La crise du marché de l’énergie a un impact important sur de nombreux particuliers et entreprises de différents secteurs qui ont vu leurs coûts s’envoler ces derniers mois. À tel point qu’ils craignent d’être bientôt confrontés à de graves problèmes financiers en raison de l’augmentation constante des factures d’énergie.
Comme il ne semble pas y avoir de changement de situation dans l’immédiat, les temps seront durs encore longtemps pour beaucoup d’entre nous. Les récentes sanctions contre la Russie entraînent des problèmes d’approvisionnement et une distorsion du marché de l’énergie, ce qui se traduit par une flambée des prix.
Cependant, tout le monde n’est pas affecté par cette situation. Au contraire, les activités des entreprises actives dans le domaine de l’énergie n’ont jamais été aussi florissantes. D’une part, la reprise économique alimente la demande, et d’autre part, la hausse des prix génère également des marges plus élevées.
L’entreprise française Engie, par exemple, qui exploite nos centrales nucléaires, a publié des résultats exceptionnellement bons pour le premier trimestre de 2022. Engie a vu son chiffre d’affaires augmenter de 85 % pour atteindre 25,6 milliards d’euros, tandis que le bénéfice d’exploitation a grimpé de 74 % pour atteindre 3,53 milliards d’euros. L’entreprise parle d’une « très forte performance opérationnelle dans des conditions de marché exceptionnelles » et prévoit un bénéfice brut d’exploitation de 12,7 milliards d’euros cette année.
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L’écrémage des bénéfices ?
Cette situation lucrative est depuis longtemps une épine dans le pied du ministre de l’énergie Tinne Van der Straeten (Groen). Celle-ci voudrait écrémer les bénéfices excédentaires des entreprises énergétiques pour compenser la perte de pouvoir d’achat des consommateurs et des entreprises en raison des prix actuels extrêmement élevés.
Toutefois, l’administration de l’économie a prévenu que le gouvernement ne pouvait pas simplement intervenir unilatéralement et en toute impunité. Une taxe supplémentaire sur les bénéfices d’Engie, qui proviennent principalement de l’exploitation des centrales nucléaires, signifierait que le gouvernement romprait l’accord qu’il a conclu avec Engie/Electrabel en 2015. L’entreprise énergétique pourrait alors réclamer des dommages et intérêts ou prendre des contre-mesures juridiques.
Toutefois, le ministre de l’énergie, Tinne Van der Straeten, estime que « des temps exceptionnels appellent des mesures exceptionnelles », mais cela ne peut se faire qu’avec l’accord d’Engie. Cela montre une fois de plus que chaque crise a ses perdants et ses gagnants…
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