Le plan climatique de l’Union européenne, qui vise à atteindre la neutralité en matière de CO2 d’ici à 2050, exige de nombreuses mesures pour atteindre cet objectif. Il en va de même pour la conversion du parc automobile à des modèles entièrement électriques et donc sans émissions dans les salles d’exposition d’ici 2035. Cette échéance approche à grands pas et, dans l’intervalle, les pays prennent également des mesures pour accélérer la transition vers la conduite électrique.
En Belgique, par exemple, la déductibilité fiscale des voitures de société à essence – y compris les hybrides rechargeables – sera limitée à partir de cette année et, à partir de 2026, seuls les modèles 100 % électriques seront déductibles. Cela cause des maux de tête à nos entreprises, car il ne s’agit pas seulement des « voitures de fonction », qui sont proposées aux employés comme une forme déguisée de rémunération et ne sont généralement utilisées que pour les trajets quotidiens et les déplacements privés.
Les conducteurs professionnels souffrent
Il y a aussi les conducteurs vraiment professionnels qui utilisent continuellement ces voitures de société pour les déplacements professionnels liés à leur travail, comme les visites aux clients ou au personnel technique. Ce groupe signale qu’il est impossible pour les gestionnaires de flotte de nombreuses entreprises de passer dès à présent à des voitures électriques, ce qui est pratiquement obligatoire pour le gouvernement, rapporte le site web Autonieuws.be.
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Les gestionnaires de flotte dénoncent le fait que l’offre de voitures électriques n’est pas encore mûre, que l’infrastructure de recharge est inadéquate et que le prix est encore trop élevé. « Les gens perdent de vue qu’il n’y a tout simplement pas de solution pour toute une série de profils, par exemple pour les voitures du personnel technique qui parcourt beaucoup de kilomètres et ne fait pas partie d’une classe de budget élevée. Pour eux, il n’y a pas d’alternative à la voiture compacte à essence ou diesel », explique Michel van Dongen, Fleet Manager chez RGF Staffing, à Autonieuws.be. Presque tous les nouveaux modèles électriques sont de gros VE coûteux, mais ce n’est pas ce dont nous avons besoin. Nous avons besoin de voitures électriques compactes, petites et abordables, et non de gros SUV électriques qui ne sont utilisables que pour les fonctions exécutives. Le véhicule de fonction est tout simplement oublié. Ceux qui ont vraiment besoin de la voiture pour leur travail ont été oubliés dans toute cette réforme, surtout s’ils ne peuvent pas la recharger à la maison ou au bureau.
Augmentation du budget du parc de voitures de société
Michel van Dongen s’attend également à une forte augmentation du budget du parc automobile des entreprises en raison de l’électrification obligatoire, de l’augmentation des coûts et de l’évolution de la fiscalité. Toutefois, il estime qu’un passage complet aux voitures électriques est encore impossible : “Pour les voitures de catégorie supérieure, nous passerons probablement à l’électrique dès maintenant. Mais pour les catégories de base, nous n’avons tout simplement pas d’alternative à l’essence et au diesel aujourd’hui, et nous sommes donc obligés de continuer à les utiliser, même si cela signifie une augmentation des coûts d’environ 25 % dans les années à venir.
Le gestionnaire de flotte reproche donc au gouvernement et à toutes les parties prenantes d’aller beaucoup trop vite dans la transition électrique et d’oublier tout un groupe d’entreprises. “Il n’est tout simplement pas assez clair que cette transition ne réussira pas pour tous les profils, en raison d’un manque d’offre et d’infrastructure. Il n’est pas normal que nous soyons ensuite poussés vers les coûts”, conclut M. van Dongen.
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