La pollution est de tous types. Il y a bien entendu la pollution atmosphérique, mais aussi la pollution lumineuse et, bien entendu, la pollution sonore. Pour ce qui touche au bruit, le trafic automobile est l’un des grands éléments perturbateurs. C’est d’ailleurs pour cela que les législations sont très strictes quant au bruit dégagé par nos voitures, que ce soit pour le roulement des pneumatiques ou le bruit émis par le moteur.
La réduction de l’empreinte sonore des voitures – et toute autre source de bruit en général – est essentielle en matière de santé publique. Car une réduction d’un peu plus de 2 dB correspond en fait déjà à une réduction de moitié de la puissance sonore. Évidemment, l’humain ne le percevra pas comme tel et, selon l’Institut national néerlandais pour la santé publique et l’environnement (RIVM), la perception d’une réduction du bruit n’est en fait perceptible qu’à partir de 10 dB.
Des voitures électriques pas si exemplaires
Dans ce contexte, la voiture électrique semble constituer une bonne solution, car elle se montre plus silencieuse. C’est du moins la perception qu’on en a, mais, dans la réalité, les choses ne sont pas aussi tranchées. En effet, bien que le bruit des voitures ait été réduit ces dernières années selon les mesures de l’Office fédéral allemand des transports motorisés (Kraftfahrt-Bundesamt ou KBA) – on est passé de 70 à 67,7 dB entre 2018 et 2022 –, certaines voitures électriques font bien pire que la moyenne et notamment les marques qui construisent les modèles les plus lourds et les plus puissants.
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La voiture électrique ne participerait donc pas de manière aussi importante dans la réduction du bruit automobile qu’on le croit. Selon les mesures faites par l’ACA, certains modèles seraient même plus bruyants que la moyenne, comme les Tesla qui émettent en moyenne 68,9 dB. À l’inverse, la marque ayant les voitures les plus silencieuses serait Lynk&Co avec une moyenne de 65,1 dB.
Quelles sources de bruit pour l’électrique ?
Cela dit, on pourrait se demander d’où proviennent les nuisances sonores des voitures électriques étant donné que le moteur est quasi inaudible. En réalité, leur empreinte sonore provient surtout du roulement des pneumatiques, un bruit plus important en raison du poids supérieur du véhicule. Et lorsqu’on combine ce poids avec une forte accélération – ce dont les voitures électriques sont très capables –, cela affole le sonomètre. Selon l’Agence fédérale allemande de l’environnement, cette empreinte sonore plus marquée se manifeste dès 30 km/h. Il ne faut donc pas rouler très vite.
Une autre source de bruit provient naturellement aussi des systèmes d’avertissement sonore (obligatoire depuis 2021) montés sur les voitures électriques afin que les passants prennent conscience de leur présence dans l’environnement. Bref, les voitures électriques ne sont donc pas aussi silencieuses qu’on le pense, même si, forcément, elles émettent moins de bruits que des voitures de sport comme des Porsche ou des Ferrari qui dépassent parfois la limite européenne des 70 dB. Mais bon, comme les Porsche et les Ferrari sont plus rares sur nos routes que les voitures électriques…
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