Vous ne connaissez pas encore XPeng ? Il s’agit d’un constructeur chinois de voitures électriques fondé il y a seulement dix ans, à Guangzhou. Il s’agit donc d’un nouveau venu, surtout si on compare aux groupes automobiles établis depuis plusieurs décennies. Cependant, malgré sa jeunesse, l’entreprise a du potentiel. Volkswagen, par exemple, a pris une participation de 5% dans XPeng, avec l’intention de construire des Volkswagen électriques sur les plates-formes de ce constructeur, mais uniquement sur le marché chinois.
XPeng entend dépasser son propre marché et la marque nourrit également des ambitions en Europe. Après le Danemark, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Norvège et la Suède, c’est au tour de la Belgique d’accueillir les produits XPeng. Aux États-Unis, les voitures Xpeng seront vendues à partir du premier trimestre 2024 par l’intermédiaire de Hedin Automotive, le grand groupe de concessionnaires qui distribue déjà des marques telles que Mercedes-Benz et Toyota et qui est l’importateur d’Ineos et de Hongqi (un autre nouveau venu en provenance de Chine). Hedin Automotive est le distributeur (et non l’importateur) de XPeng et il opère de son siège européen à Amsterdam.
Deux modèles
« Nous commencerons en Belgique avec la P7 et la G9, mais d’autres modèles suivront plus tard », explique Ning Ning, responsable des ventes B2B chez XPeng. En avant-première, les deux modèles peuvent déjà être découverts à l’Hedin AutoFest, un « mini-salon automobile » organisé par Hedin Automotive sur son site de Lokeren (12-14 janvier 2024). La P7 est une berline sportive à quatre portes qui, avec sa longueur de 4,88 m, se situe à mi-chemin entre une Tesla Model 3 et une Model S. Les prix commencent à 49.990 euros et l’autonomie maximale WLTP est de 576 km (propulsion) ou de 505 km (traction intégrale).
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Des portes en forme d’ailes
La P7 attire immédiatement l’attention. Non seulement en raison de sa carrosserie peinte en vert – heureusement, des couleurs plus discrètes sont également disponibles -, mais surtout avec ses portes vraiment particulières à l’avant. Car il s’agit d’une édition « Wing », avec des portes-papillon qui s’inscrivent dans le style d’une Lamborghini Diablo. À l’arrière, les portes restent classiques. Ces portes optionnelles s’ouvrent et se ferment électriquement. Elles attirent l’attention, mais tous les conducteurs ne les trouveront toutefois pas pratiques…
« Il y a un capteur à l’extérieur pour éviter que la porte n’entre en collision avec quoi que ce soit », explique Ning Ning. « Pour les places de parking étroites, la voiture est équipée d’une application qui permet de se garer en marche avant ou arrière. En Chine, nous avons même un système de voiturier qui permet d’enregistrer un itinéraire d’un kilomètre, mais pour des raisons juridiques, ce n’est pas encore possible ici. »
La technologie
XPeng n’est pas une marque à bas coûts. Cela se remarque immédiatement par la finition des produits ainsi qu’aux technologies présentes et notamment l’assistant vocal. « Grâce à lui, vous pouvez contrôler de nombreuses fonctions comme l’éclairage ou l’air conditionné. Il n’est pas nécessaire de mémoriser des commandes fixes, le système fonctionne de manière très fluide. Dans de nombreuses voitures, les commandes vocales sont d’abord transmises sous forme de fichier au cloud, ce qui entraîne un délai de réponse. Mais dans les XPeng, les questions les plus fréquentes sont stockées directement sur l’interface véhicule. Seules les questions complexes nécessitent encore une connexion », explique Ning Ning.
Charge rapide
Le deuxième véhicule XPeng à être lancé en Belgique est le G9. Ce SUV long de 4,89 m sera disponible à partir de 57.990 euros. La version propulsion dispose d’une belle autonomie et peut parcourir jusqu’à 570 km sur une charge de batterie. Avec la transmission intégrale, l’autonomie est de 520 km. « La batterie peut se charger très rapidement jusqu’à une puissance de 320 kW. En fait, nous avons délibérément limité cette puissance parce que les stations de recharge ne pouvaient de toute façon pas la supporter. »
La production de XPeng se fait en Chine. « Pour les batteries, nous achetons les cellules à CATL et CALB, puis nous les assemblons nous-mêmes dans nos propres packs de batteries avec notre propre système de gestion thermique. » La G9 comporte également quelques gadgets intéressants, tels que les quatre sièges massants ou la suspension pneumatique. « Lorsque vous ouvrez le couvercle du coffre, la suspension s’abaisse automatiquement pour faciliter le chargement des bagages », explique Ning Ning.
Les ventes des XPeng P7 et G9, qui ont d’ailleurs obtenu cinq étoiles aux crashs-tests Euro NCAP, débuteront ce trimestre chez Hedin Automotive. Le nombre de points de vente XPeng n’est pas encore connu.
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