Le style de la nouvelle BMW Série 4 la distingue désormais largement de la Série 3 dont elle dérive. Les phares et feux se font plus effilés pour un regard plus incisif, tandis que l’arrière laisse apparaitre une nouvelle signature lumineuse. Et la chute de toit n’est pas sans rappeler celle de la grande Série 8 coupé. Avouez qu’il y a pire référence !
Comme toujours chez le constructeur bavarois, le pack M – fourni de série sur cette version M440i qui coiffe la gamme – offre un second visage, plus musclé. Il comprend notamment des jantes de 19 pouces et un pseudo-diffuseur arrière qui encadre deux gros embouts d’échappement en aluminium. Et la calandre ? Quoi, la calandre !?
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Sans contact
L’élégance est également de mise à bord où, contrairement à ses concurrents, BMW ne joue pas la surenchère d’écrans. Son habitacle est identique à celui de la Série 3 : un écran de 10,25 pouces posé au sommet de la console permet de commander le système multimédia, et le conducteur peut opter pour une instrumentation numérique sur une dalle de 12,3 pouces. Mais pour le reste, les commandes physiques restent la norme. Que ce soit pour la climatisation, les présélections de la radio ou le sélecteur des modes de conduite, tous ont droit à des boutons. Même le multimédia peut se piloter via une molette centrale et des touches de raccourci pour naviguer dans les menus. En roulant, tout cela est très pratique. Mais le must reste les commandes gestuelles : « dessiner » de petits cercles au centre de l’habitacle, face à l’écran principal, ajuste le volume, tandis qu’un geste du pouce (façon auto-stop) vers la gauche ou la droite permet de zapper entre les titres musicaux. Après un bon entraînement, on ne fait plus usage que de ceux-là.
Equipement au top
La présentation classique de l’habitacle ne doit pas laisser penser que l’équipement est moins complet que chez la concurrence. La Série 4 dispose évidemment de tous les aménagements dernier-cri, en matière de sécurité active notamment : freinage d’urgence, caméra 360°, surveillance de la circulation transversale en manœuvres… Mais aussi un énervant système de reconnaissance des panneaux routiers (qu’il est heureusement possible de désactiver) qui « bippe » à chaque approche d’un Stop ou d’un « Cédez le passage ».
Pour une voiture qui se destine à des conducteurs qui normalement aiment conduire, on aurait aussi aimé pouvoir désactiver l’assistant de maintien de voie plus facilement qu’en devant se plonger dans la personnalisation des réglages. D’autant qu’il faut réitérer l’opération à chaque redémarrage. Et si son mode de conduite semi-automatisée sur autoroute nous est apparu moins fluide et « intelligent » que celui de certaines rivales, la BMW se rattrape par un intéressant dispositif de mémoire pour les manœuvres. L’auto enregistre tous les mouvements sur les 50 derniers mètres et jusqu’à 36 km/h avant l’arrêt, et peut ensuite les reproduire en sens inverse. Pratique pour les parkings étriqués par exemple.
Sportivité latente
Tout cela est bien joli, mais c’est bien quand on en prend le volant que cette Série 4 affirme sa différence avec ce qui existe d’autre sur le marché. Il ne faut pas rouler longtemps pour se rendre compte de l’orientation sportive de cette Série 4. L’ensemble sent bon le dynamisme, avec des sièges semi-baquets (du pack M optionnel) enveloppants, une direction très directe et précise, une boîte d’une réactivité exemplaire. Et n’allez pas croire que c’est propre à cette M440i, la plus puissante de la gamme pour le lancement. La 430i au moteur 4 cylindres turbo de 258 chevaux dégage cette sportivité latente qui fait honneur au « plaisir de conduite » cher à la marque.
Mais évidemment, les sensations sont encore exacerbées par le 6 cylindres essence du modèle qui nous occupe aujourd’hui. Cette configuration 374ch fait de la Série 4 un condensé de plaisir aux multiples visages. Sélectionnez les modes de conduite les plus sages, Comfort ou Eco Pro, et vous aurez un coupé de grand tourisme, taillé pour avaler les kilomètres dans un confort de très haut niveau, tout en se montrant étonnamment économe : moins de 8l/100km en l’utilisant « en bon père de famille ». L’un des bienfaits aussi de l’hybridation légère 48V, qui apporte jusqu’à 11 chevaux aux plus bas régimes.
Petite M4 !
Passez en mode Sport (voire Sport Plus, pour plus de largesses avec l’ESP), faites-en autant avec la boîte, et la M440i révèle tout son caractère. L’échappement, discret jusqu’alors, se fait enfin entendre, renforcé artificiellement par les haut-parleurs. Toutes les commandes sont évidemment plus réactives, mais c’est surtout la gestion de la boîte qui nous a épatés. Cette dernière garde parfaitement le moteur dans sa plage de couple idéale pour des relances canon, n’hésitant pas à repasser deux ou trois rapports au freinage pour permettre à la 4 de s’extirper des courbes avec beaucoup d’explosivité. A vrai dire, alors qu’habituellement j’aime jouer avec les palettes du volant pour un meilleur contrôle, j’ai rapidement laissé la boite faire le job. D’autant que la réactivité à l’écrasement de l’accélérateur, pour un dépassement rapide par exemple, est tout aussi exemplaire. Du coup, même si le 6 en ligne n’est pas de ceux qui apprécient les très hauts régimes (sa puissance maxi est atteinte à 5.500 tr/min) et offre une poussée linéaire (couple max de 1.900 à 5.000 tr/min), on prend beaucoup de plaisir au volant.
Un plaisir qui n’est évidemment pas qu’une question de puissance, mais également d’agilité. Très équilibrée, cette M440i fait rapidement oublier ses 1.740 kg par sa faible prise de roulis, sa direction directe (mais qui aurait pu être plus communicative) et sa remarquable stabilité à laquelle n’est pas étrangère la transmission intégrale xDrive. Mais que ceux qui aiment une conduite plus « artistique » se rassurent, cette dernière est loin d’être castratrice. Et même si la 440i ne propose pas de mode « drift » comme le fera la M4, elle laisse déjà de belles largesses au train arrière si on lui demande fermement. Un pur régal… à 68.250€.
Conclusion
Avec cette M440i, BMW démontre n’avoir rien perdu de son talent en matière de voitures « à conduire ». En plus d’être vraiment enthousiasmante, elle peut se faire discrète et économe au quotidien.
La M440i en quelques chiffres
Moteur : 6 cyl., essence, turbo, 2.998cc ; 374ch de 5.500 à 6.500 tr/min ; 500 Nm de 1.900 à 5.000 tr/min.
Transmission : aux quatre roues.
Boîte : automatique 8 rapports.
L/l/H (mm) : 4.770/1.852/1.393
Poids à vide (kg) : 1.740
Volume du coffre (l): 440
Réservoir (l) : 59
0 à 100 km/h (sec.) : 4,5
Prix : 68.250 € TVAC
Puissance : 374 ch
V-max : 250 km/h
Conso. mixte : 6,8 l/100km
CO2 : 155 g/km
Autres motorisations
420i : 184ch ; 240km/h ; 5,3l/100km ; 46.000€ TVAC
430i : 258ch ; 250km/h ; 5,7l/100km ; 50.650€ TVAC
420d : 190ch ; 240km/h ; 3,9l/100km ; 49.050€ TVAC
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