Essais auto

ESSAI Abarth 124 Spider: antidépresseur

Les voitures totalement dédiées au plaisir de conduire se font rares sur nos routes. C’est pourtant la prétention de cette Abarth 124 qui, malgré ses gènes japonais, entend bien affirmer son identité italienne!

Frédéric De Backer | Publié le 26 juil. 2017 | Temps de lecture : 8 min

Abarth a beau se positionner comme une marque à part entière pour des raisons marketing, il s’agit bien de modèles Fiat ayant fait un petit crochet par les ateliers de l’Officine Abarth à Mirafiori (Turin). Dans le cas de cette 124, la voiture est d’abord assemblée au Japon (Hiroshima), chez Mazda, puisqu’elle partage sa plateforme avec la MX-5. C’est loin d’être une tare, même si ça rompt un peu le charme. Du moins sur papier… 

Légère 

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Techniquement parlant, l’Abarth 124, tout comme la Fiat 124, utilise un moteur 100% italien : le 1.4 MultiAir, dont la puissance a été portée ici à 170 chevaux. Rien de monstrueux, donc, mais compte tenu du poids plume de l’engin (1.060 kg), le rapport poids/puissance est plutôt intéressant : 6,2 kg/ch. Et il y a d’autres raisons de se réjouir. Le passage par Mirafiori comprend un différentiel autobloquant mécanique, des amortisseurs Bilstein, des freins Brembo, des barres antiroulis plus épaisses et un échappement Record Monza pour faire chanter tout ça!

 

Noir mat

Victorieuse en championnat d’Europe des rallyes dans les années 70, l’Abarth 124 revient donc en piste avec l’ambition de donner du plaisir. Et le moins que l’on puisse écrire, c’est qu’elle ne passe pas vraiment inaperçue avec son long capot noir mat (solution adoptée à l’époque pour ne pas éblouir le pilote) et ses quatre sorties d’échappement. Ambiance sport dans l’habitacle également, avec un pédalier en aluminium, un petit volant et un grand compte-tours sur fond rouge au centre du tableau de bord.

 

Capote manuelle 

Une fois installé derrière le volant, on regrette rapidement que celui-ci ne soit pas réglable en profondeur. Dommage pour la position de conduite. Par contre, le petit levier de vitesses au débattement ultra-court tombe parfaitement sous la main.

Moteur. Grâce à l’échappement Monza, le petit 1.4 MultiAir donne de la voix. Pour mieux l’entendre encore, il suffit de décapoter. La manœuvre se fait manuellement, mais d’une seule main, et en quelques secondes. Chauffage à fond, y compris pour les sièges (il fait plein soleil, mais seulement 4°C), et c’est parti!

Sans serrer les fesses 

Dès les premiers tours de roues, on se rend compte que cette 124 Abarth propose un contact direct et omniprésent avec la route. C’est dur, mais parfaitement justifié pour ce type de voiture. La direction est aussi consistante que précise : un modèle du genre ! On prend un malin plaisir à jouer avec le petit sélecteur de vitesses, lui aussi parfaitement calibré. Seul le 3e rapport accrochait un peu sur mon exemplaire d’essai, qui n’avait que 735 km au compteur. Mais quel pied ! En accélérant le rythme, la répartition idéale des masses (50/50) permet de se faire plaisir sans serrer les fesses. Ce petit roadster est d’une agilité déconcertante, et ne prend jamais son conducteur en défaut, malgré les roues arrière motrices et l’asphalte particulièrement froid. Dans ces conditions, l’autobloquant mécanique assure une motricité étonnante, gage de dérives parfaitement maîtrisées une fois les aides à la conduite déconnectées.

 

Comme une moto

A l’heure où certains constructeurs se livrent à une course effrénée à la puissance, Abarth a choisi une autre voie, et c’est très bien ainsi. Ce petit 1.4 MultiAir est bourré de caractère, et les vocalises de l’échappement sont diaboliques. Grâce au poids plume de la 124, les 170 chevaux suffisent à propulser le roadster de 0 à 100 km/h en 6,8 secondes. Il est même possible d’accrocher 232 km/h en pointe, mais ça n’a strictement aucun intérêt. Son truc, à elle, c’est de virevolter d’un virage à l’autre sur les routes de campagne désertes avec, si possible, un peu de relief. Un plaisir pur, radical, égoïste, très comparable à celui que l’on peut éprouver au volant d’une moto.

Conclusion

Inconfortable et pas pratique pour un sou, cette Abarth 124 est une pure voiture plaisir. A consommer sans modération et, si possible, cheveux au vent.

+

Poids plume

Sonorité (échappement)

Motricité

Equilibre général

Précision de la direction

Boîte de vitesses

Tarif élevé

Position de conduite

Pas de prise 12V

Coffre minuscule

L’Abarth 124 en quelques chiffres

Moteur : 4 cylindres turbo essence, 1.368cc, 170ch à 5.500tr/min, 250Nm à 2.500tr/min

Transmission : aux roues arrière

Boîte : manuelle à 6 rapports

L/l/h (mm) : 4.054/1.740/1.233

Poids à vide (kg): 1.060

Volume du coffre (l) : 140

Réservoir (l) : 45

0 à 100 km/h (sec.) : 6,8 

Prix : 40.000 € TVAC

Puissance : 170 ch

V-max: 232 km/h

Conso mixte : 6,4 l/100km

CO2 : 148 g/km

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