A son lancement, certains ont présenté la Tipo comme une voiture low cost. Certes, elle est née en priorité pour des marchés bien moins exigeants que le nôtre. Et elle est produite en Turquie, ce qui explique en partie le prix d'attaque inférieur à 15.000 euros. Avec des tarifs de ce genre, on est en effet tenté de parler de low cost mais la Tipo est pourtant très loin d'être une Dacia. Par exemple, elle ne recycle pas une vieille plateforme mais repose sur celle, très récente, des Fiat 500X et Jeep Renegade.
Rationnelle
On parlera plutôt de voiture “no bullshit”. En clair, la Tipo n'a pas été conçue pour recevoir les derniers raffinements (phares Full LED intelligents, caméra liseuse de panneaux routiers, suspensions réglables, etc.). Car concevoir une voiture pouvant être équipée de tous ces bidules, ça coûte de l'argent et ça se ressent sur la facture finale, même si on ne coche pas les options.
Or selon Fiat, rares sont les clients du segment qui les cochent. Au fond, si telle ou telle marque annonce cette ribambelle d'équipements sur leurs compactes, c'est histoire de se faire mousser, de dire “nous sommes les premiers à proposer ce truc”, quitte ensuite à les offrir en guise de remise. La Tipo, donc, n'a rien de tout ça. Mais du coup, elle est la première… en tarifs.
L'essentiel
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Dans la Tipo donc, on ne trouve que l'essentiel. Et croyez-le ou non, l'une des choses essentielles dans cette Fiat est la qualité. Les matériaux utilisés dans l'habitacle sont dans la bonne moyenne, les sièges sont excellents, l'espace à bord est ultra généreux et côté équipement, on peut disposer de tout ce dont on a vraiment besoin : climatisation manuelle ou automatique, GPS, Bluetooth, connexion USB, capteurs de parking, caméra de recul, cuir, sièges chauffants, cruise control à radar et freinage automatique d'urgence actif jusqu'à 200 km/h, ce qui est plutôt rare. En faut-il vraiment plus ? Tout bien pesé, une seule chose pêche un peu dans la Tipo : des détails de présentation, comme par exemple les ouïes de ventilation centrales qui auraient pu être mieux intégrées, plus “lissées” dans la planche de bord. Avouez que ce n'est pas grand-chose. Soulignons tout de même qu'il y un mieux par rapport à la Tipo 4 portes.
Rien que pour nous
Conscients que la 5 portes était clairement leur cheval de bataille pour nos régions, les gens de Fiat sont allés au-delà de la déclinaison de carrosserie en revoyant aussi la planche de bord selon nos goûts. Alors que dans la 4 portes, le système multimédia est, en soi comme dans la façon dont il est installé à bord, très “comme il y a 10 ans”, la 5 portes présente une planche de bord moins massive, au sommet de laquelle est posé un tout nouvel écran tactile “flottant”. C'est très mode, très actuel et c'est une attention à notre égard qui sera certainement appréciée. Et à 650 euros l'option, c'est très démocratique.
Reste à dire que si une carrosserie 5 portes a en effet plus de chances de rencontrer le public de chez nous, on regrette tout de même que l'agréable design des blocs optiques arrière de la 4 portes laisse place à quelque chose d'un peu trop “déjà vu”.
Dimensions
En “perdant” son coffre, la Tipo rétrécit de 16 cm pour atteindre 4,37 mètres de long. On est donc dans la norme de la compacte. Le coffre de 440 litres n'est pas le plus spacieux de la catégorie tout en étant déjà généreux, mais cela s'explique par le fait, nous l'avons souligné, que Fiat a privilégié les places arrière, qui accueilleront réellement deux à trois – grands – adultes. Pour le volume maxi, il faudra donc attendre le break, que nous vous présenterons le mois prochain et qu'on annonce déjà comme “best in class”.
Sur la route
Comme lors de notre premier essai de janvier, nous avons pris en main une version 1.6 MultiJet 120ch et ce qui frappe le plus, c'est la très grande qualité d'insonorisation. La Fiat filtre extrêmement bien tous les bruits mécaniques, aérodynamiques ou de roulement. Quand on ajoute à cela le confort des sièges déjà cités et un amortissement un brin ferme mais pas trop, on se dit qu'on a dans les mains une familiale dans laquelle on avalera sans fatigue les kilomètres qui nous séparent de la Méditerranée. Dynamique ?
Pas trop, en tout cas pas en sensations. Compétente en enchaînements de virages, oui, sans excès de zèle. Source de réel plaisir, pas franchement. Là aussi, Fiat applique sa politique “no bullshit” et on peut regretter qu'une voiture italienne ne soit pas un peu plus extravertie. En même temps, à 20.400 euros pour tant d'espace et de confort général, on est déjà bien servi.
Conclusion
La Tipo, c'est le retour des fondamentaux de Fiat : une voiture agréable à regarder et à conduire, honnêtement équipée à un tarif très compétitif. Bref, une voiture qui ne pète pas plus haut que son c… On lui souhaite beaucoup de succès !
La Tipo Hatchback 1.6 MultiJet en quelques chiffres
Moteur : 4 cylindres turbo diesel, 1.598cc; 120ch à 3.750tr/min; 320Nm à 1.750tr/min.
Transmission : aux roues avant.
Boîte : manuelle 6 rapports.
L/l/h (mm) : 4.368/1.792/1.495
Poids à vide (kg): 1.370
Volume du coffre (l) : 440
Réservoir (l) : 50
0 à 100 km/h (sec.) : 9,8
Points positifs
Espace à bord
L'essentiel sans le superflu
Insonorisation
Confort général
Points négatifs
Face arrière peu originale
Sensations au goût de trop peu pour une Italienne
Détails de présentation
Les autres motorisations
1.4 95 : 95ch, 5,7l/100km, 185km/h, 15.500 euros TVAC.
1.4 Turbo : 120ch, 6,0l/100km, 200km/h, 17.900 euros TVAC.
1.3 Multijet : 95ch, 3,7l/100km, 180km/h, 17.990 euros TVAC.
Prix : 20.390 € TVAC
Puissance : 120 ch
V-max : 200 km/h
Conso. mixte : 3,7 l/100km
CO2 : 98 g/km
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