Dans une interview accordée au Financial Times, le commissaire européen Frans Timmermans annonce les nouveaux projets de l’Union européenne visant à donner un coup de pouce supplémentaire à la voiture électrique et à poursuivre l’élimination progressive du moteur à combustion. “Ces mesures devraient permettre à l’UE de parvenir à réduire les émissions moyennes de CO2 de 55% en 2030 par rapport à 1990. Les normes d’émission des nouvelles voitures seront plus strictes et les constructeurs devront payer pour les moteurs polluants. Cela fait partie de notre ambition de faire en sorte que le bloc de pays devienne neutre sur le plan climatique d’ici 2050″, a déclaré M. Timmermans au journal britannique.
Davantage de bornes de recharge
Un point important de ce plan est l’installation d’un plus grand nombre de bornes de recharge pour les voitures électriques. Il y a encore beaucoup de travail à faire, car une étude récente montre que 70% de l’ensemble des points de charge européens se trouvent aux Pays-Bas, en France et en Allemagne. M. Timmermans souhaite donc briser rapidement l’histoire de la poule et de l’œuf, car à l’heure actuelle, de nombreuses personnes hésitent encore à acheter une voiture électrique en raison de “l’angoisse de l’autonomie“, c’est-à-dire la crainte de manquer d’énergie sur la route. Cela est quelque peu injustifié, car la génération actuelle de voitures électriques a une autonomie moyenne de 250 kilomètres ou plus. Mais il est bien sûr vrai que le réseau des bornes de recharge pour les voitures électriques et les hybrides rechargeables en Belgique (et dans la plupart des autres pays européens) doit encore être largement étendu pour être réellement fonctionnel et ainsi convaincre davantage de conducteurs de passer à l’électrique.
Riches et pauvres
L’élimination progressive du moteur à combustion pour promouvoir les voitures électriques est idéale du point de vue du climat, mais elle soulève en même temps de nombreuses préoccupations sociales et économiques. Actuellement, une voiture électrique coûte encore beaucoup plus cher qu’une voiture traditionnelle à moteur à combustion (fonctionnant à l’essence ou au diesel) et ce type de véhicule est donc inabordable et inaccessible pour de nombreux citoyens de l’Union européenne, qui risquent à long terme de perdre leur transport privé. C’est pourquoi il y a moins d’enthousiasme pour une mise en œuvre rapide de cette transition électrique, en particulier dans les États membres les plus “pauvres”.
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Timmermans reconnaît ces problèmes, mais affirme que “l’UE veut devenir le premier grand bloc économique à atteindre la neutralité climatique d’ici à 2050, et que cela nécessite de prendre les mesures nécessaires, notamment des plans visant à réduire le coût d’une voiture électrique et à rendre les voitures plus propres accessibles à tous les Européens”.
C’est pourquoi, le 14 juillet, l’UE proposera une série de mesures pour transformer ce plan climatique en législation. Pour que ces règles entrent en vigueur, il faut bien sûr encore une majorité au Parlement européen et un accord des 27 États membres. Nous devrons attendre et voir.
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