La Campine met fin aux câbles de recharge qui traînent sur les trottoirs

Certaines communes de Campine interdisent désormais formellement les câbles de recharge sur les trottoirs. Cela signifie-t-il la fin d’une politique de tolérance dans notre pays ? Est-ce un frein à la percée des voitures électriques dans notre région ?

Publié le 29 juillet 2024
Temps de lecture : 4 min

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La Campine met fin aux câbles de recharge qui traînent sur les trottoirs

Depuis quelques jours, la Campine est en ébullition en raison de la modification des règles relatives à la recharge des véhicules électriques dans la rue. De nombreuses personnes qui vivent dans une maison ou un appartement et qui possèdent une voiture électrique, mais qui n’ont pas d’allée propre, la chargent devant leur porte et posent un câble sur le trottoir pour ce faire, que ce soit ou non sous un tapis ou une autre protection afin de ne pas gêner les piétons ou les cyclistes.

Utilisation non autorisée de l’espace public

En principe, cette pratique est interdite, car il s’agit d’une utilisation de l’espace public sans autorisation et des nuisances peuvent être crées. De nombreuses communes ferment les yeux sur ce phénomène, tant qu’il n’y a pas de problèmes et que les autres citoyens ne se plaignent pas. Jusqu’à présent, c’est ce qui s’est passé en Campine, où, ici et là, des utilisateurs ont déroulé leurs câbles de recharge sur le trottoir pour atteindre leurs véhicules électriques. Aucun problème n’a été signalé, mais la zone de police de Neteland, à laquelle appartiennent les communes de Herentals, Grobbendonk, Herenthout, Olen et Vorselaar, a décidé qu’il serait désormais interdit de charger sur le trottoir.

Cette règle a été incluse dans le règlement de police du Neteland et stipule qu’à partir du 1er juillet 2024, il est interdit de faire passer des câbles de recharge, des tapis, des caniveaux, des tranchées ou des bras sur la voie publique, la piste cyclable ou le chemin piétonnier sous peine d’une amende administrative communale de plusieurs centaines d’euros.

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Pas de pompe à essence contre la façade non plus

« On ne met pas non plus une pompe à essence contre sa façade, répond le bourgmestre de Herentals, Mien Van Olmen (CD&V) sur GVA.be. Avec cette interdiction, nous voulons éviter que ce phénomène ne devienne vraiment incontrôlable et qu’il faille enjamber un tapis de câbles ou un caniveau de câbles, ou passer sous un bras de chargement à chaque fois qu’il y a quelques maisons. Nous voulons également éviter les situations dangereuses, où des personnes ou des cyclistes pourraient tomber à cause d’un câble. Les personnes qui n’ont pas d’entrée de garage ou de garage attenant à leur maison sont orientées vers les nombreuses bornes de recharge publiques situées le long de nos rues ».

Les nouvelles mesures prises par les communes du Neteland ont déjà suscité de nombreuses réactions de mécontentement de la part des conducteurs de véhicules électriques qui, jusqu’à récemment, étaient obligés de charger leur véhicule sur le trottoir et le faisaient généralement en toute sécurité, mais qui ne sont désormais plus autorisés à le faire. Ils sont déçus car cette pratique est encore autorisée dans de nombreuses autres municipalités et l’ancien ministre flamand de l’Intérieur Bart Somers (Open VLD) a même appelé les municipalités, il y a quelque temps, à autoriser les câbles de recharge sur le trottoir. Certes, avec les précautions nécessaires, comme un tapis en caoutchouc au-dessus du câble ou un bras de charge suspendu en hauteur au-dessus du trottoir afin que les gens ne tombent pas sur les câbles de charge. C’est le cas à Bruges, Roulers, Deinze et Harelbeke, entre autres, où la municipalité pose même des dalles de trottoir spéciales dans lesquelles le câble est enfoncé, de sorte que personne ne court de risque.

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Problème dans les villes

Si de plus en plus de communes et de villes commencent à interdire les câbles de recharge sur les trottoirs, cela pourrait bien freiner la percée de la voiture électrique dans notre pays. Selon une analyse du SPF Mobilité, l’adoption de la voiture électrique en milieu urbain est plus faible que dans les communes rurales, ce qui peut s’expliquer par l’absence d’installations de recharge à domicile. En effet, dans les villes, il y a plus de maisons en rangée et d’appartements, ce qui signifie que les propriétaires de voitures électriques doivent plus souvent chercher une station de recharge publique pour recharger leur véhicule, ce qui est moins pratique que lorsqu’il est possible d’installer une station de recharge dans une allée ou un garage.

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Par Alain De Jong journaliste, rédacteur publicitaire, spécialiste de la communication

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