Depuis janvier 2023, une guerre des prix s’est déclarée entre plusieurs constructeurs de voitures électriques. Celle-ci a été initiée par Tesla qui a voulu couper l’herbe sous le pied des modèles chinois qui s’affichent à des tarifs nettement plus compétitifs en raison d’une meilleure maîtrise des chaînes de valeurs industrielles.
Cela dit, en pleine transition énergétique, cette guerre s’est rapidement mondialisée, notamment aux États-Unis où acheter une voiture électrique est fortement encouragé par les autorités via un programme de subsides – jusqu’à 7.500 dollars avec l’IRA, mais pour autant que la voiture en question soit construite en Amérique du Nord. Décidée à imposer la voiture électrique à partir de 2035, l’Europe a elle aussi connu quelques baisses de prix. C’est surtout vrai dans les pays qui pratiquent un bonus écologique, comme la France où aides déduites, un Model 3 s’affiche à 36.000 euros. Mais ça reste cher par rapport à la Californie où on peut dégoter cette berline pour 19.830 dollars.
La Belgique a connu elle aussi une timide baisse des prix, mais ceux-ci sont déjà remontés (45.970 euros pour un Model 3 de base) vu l’absence d’aides à l’achat.
Nouvelle attaque
Dans ce contexte, un autre constructeur vient de craquer : le chinois Nio qui vise le premium, mais entend aussi produire des modèles de masse plus abordables, spécialement pour l’Europe. Autre spécificité : ce constructeur a aussi relancé le principe de la batterie échangeable dans une station – une vide pour une pleine.
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Actuellement, la baisse de prix ne concerne que la Chine puisque la marque est en cours de commercialisation chez nous, d’abord en Norvège et en Allemagne. Mais il n’empêche : les réductions sont substantielles. Les prix ont baissé de 4.200 dollars sur tous les modèles, ce qui équivaut à une baisse oscillant entre 6 et 9% sur l’ensemble de sa gamme, y compris pour les plus récents SUV ES6 et ES8. La guerre est donc aussi déclarée et les marchés attendent déjà une hausse des ventes de Nio. Sans quoi…
Sans que l’on connaisse les détails, le constructeur a également annoncé la fin de son service gratuit d’échange de batterie (jusqu’à 4 fois par mois) en station pour tous les nouveaux acheteurs. Un peu comme Tesla qui avait à un moment donné coupé la recharge gratuite aux superchargers. Désormais, il faudra donc payer pour échanger la batterie de 75, 100 ou 150 kWh. Une démarche qui s’explique aussi par l’activité déficitaire des échanges de batteries et qui inquiète les investisseurs.
Une guerre à 40 !
Actuellement, ce sont plus de 40 constructeurs qui se livrent cette guerre des prix, dont BYD, mais aussi Volkswagen. L’objectif est évidemment de relancer les ventes en priorité sur le plus gros marché du monde (la Chine) où les ventes se sont effondrées en raison d’un climat économique morose.
En agissant de la sorte, Nio espère recoller aux locomotives du secteur. Mais ce sera difficile, car la marque a vendu 43.854 véhicules au cours des cinq premiers mois de 2023 alors que Tesla a en écoulé 5 fois plus et BYD… 923.000 grâce à une politique de prix véritablement canon. Oui, la guerre fait rage. Et elle fera assurément des victimes. On se demande d’ailleurs comment vont se positionner les constructeurs européens qui n’entendent pas brader leurs voitures. Du moins pour l’instant…
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