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ESSAI Audi Q7: Au régime sec!

Le SUV est à la mode, mais le client l’aime svelte et sobre. Pour survivre en cette période de chasse au CO2, les grands gabarits doivent donc maigrir. C’est pourquoi l’Audi Q7 a entamé un régime drastique : une diète à base de grosses doses d’aluminium, qui lui a fait perdre jusqu’à 325 kilos. Sur la balance, il retombe donc tout juste sous la barre des 2 tonnes (1.995 kg exactement dans sa version de base à essence). Esthétiquement, il se fait aussi moins envahissant : il a rapetissé dans les «trois dimensions», en perdant près de 4 cm en longueur, 1 en largeur et 3 en hauteur.

Olivier Maloteaux | Publié le 10 juin 2015 | Temps de lecture : 13 min

Les clés du régime

Pour perdre du poids, le nouveau Q7 a opté pour un régime varié, qui l’a fait maigrir de partout. À commencer par le châssis qui, grâce à une structure mixte acier/aluminium, perd 71 kilos. Les portes en alu permettent de gagner 24 kilos, le train avant est lui plus léger de 27 kilos, alors que l’essieu postérieur en perd 40 et le nouveau système d’échappement 19.
Audi a aussi poussé la chasse au poids jusque dans bien d’autres petits détails. Un travail de fourmi qui porte ses fruits, puisque le Q7 est désormais moins lourd que ses concurrents directs. Et il ne triche pas sur poids : si certains de ses concurrents proposent une version de base à deux roues motrices et moteur à 4 cylindres, le Q7, lui, est livré d’office avec une transmission intégrale et des moteurs 6 cylindres.

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Dedans

À l’intérieur, n’espérez pas l’originalité d’un Volvo XC90, à la décoration très design. Ici, l’habitacle est typiquement Audi : c’est assez classique, mais extrêmement bien fini. La plus grande touche d’originalité vient du cockpit virtuel (facturé ici 714 euros), qu’Audi répand progressivement dans sa gamme : les classiques cadrans sont remplacés par un écran multifonction de 12,3 pouces situé derrière le volant.
À l’arrière, le Q7 embarque de série trois passagers et les sièges inclinables peuvent aussi coulisser en option (466 euros). Une version 7 places est également disponible (1.658 euros) : elle comprend d’office les sièges coulissants au 2e rang et ajoute dans le coffre deux sièges supplémentaires, qui peuvent se relever et se rabattre électriquement.
Côté habitabilité, le Q7 est généreux : les passagers de la deuxième rangée ont beaucoup d’espace et on reprochera simplement des sièges un peu trop plats, qui manquent donc de maintien. Le dossier du milieu est par ailleurs assez ferme. Au dernier rang, deux adultes de 1,75 mètres peuvent s’installer confortablement : ils auront assez de place pour les pieds (à condition d’avancer légèrement les sièges du second rang) et la garde au toit est correcte. Par contre, les plus grands ont la tête dans le plafond. Enfin, côté coffre, le seuil est élevé (comme toujours dans le cas des grands SUV) mais le volume généreux, tandis que le hayon électrique est offert de série.

Branché et assisté

Le Q7 peut aussi disposer d’une carte SIM intégrée qui permettra de donner accès à des services en ligne et aussi de créer un hot spot wifi intégré : les passagers pourront alors brancher leur smartphone, tablette ou PC sur la toile, via la connexion du véhicule. Une option pratique pour les voyages en famille.
Branché, le nouveau Q7 est aussi hyper sécurisé et peut s’offrir une flopée d’aides à la conduite. Toutes ne sont bien sûr pas indispensables (ni même pas toujours réellement utiles…), mais on a apprécié le régulateur de vitesse actif, qui garde une distance de sécurité avec le véhicule qui précède et prend même en charge les mouvements du volant pour suivre le marquage routier. La voiture peut ainsi évoluer seule, mais uniquement pendant quelques secondes, le système émettant ensuite une alerte sonore vous demandant de reprendre les commandes. Car la loi n’autorise pas encore les voitures à être entièrement autonome…
Le Q7 dispose aussi d’un freinage automatique d’urgence en ville et peut également se parquer seul, en créneau ou perpendiculairement à la route, le conducteur n’ayant qu’à s’occuper de l’accélérateur et des freins.
Autre fonction intéressante : l’assistant de sortie de place de stationnement, qui prévient le conducteur d’une collision possible lorsqu’il quitte, en marche arrière, un emplacement perpendiculaire à la chaussée. Le système peut même freiner seul la voiture si le conducteur ne réagit pas. Enfin, pour ceux qui tractent une moto, un bateau ou un autre attelage, le Trailer Assist est bien utile pour évoluer en marche arrière : il n’effectue certes pas totalement automatiquement les manœuvres, mais permet d’imprimer le cap à suivre d’une simple rotation sur un bouton. L’attelage recule alors dans la direction indiquée sans que le conducteur n’ait besoin de jouer du volant de gauche à droite avec la tête en arrière.

En action

En attendant la version hybride plug-in diesel prévue pour 2016, on trouve deux moteurs : le 3.0 TFSI à essence 333ch et le 3.0 TDI, d’abord disponible en 272ch et qui arrivera plus tard en 218ch. Ce V6 diesel est particulièrement silencieux, déjà très performant dans sa version de base (0 à 100 km/h en 7,4 secondes) et associé à l’excellente boîte automatique ZF à 8 rapports. Ce V6 a plus de caractère et d’onctuosité que les diesels de base à 4 cylindres des grands SUV concurrents (BMW X5 25d, Mercedes GLE 250 BlueTEC ou Volvo XC90 D4 et D5), sans se montrer plus soiffard en pratique. Nous avons en effet relevé une consommation d’environ 6,5l/100km en conduite et éco et de 10 à 11 l/100km en conduite à bon rythme.
Le Q7 se montre par ailleurs très confortable, surtout avec la suspension pneumatique (2.450 euros) montée sur nos modèles d’essai. Nos versions disposaient aussi des roues arrière directrices (1.373 euros), qui rendent ce gros SUV particulièrement agile en courbe et plus dynamique qu’un Volvo XC90, par exemple. Le Q7 accepte en effet d’adopter un rythme très actif, même si l’on aurait apprécié dans ces conditions une direction plus consistante. Sur autoroute, le nouveau grand SUV d’Audi nous a aussi épatés par son silence, mais il est vrai que nos modèles d’essais disposaient d’un pare-brise (871 euros) et d’un vitrage (1.180 euros) isolants.

Conclusion

À part touiller dans la gadoue, le nouveau Q7 fait tout bien : il est dynamique, confortable et très chic. Un modèle réussi, donc. Mais pour obtenir cette quasi-perfection, il faut passer par la longue liste d’options. Et la note devient alors très, très salée !

+

Plus dynamique que l’ancien

V6 TDI raffiné et sobre

Habitabilité, modularité

Sécurité au top

Possibilités d’équipement

Prix, liste d’options infinie

Style assez impersonnel

Peu d’aptitudes au tout terrain


Le Q7 3.0 TDI 272 en quelques chiffres

Moteur : 6 cylindres en V, turbo diesel, 2.967cc, 272ch de 3.250 à 4.250tr/min, 600Nm de 1.500 à 3.000tr/min

Transmission : aux 4 roues

Boîte : automatique à 8 rapports

L/l/h (mm) : 5.052/1.968/1.741

Poids à vide (kg) : 2.060

Volume du coffre (l) : de 890 à 2.075 (5pl.)

Réservoir (l) : 75

0 à 100 km/h (sec) : 6,3

Prix : 59.900 € TVAC

Puissance : 272 ch

V-max : 234 km/h

Conso. mixte: 5,7 l/100km

CO2: 149 g/km


Légendes :

  • Moins envahissant que l’ancien, le nouveau Q7 se donne des allures de break surélevé.
  • En option, les sièges du 2e rang peuvent coulisser. Une version 7 places est aussi proposée.
  • Comme toujours chez Audi, l’intérieur est parfaitement fini. Les compteurs peuvent être remplacés par un «cockpit virtuel».
  • La boîte automatique ZF à 8 vitesses est de série. Et elle est très réussie !

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