Actuellement, un projet de réforme fiscale est examiné par le gouvernement fédéral belge. La réflexion est alimentée par un rapport d’experts emmené par le gouverneur de la Banque Nationale qui vise à soutenir le pouvoir d’achat en ces temps de crise de même que la compétitivité des entreprises.
Dans ce rapport, la voiture de société figure une bonne place. Celle-ci est en effet pointée du doigt en raison de l’inégalité salariale qu’elle génère entre les personnes qui en disposent et celles qui n’en disposent pas. Car, avec la crise, cet avantage tout nature a évidemment gagné en importance (prix du carburant, prix de la voiture à l’achat, etc.).
Exception belge dans le paysage de la mobilité, la voiture de société est vue comme un frein à une mobilité plus verte. Les détracteurs de ce principe indiquent en effet que ces voitures de société polluent davantage puisque leurs usagers ne doivent pas en supporter les coûts. Ils ne font donc pas attention au kilométrage parcouru, ce qui nuit à l’environnement.
Faux répond la FEBIAC (Fédération belge de l’industrie automobile et du cycle) vient de révéler de nouveaux chiffres qui contredise le fait que la voiture de société constituerait un frein à une mobilité plus propre. Pour la FEBIAC, les voitures de société permettent au contraire un renouvellement rapide du parc automobile belge. Et donc un certain verdissement de notre flotte nationale, car la majorité des voitures neuves vendues chaque année sont d’abord et avant tout des voitures à vocation professionnelle.
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Plus d’électrification
Selon la FEBIAC qui a décortiqué les chiffres au cours des 6 premiers moins de 2022, il s’est vendu 15,4% de voitures hybrides rechargeables et 8,8% de modèles 100% électriques, ce qui représente une progression de respectivement 12,5 et 5,9% par rapport à la même période de 2021. Or ces ventes sont essentiellement réalisées dans les secteurs professionnels.
Ce sont donc majoritairement des voitures de société, ce qui est logique puisque les entreprises cherchent évidemment à déduire ces véhicules. Elles sont donc contraintes par la législation d’électrifier leur parc. Si l’on en croit la FEBIAC, 90,8% des immatriculations de PHEV et 85,6% des électriques seraient d’ailleurs immatriculés par des entreprises ou des indépendants alors que les particuliers préfèrent les modèles essence (53,9%) et hybrides autorechargeables (56,6%).
La FEBIAC soutient donc l’intérêt de la voiture de société qui profite aussi aux particuliers dans un deuxième temps, car les véhicules immatriculés se retrouvent bien évidemment quelques mois plus tard sur le marché de l’occasion – voire des jeunes occasions –, ce qui permet aux acheteurs privés d’accéder à des technologies auxquelles ils n’auraient pas accès sur le marché du neuf. L’électrification rapide de notre parc automobile passerait donc par ce levier.
À voir comment le gouvernement considérera cette position lorsqu’il faudra prendre une décision à cet égard.
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