De plus en plus de villes interdisent la circulation automobile et limitent drastiquement les vitesses. De plus en plus fréquemment, il est interdit de rouler à plus de 30 km/h dans les grands centres-villes. C’est déjà le cas à Bruxelles, Amsterdam, Barcelone ou encore Paris. Souvent, ces mesures visent à accroître la sécurité pour les usagers vulnérables (cyclistes et piétons), mais polluer moins l’environnement.
Mais pour certains – écologistes notamment –, ces mesures ne vont pas encore assez loin et ceux-ci considèrent que la voiture doit purement et simplement disparaître des centres urbains, même si ce n’est avoué qu’à demi-mot. Et il y a un bon exemple. Selon le magazine allemand Der Spiegel, la limite de vitesse sera réduite à partir de décembre 2023 à seulement 20 km/h dans le centre-ville de Francfort. C’est le groupe écologiste qui a proposé et voté cette mesure, estimant que le trafic automobile était trop intense et qu’il devait être freiné par tous les moyens. « Le trafic de transit c’est-à-dire la circulation en voiture d’un parking à l’autre devrait tout simplement disparaître du centre-ville », a expliqué Wolfgang Siefert, membre du groupe des Verts afin de justifier la nouvelle mesure dont l’entrée en vigueur est imminente.
Il sera en tout cas assez surprenant de voir ce que cela risque de donner, car 20 km/h c’est pile la vitesse d’un vélo électrique qui sera alors capable de dépasser la voiture. Ces derniers pourraient d’ailleurs être même sanctionnés d’une amende étant donné qu’ils dépasseront probablement fréquemment la vitesse limite.
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Bientôt une norme ?
Avec cette première application, on peut donc légitimement se poser la question de la potentielle généralisation de cette nouvelle limite de vitesse de 20 km/h. Deviendra-t-elle la norme ? Bien entendu, on s’attend à ce que les centres-villes interdisent purement et simplement la circulation automobile dans les prochaines années, mais cette exclusion implique qu’il existe suffisamment d’alternatives pour se déplacer d’une zone à l’autre. En toute logique, on s’attend à ce que cela puisse être possible via les transports publics, mais à condition qu’ils soient suffisamment développés.
L’accessibilité aux transports en commun est déjà effective dans de nombreuses villes étrangères où ils sont même gratuits. En revanche, cette accessibilité n’est pas d’actualité chez nous. En Belgique, le défi est donc de taille : nos transports publics manquent de financements et de ressources humaines et ils ne peuvent donc pas assurer un service décent. Dans ce cadre, il est donc impossible pour beaucoup de personnes de se passer d’une automobile.
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