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Bruxelles va interdire le diesel et l’essence

Le gouvernement bruxellois annonce officiellement qu’il va interdire le diesel, l’essence et le GPL, et ce assez rapidement. L’accord a été conclu ce matin.

Joris Bosseloo Joris Bosseloo | Publié le 24 juin 2021 | Temps de lecture : 8 min

Ce qui avait été annoncé il y a deux ans est maintenant confirmé. Bruxelles interdira les voitures diesel à partir de 2030 et les voitures essence et au GPL à partir de 2035. On ne sait encore rien du GNC (gaz naturel).

L’accord a été conclu entre les partis de la majorité et a donc été approuvé par le ministre-président Rudi Vervoort (PS), la ministre de la Mobilité Elke Van den Brandt (Verts), le ministre du Changement climatique et de l’Environnement Alain Maron (Ecolo) et par Sven Gatz (Finances et Budget, Open-VLD).

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LEZ

Cette décision s’inscrit dans le cadre des objectifs visant à protéger les habitants de Bruxelles contre les gaz nocifs et constitue “la prochaine étape de la zone à faibles émissions ou LEZ“. Toute personne disposant d’une voiture diesel qui se rend régulièrement à Bruxelles ou qui y habite devra donc s’assurer que d’ici 2030, elle disposera d’une voiture essence, d’une voiture hybride (rechargeable), d’une voiture GPL ou d’une voiture électrique (ou à hydrogène) à sa porte ou dans son garage. Ceux qui n’auront pas opté pour un véhicule à zéro émission d’ici là n’auront que cinq ans (jusqu’en 2035) pour passer à un véhicule 100% électrique (y compris une voiture à hydrogène qui ne rejette que de l’eau).

Nouveau système de taxes

Outre l’interdiction du diesel, et plus tard des voitures essence et au GPL, Bruxelles prévoit de modifier les taxes routières. Il s’agit d’une “transition équitable” et d’une “réforme majeure visant à améliorer la qualité de vie de chacun”. La taxe de mise en circulation (TMC) tiendra compte non seulement de la puissance et du carburant, mais aussi du poids. En d’autres termes, ils vont décourager les gens d’acheter des véhicules lourds (pensez aux gros SUV) et les diriger vers des voitures urbaines économiques. Il n’y a pas encore eu de mention littérale de zones anti-SUV, ce qu’un expert en mobilité a récemment préconisé, mais bien sûr, nous ne savons pas ce que l’avenir nous réserve. Quoi qu’il en soit, l’objectif est, d’une part, de “verdir” le plus possible le trafic automobile à Bruxelles et, d’autre part, d’écarter le plus grand nombre possible de voitures afin de réduire les embouteillages, notamment aux heures de pointe. Au début de l’année, il a été suggéré aux Bruxellois, aux commerçants et à certains navetteurs de remplacer leur voiture par un vélo cargo, car “ce véhicule convient à la plupart des déplacements”.

Que dit l’opposition ? (texte Belga)

Dans l’opposition, la MR n’a pas attendu cela pour reprocher jeudi à l’exécutif régional d'”une fois de plus toit à l’envers” en matière de mobilité.
“Il entérine la sortie des moteurs thermiques mais n’a toujours pas présenté au parlement sa stratégie sur le choix des motorisations alternatives qu’il souhaite soutenir, appuyer, développer à Bruxelles. Quatre études doivent e ncore être finalisées. Quelle est la vision alternative ? Que propose le gouvernement au niveau du GNC, de l’hydrogène, de l’électrique ?”, a réagi la députée MR Anne-Charlotte d’Ursel, présidente de la Commission mobilité du parlement régional.

Le député David Weytsman, vice-président de cette commission, se désole également de constater qu’au niveau de l’infrastructure de recharge électrique, on comptait en mai 2021 péniblement 161 bornes (322 points de recharge) dans le cadre de la concession régionale charge.brussels. C’est très loin des 11.000 bornes que le gouvernement a annoncées d’ici 2035″, a-t-il souligné.

Les deux députés libéraux ont également pointé du doigt cette décision “unilatérale”. “Tout le monde ne peut pas se passer d’une voiture ou acheter sur le pouce un véhicule utilitaire électrique. Il faut moins de voitures individuelles, plus de voitures partagées, plus de voitures propres, plus de parkings de transit, des transports en commun plus efficaces, un RER qui fonctionne, des opérateurs de micro-mobilité disponibles jusqu’en périphérie ? Mais rien de tout cela n’existe actuellement. Faute de présentation d’une alternative, cette communication est particulièrement anxiogène pour la population en l’absence d’alternatives concrètes”, ont -ils poursuivi.
“Les derniers panneaux annonçant la zone de basses émissions viennent d’être placés soit trois ans après les premières interdictions. L’ensemble des parkings P+R n’est toujours pas accessible aux véhicules interdits de circuler dans la LEZ sans devoir payer les 350 euros d’amende. Seuls deux parkings sont actuellement gérés par l’agence du stationnement, contrairement à ce que demande son contrat de gestion. Trois parkings vont être supprimés (Roodebeek, Delta et Hermann-Debroux) sans que le gouvernement n’ait de vision claire sur la manière de les compenser” a conclu David Weytsman.

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