Le 29 mai dernier, deux Hyundai i30 N ont participé aux 24H du Nürburgring. Une course mythique qui aura servi de laboratoire pour finaliser les modèles de séries qui sortiront chez nous à l'automne. Elles auront parcouru respectivement 135 et 109 tours du circuit avec une 4e place dans sa classe pour la numéro 92. Pas un résultat exceptionnel, certes, mais un test de fiabilité hors pair pour des autos très proches de la série. Ainsi, Hyundai construit patiemment son image sportive. Avec la “locomotive” WRC et Thierry Neuville évidemment, mais aussi tout un département pour que les modèles de série se transforment en véritables GTI. Ce département “N” (l'image d'un virage) est dirigé de main de maître par Albert Biermann. Ce dernier en connaît un rayon question sport auto puisqu'il fut le patron de BMW M Performance jusqu'en 2014 ! Inutile de dire que le Bavarois a mis toute sa science au profit du nouvel étalon Hyundai.
Deux puissances disponibles
La i30 N, venons-y. Nous avons pu l'essayer brièvement sur le circuit du centre de développement Hyundai dans la banlieue de Séoul. L'auto était encore camouflée (elle sera présentée en juillet et au Salon de Francfort en septembre). Malgré les bariolages, on note des traits plus affirmés que ceux de la berline, de grandes roues de 19 pouces et des pneus Pirelli P Zéro. A l'arrière, deux grosses sorties d'échappement. A bord, les sièges sport enveloppent bien le corps avec un excellent soutien aux épaules. Démarrage du moteur et, première surprise : quel bruit ! Visiblement, les ingénieurs s'en sont donné à cœur joie ! Comme de nombreuses autres caractéristiques, le son peut être modulé via l'écran central. Sur le volant, un bouton pour “Sport” et un autre, à droite, marqué “N”, sorte de “Sport +” chez d'autres concurrentes. Lorsque ce mode est enclenché, l'ESP est calé en mode très sportif, la suspension pilotée (3 niveaux) se raidit, la réponse de l'accélérateur est plus franche. Démarrage, le 4 cylindres turbo et injection d'essence vrombit. Nous n'avons pas obtenu de fiche technique détaillée mais nous savons que l'i30 N se déclinera en deux versions : 250 et 275 chevaux. C'est cette dernière que nous avons pu conduire.
Confortable et rassurante
Outre le (joli) bruit bien présent, c'est l'accélération franche qui plaît. Surtout, les vitesses s'enchaînent avec une aisance déconcertante. Cette boîte 6 est un régal : même en la poussant dans ses derniers retranchements, elle ne nous aura pas déçus ! A propos, Hyundai annonce qu'une boîte auto à double embrayage (8 rapports) débarquera l'an prochain. Après trois petits tours de circuit, l'heure du débriefing. Très confortable pour une sportive, l'i30 N choiera ses occupants par une belle habitabilité (5 portes) et un coffre généreux. Au volant, la boîte et la direction nous ont convaincus. Le châssis (même ici dans sa version la plus sportive) semble privilégier la sécurité de l'usager avec un sous-virage assez marqué lorsque les limites sont atteintes. Est-ce que le différentiel autobloquant (mécanique) joue un rôle dans cette configuration ? Notre essai trop bref ne nous aura pas permis de le confirmer…
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Conclusion
Voilà une première prise en main prometteuse. Nous pourrons affiner ce jugement dès la sortie de ces versions N, à l'automne prochain.
+
Performances
Boîte 6 manuelle extra
Direction
Confort préservé
Habitacle sportif
–
Sous virage marqué
Poids
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