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ESSAI Abarth 124 GT: De Monaco au Turini

Grâce à un hard-top en carbone, cette GT est en quelque sorte la version « coupé » de l’Abarth 124. L’occasion pour nous de réessayer la petite italienne sur les routes du Rallye de Monte-Carlo…

Stéphane Lémeret Stéphane Lémeret | Publié le 27 juin 2018 | Temps de lecture : 12 min

Elle a de la gueule, et avec la remarquable sonorité de son moteur 1,4 litre turbo de 170 chevaux, l’Abarth 124 GT ne passe pas inaperçue dans les rues de Monaco. Il faut dire qu’au pays d’Albert et Charlène, elle est nettement plus originale qu’une Ferrari ou même une McLaren ! Vu le grand soleil présent ce jour-là, il est évidemment un peu dommage de ne pas pouvoir décapoter facilement mais le toit full-carbone (seulement 16 kilos) de cette version GT la rend encore plus exclusive, donc ne nous plaignons pas. Il est bien sûr possible de retirer ce hard-top et de profiter de la capote d’origine mais c’est le genre d’opération à faire une fois par an, au printemps, avant de remettre le toit en dur pour l’hiver.

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Un plus en insonorisation

S’il est sympa de frimer un peu en Principauté (la couleur exclusive, les jantes OZ 17 pouces spécifiques et les coques de rétros en carbone elles aussi y contribuent largement), une telle auto est surtout faite pour prendre du plaisir sur les petites routes. Et ça tombe bien car à Monaco, les spéciales du Monte-Carlo ne sont jamais bien loin !

Direction Nice, d’abord, par l’autoroute, pour constater que le hard-top apporte évidemment un plus en matière d’insonorisation. On n’est pas dans un coupé classique mais le niveau de bruit se situe à mi-chemin entre une Abarth 124 normale et une 500 non-cabriolet. De quoi envisager plus sereinement de longs déplacements. Dommage quand même que dans cette optique la position de conduite ne soit pas mieux adaptée aux grands conducteurs : l’auto ne peut cacher ses origines japonaises (rappelons qu’il s’agit à la base d’une Mazda MX-5). Un volant réglable en profondeur serait en effet le bienvenu, même si son absence n’empêche pas d’attaquer. Mais pour de longs trajets, ce serait un plus évident.

Presque parfaite pour le Turini

La grand-route qui mène de Nice au pied des montagnes est avalée facilement. Juste de quoi se chauffer un peu dans les ronds-points, et profiter des rugissements de ce petit moteur très volontaire, qui n’hésite pas non plus à émettre des claquements impressionnants au lever de pied. Ambiance très course, déjà ! De quoi aussi s’habituer au pommeau de vitesses, qu’on croirait malheureusement plus dessiné pour une boîte auto que pour une transmission manuelle. Mais on s’y fait !

Nous voilà donc enfin sur la route qui mène vers le Col de Turini, lieu le plus mythique du Rallye de Monte-Carlo, situé à plus de 1.600 mètres d’altitude. Et comme d’habitude, nous ne sommes pas les seuls à avoir eu l’idée d’en faire notre terrain de jeu pour la journée. Deux motards allemands très motivés tentent de nous suivre mais la tenue de route de l’Abarth nous permet de les distancer petit à petit… malgré le fait que nous ne sommes pas encore passés en mode sport. Du coup, l’ESP coupe un peu trop en sortie de virage. Il est temps de trouver le bon bouton, permettant à l’auto de glisser légèrement sans affoler l’électronique.

Ce mode est quasiment parfait. Mon « équipier » du jour, pourtant expérimenté, pense d’ailleurs à un moment que j’ai carrément coupé toute aide électronique, tant cette position sport permet de placer la 124 GT comme il le faut : même sur les freinages, elle permet de faire un peu dériver l’arrière, pour aider à enrouler la courbe. Mais l’ESP veille  quand même au grain et restabilise l’ensemble à bon escient. Très efficace. Mais bon, vous me connaissez peut-être : après un quart d’heure en Sport, il faut quand même que j’essaye cette petite bombe en mode ESP off. Et comme en même temps la route devient plus bosselée et légèrement humide par endroits, le bonheur est total !

Avec son équilibre parfait, la 124 GT répond parfaitement, acceptant de se placer sur les freins, d’enrouler la courbe en légère dérive, et de repartir avec force en sortie de virage, la motricité étant excellente. Tout cela prudemment quand même car une bande d’Anglais visiblement fans de vieilles Mini a la mauvaise idée d’emprunter la même route que nous mais dans l’autre sens. Et leurs trajectoires sont parfois… britanniques ! C’est ça aussi le Col de Turini : l’occasion de rencontrer quelques passionnés un peu frapadingues !

Le seul reproche à faire à notre Abarth dans ces conditions est le manque de souplesse du turbo à bas régime, surtout en altitude. En-dessous de 3.000 tours, il ne se passe en effet pas grand-chose et en montée il ne faut donc pas hésiter à rentrer la première vitesse dans les épingles. Heureusement, la boîte ne rechigne pas trop, et le pédalier permet de pratiquer facilement le talon-pointe.

La poussée devient ensuite très sympa de 3.000 à 4.500 tours, moment où il se passe encore clairement quelque chose, avec un petit à-coup semblant dire «ah, c’est là que je voulais en venir ! ». La plage d’exploitation idéale de ce petit moteur turbo se situe donc de 4.500 à 5.500 tr/min. Amusant !

Mais nous voilà déjà au Turini pour la photo-souvenir, et je dois passer à droite pour la descente. Moins drôle évidemment mais comme mon équipier semble maîtriser notre monture, tout va bien, surtout que les freins Brembo semblent assez indestructibles. Point de vue confort par contre, c’est pire que derrière le volant : j’ai les genoux dans le meuble de bord et je n’arrive pas à placer ma jambe gauche correctement en raison d’une grosse bosse dans le plancher. Quand on est grand, une Abarth s’apprécie donc surtout à la place du conducteur. Cela dit, je pense que quand on est petit c’est pareil, mais pour d’autres raisons !

Conclusion

Merci à Abarth d’avoir créé cette version GT. Pas tellement pour ce qu’elle apporte comme nouveautés, mais surtout pour nous avoir donné une bonne raison de réessayer la 124 dans ces conditions exceptionnelles !

+

Plaisir de conduire exceptionnel

Comportement joueur et sain

Version GT exclusive et réussie

Sonorité préservée

Prix encore plus élevé

Moteur un peu creux à bas régime

Confort pour les grands passagers

 

L’Abarth 124 GT en quelques chiffres

Moteur : 4 cylindres turbo essence, 1.368cc, 170ch à 5.500tr/min, 250Nm à 2.500tr/min.

Transmission : aux roues arrière.

Boîte : manuelle à 6 rapports

L/l/h (mm) : 4.054/1.740/1.233

Poids à vide (kg): 1.060 (+16kg hard-top)

Volume du coffre (l) : 140

Réservoir (l) : 45

0 à 100 km/h (sec.) : 6,8

Prix : 41.450€ TVAC

Puissance : 170 ch

V-max: 232 km/h

Conso. mixte : 6,4 l/100km

CO2 : 148 g/km

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