Les zones de basses émissions sont appelées à devenir le quotidien de tous les Belges qui doivent se déplacer au cœur d’une ville. Chez nous, de plus en plus de métropoles instaurent ces zones plus restrictives avec l’objectif d’améliorer la qualité de l’air et donc la santé publique, mais aussi avec le dessein de réduire la présence de la voiture dans les villes pour offrir plus de calme aux riverains.
Dans ce contexte, l’élimination des automobiles s’opère selon un plan déterminé et, logiquement, on commence par les modèles les plus anciens et les plus polluants. C’est le cas notamment dans notre capitale qui a instauré une zone de basses émissions depuis 2018 et qui a déjà interdit plusieurs catégories de véhicules. C’est le cas des voitures essence et LPG sans normes Euro, mais aussi des Euro 1. Les moteurs Diesel sont encore plus pénalisés puisqu’une interdiction totale vaut déjà pour les voitures jusqu’à la norme Euro 4. Ceux avec une norme Euro 5 seront interdits dès le 1er janvier 2025.
Des illogismes
Le fait est que l’élimination des véhicules plus polluants va en s’accélérant. En effet, pour les moteurs Diesel (plus émetteurs de NOx et de particules), 2024 verra la fin des modèles Euro 5 et 2028 celle des Euro 6b, c et 6d-TEMP. Les Euro 6d seront, eux, tolérés jusqu’à la fin 2029. Il en va différemment pour les modèles à essence, considérés comme moins polluants même si c’est un peu illusoire, car depuis l’avènement de l’injection directe haute pression, ceux-ci produisent aussi des particules fines en très grand nombre. Et ils ne sont pas filtrés (ou rarement) en sortie d’échappement, comme le sont les Diesel.
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Ainsi, les moteurs essence ou LPG Euro 4 pourront rouler librement jusqu’en 2029 tout comme les Euro 5, les Euro 6b, 6c et d-Temp. Et il n’y a que les Euro 6d qui pourront arpenter les rues de Bruxelles jusqu’en 2035. La logique (et la vitesse) de cette élimination est surprenante, car il y a bien évidemment des écarts de technologies entre les normes Euro 5 (2011), 6b (2015), 6c (2018), 6d-TEMP (2019) et Euro 6d (2021). Et donc des écarts dans les rejets polluants puisque certains modèles sont équipés de filtres DeNox, de filtres à particules et d’autres pas.
On peut donc se poser la question du calendrier de l’élimination des moteurs thermiques à Bruxelles. D’autant que depuis 2020 ou 2021, il ne s’est plus rien produit en matière de nouvelle norme de dépollution. L’Euro 7 devait entrer en vigueur, mais elle a été maintes fois repoussée. Aux dernières nouvelles, elle devrait entrer en vigueur en 2025, mais ce n’est pas encore certain, car en coulisses, les constructeurs et certains états (Italie notamment) travaillent au corps les eurocrates pour adoucir les prescriptions. En outre, rien ne dit que d’autres normes ultérieures à l’Euro 7 seront édictées alors qu’auparavant, la réglementation évoluait tous les deux ou trois ans. Dès lors, éliminer les voitures Euro 6 qu’elles soit b, c, d-TEMP ou d « full » et qui restent les plus propres du marché est un non-sens.
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