Il y a quelques jours, les autorités européennes ont accepté de revoir à la baisse leurs ambitions pour la norme Euro 7. Initialement, celle-ci devait en effet être beaucoup plus stricte du point de vue des rejets polluants, notamment pour les particules fines rejetées par l’usage des freins et le roulement des pneumatiques.
Côté moteur aussi, il était prévu un resserrement des normes, mais tout ceci n’a finalement pas été adopté en raison de la pression des constructeurs qui jugeaient cette norme excessive et surtout trop chère à mettre en œuvre alors que tous les investissements sont actuellement captés par le développement des voitures électriques.
10 villes contestatrices
Dans ce contexte, les organisations environnementales ne se sont pas montrées ravies. Mais elles ne sont pas les seules. En effet, les autorités locales des grandes villes d’Europe contestent désormais aussi cet assouplissement. Ainsi, près d’une dizaine de grandes villes européennes, dont Paris, Rome et Bruxelles, ont déposé une pétition auprès du Parlement européen pour réclamer des normes plus strictes concernant la qualité de l’air et des émissions des véhicules motorisés.
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L’initiative de la pétition est à mettre à l’actif de la ville de Paris – et de sa mairesse, Anne Hidalgo (PS) – et celle-ci a rapidement été suivie par d’autres métropoles qui estiment que la proposition adoptée par les pays membres de l’UE « représente une régression et une non-intégration des normes de l’OMS sur la qualité de l’air et des émissions des véhicules motorisés ». Dans le groupe des villes contestatrices, il y a donc Paris, Rome et Bruxelles, mais aussi Bordeaux, Montpellier, Besançon, Lyon, mais aussi Zagreb et la ville de Krizevci en Croatie.
Selon l’AFP, les porteurs de la pétition expliquent : « nous, représentants des grandes villes européennes qui concentrent 75% de la population européenne, ne pouvons accepter un tel déni démocratique et un tel scandale ». Les représentants des villes exigent « une norme ambitieuse, alignée sur celles fixées par l’OMS (l’Organisation mondiale de la Santé) ». En outre, les villes accusent aussi les institutions européennes de se montrer accommodantes avec les constructeurs européens et même « de s’aligner sur leurs intérêts ». La colère est donc palpable, mais elle est aussi compréhensible dans une certaine mesure, car la pollution de l’air provoque chaque année 70.000 décès en Europe, principalement dans les grandes villes. Or, cette problématique des décès supplémentaires doit souvent être gérée par les municipalités. Ceci explique donc cela.
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