La transition électrique est déjà bien engagée dans le secteur automobile. Cela se voit car les modèles hybrides rechargeables et 100% électriques sont de plus en plus nombreux. Pour un transport sans émissions, l’hydrogène est également une alternative intéressante. Il s’agit d’une pile à combustible qui convertit l’hydrogène en électricité qui (via une batterie tampon) alimente le véhicule.
Oliver Zipse, PDG de BMW, privilégie cette double stratégie pour éviter de mettre tous les œufs dans le même panier des véhicules à batterie. En misant également sur l’hydrogène, on mise en effet sur deux chevaux et on peut combiner les avantages et les inconvénients des deux motorisations. Par exemple, une voiture électrique classique se débat encore avec une autonomie limitée, un temps de charge de la batterie plutôt long et une infrastructure de recharge qui n’est pas également accessible à tous.
Solution aux inconvénients
Sur ces trois points, la voiture à hydrogène peut offrir une solution, car le remplissage du réservoir ne prend que quelques minutes (c’est-à-dire pas plus qu’avec un ravitaillement classique en carburant fossile) et une autonomie de 400 à 500 km est toujours possible, quelles que soient les conditions météorologiques, comme les températures glaciales qui limitent fortement la capacité réelle de la batterie d’un VE. Cela pourrait faire du véhicule à hydrogène la meilleure alternative électrique pour le transport sur de plus longues distances, dans des endroits plus reculés et pour les véhicules plus lourds, comme les camions.
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Ce raisonnement d’Oliver Zipse et de BMW est certainement logique, mais étrangement, la marque allemande n’a pas encore de modèle à hydrogène dans sa gamme. Tout récemment, l’iX5 Hydrogen a été dévoilé, mais il s’agit d’un prototype qui préfigure des modèles de série qui ne peuvent être attendus que pour 2025 au plus tôt. Mais pourquoi attendre si longtemps, alors que BMW est convaincu des qualités de la voiture à hydrogène ?
L’hydrogène vert est nécessaire
La principale raison pour laquelle BMW retarde le lancement de la voiture à hydrogène est qu’il n’y a pas assez d’hydrogène « vert » disponible actuellement. Celui-ci est produit de manière neutre pour le climat à l’aide d’énergies renouvelables telles que l’énergie éolienne ou solaire, dont la capacité excédentaire peut être utilement utilisée pour stocker l’énergie. Toutefois, tant que cette capacité d’hydrogène vert et le réseau d’infrastructures de recharge sont insuffisants, il est insensé de commercialiser des voitures à hydrogène à grande échelle, affirme BMW.
C’est pourquoi l’iX5 Hydrogen n’entrera pas encore en production et la flotte d’une centaine de prototypes ne servira qu’à des tests en conditions réelles dans le monde entier afin de recueillir davantage de données auprès des utilisateurs pour affiner le concept. BMW ne lancera pas de modèles fonctionnant à l’hydrogène avant 2025 et s’attend à ce que la grande percée ait lieu après 2030.
Cela se fait toujours en parallèle avec les véhicules électriques à batterie, qui sont bien sûr confrontés au même défi : produire suffisamment d’électricité verte, sinon la transition n’a aucun sens et il est difficile de susciter l’adhésion de la population. En effet, l’électrification reste un défi majeur sur tous les fronts.
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