hydrogène vert : 1 euro le kilo d’ici 2030 contre 5 euros le kilo aujourd’hui (et dans le meilleur des cas), sachant que le prix du kilo est aujourd’hui aussi fortement lié au prix de l’électricité.
Autre point fort de la technologie de Hysun, c’est l’efficience du procédé et le rendement de celui-ci: 40% d’efficacité au lieu de 10% actuellement, ce qui permettrait aussi à cet hydrogène de concurrencer le rendement puit/roue des produits pétroliers actuels.
D’ici 2030, Hysun prévoit d’installer 35 centrales de ce type capables de produire plus de 100.000 tonnes d’hydrogène par an. L’avenir de vos voitures et de nos transports tient peut-être dans cette trouvaille espagnole.
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