L’envolée des prix de l’énergie cet été laissait craindre le pire pour cet hiver. En effet, ces derniers mois, les coûts du gaz et de l’électricité laissaient avec la perspective d’une facture annuelle minimale de 7.500 euros pour les ménages. Et encore, car c’était sans compter sur l’augmentation des prix des carburants à la pompe qui faisaient aussi exploser le poste « déplacements ».
Depuis, une baisse des prix a été amorcée. Elle atteint environ 20% selon le régulateur de l’énergie (Creg) qui avance aussi un prix moyen de la facture d’énergie annuelle de 4.800 euros au lieu des 6.000 euros estimés en octobre et des 7.500 euros estimés il y a 3 ou 4 mois.
Des explications
Cette baisse des prix s’explique par la chute du prix du MWh sur les marchés. C’est vrai pour le gaz puisqu’il est aujourd’hui de 135 euros/MWh au lieu de 340 euros à l’été dernier. C’est évidemment beaucoup mieux, même si le prix actuel ne nous ramène pas à la situation de janvier 2022 qui se situait autour des 80 euros/MWh. Pour l’électricité, le prix d’aujourd’hui se situe autour des 400 euros/MWh, ce qui constitue aussi une baisse par rapport à cet été (600 euros), mais aussi un surcroît qui n’est pas à négliger lorsqu’on compare aux prix de janvier 2022 (100 euros/MWh).
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Cela va-t-il durer ? Rien n’est moins sûr, car la dynamique du marché a totalement changé. Pour le gaz par exemple, il faut composer avec une très forte volatilité en raison de la guerre en Ukraine alors que précédemment, le gaz se caractérisait justement par sa stabilité. On a évidemment largement évoqué dans les médias le fait que les stocks étaient totalement reconstitués ce qui contribue à détendre les marchés. Cela dit, il est tout à fait possible qu’une nouvelle hausse intervienne si l’hiver était plus rude qu’habituellement. Car des stocks pleins ne représentent que 6% de la consommation annuelle, ce qui est évidemment bien peu. En outre, le relâchement de la politique zéro covid en Chine laisse aussi planer le spectre d’une forte relance économique qui serait de nature à faire augmenter les prix. Et si cela se produit en plein hiver, il faudra clairement repasser à la caisse.
Une incertitude qui va durer
Il est clair que dans les mois et les années qui viennent, l’incertitude et la volatilité des prix de l’énergie vont perdurer. Cela s’explique par le fait que l’Europe devra réaliser de gros investissements pour construire des terminaux de gaz liquéfié qui viendront remplacer les gazoducs venant de Russie et qui pesaient pour 50% de notre approvisionnement (en Europe). Tout cela prendra donc du temps, d’autant que le déploiement de nouvelles sources d’énergie de substitution comme le méthane par exemple obtenu à partir de déchets organiques prendra lui aussi plusieurs années. Oui, il faut profiter de la situation de baisse actuelle. Car elle risque de ne pas durer. Plus que jamais, les consommateurs vont devoir se montrer parcimonieux, et ce pendant plusieurs années.
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