ESSAI Land Rover Defender 130 : la légende en vers...

Le Land Rover Defender 130, c’est avant tout un véhicule aux dimensions hors-normes. Avec ses 5,35 m de long, ses 2 m de large et presque autant en hauteur, il dépasse de loin toutes les autres voitures que l’on peut croiser dans nos contrées.

Dernier-né de la gamme du plus célèbre modèle de Land Rover, le « 130 » n’est plus comme autrefois un pick-up. Désormais, il s’apparente à une version étendue du « 110 » qui dispose de trois places supplémentaires en seconde rangée.

Contrairement à d’autres véhicules qui disposent de cette même configuration, il faut noter que tous les sièges sont accessibles à des adultes et que l’accès à l’arrière n’est pas compliqué, ce qui est assez rare pour être souligné.

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Pour réussir cette prouesse, les ingénieurs de la marque britannique ont conservé l’empattement du Defender 110 (3,022 m), tout en allongeant le porte-à-faux arrière de 34 cm.

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Forcément, en configuration 8 places, la capacité du coffre n’est que de 290 litres, mais celle-ci grimpe directement à 1.015 litres lorsque les sièges de la dernière rangée sont repliés. Pour les clients qui n’ont pas besoin d’autant d’assises et qui désirent un plancher de chargement plat, le Defender 130 est également disponible en version 5 personnes.

Salon roulant

Si autrefois le Defender se voulait très rustique, le modèle actuel lancé en 2020 est assurément d’une autre trempe. La finition est de haut niveau, les matériaux de qualité et la planche de bord, relativement épurée, est une réussite. Évidemment, l’espace à bord est généreux, tout comme les surfaces vitrées qui font entrer beaucoup de luminosité à bord, tout comme l’impressionnant double toit panoramique.

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Doté d’un écran de 11,4 pouces, le système d’infodivertissement au fonctionnement simple donne accès de nombreuses fonctionnalités électroniques de la voiture, dont certaines (caméras, rappel des différentes aides à la conduite, etc.) se révèlent très utiles dans le cadre d’une utilisation tout-terrain.

Comme d’autres modèles du groupe Jaguar Land Rover, le rétroviseur en réalité un écran qui diffuse l’image filmée par une caméra placée à l’arrière de la voiture, de sorte que rien ne perturbe la vision.

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À contre-courant

Un monstre de cette taille et pesant au minimum 2,6 tonnes à besoin de motorisations conséquentes pour se déplacer, c’est pourquoi il n’est vendu qu’avec un moteur diesel de 300 ch, un bloc essence de 400 ch (tous les deux équipés d’une hybridation légère) ou avec le V8 de 5 litres de cylindrée développant quant à lui 500 ch.

C’est sur le premier que notre choix s’est porté, même si ses émissions de l’ordre de 238 g/km ont de quoi freiner. Issu de la famille de blocs Ingenium, ce 6 cylindres de 3 litres développe 300 ch et 650 Nm de couple. Aidée par une hybridation légère de 48V, le Diesel est associé à une boite automatique à 8 rapports. Très silencieux même lors de fortes accélérations, le moteur émet une sonorité raffinée et feutrée, qui sied parfaitement avec la philosophie du Defender 130.

Les performances sont loin d’être ridicules avec un 0 à 100 km/h effectué en 7,5 secondes et une vitesse de pointe de l’ordre de 191 km/h. En ce qui concerne la masse maximale tractable, celle-ci est de 3 tonnes tout rond. Côté consommation, il est tout à fait possible de tourner autour de 9,5 l/100 km en usage mixte, un résultat raisonnable pour un tel mastodonte.

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Sur des coussins d’air

Pas de miracle, les 2.665 kg à vide de l’engin se vont ressentir, mais le Defender 130 ne se comporte toutefois pas comme un bateau, offrant un comportement stable et assez précis. Grâce aux suspensions à air, le confort à bord est royal tant le Land Rover semble faire fi des dégradations de la route. Ses nombreuses aides à la conduite le rendent sûr, quelle que soit la nature du terrain. Car en plus d’être très accueillant, le « 130 » demeure un véhicule capable de s’aventurer hors du bitume avec un angle d’attaque de 37,5°, ce qui lui permet de grimper des pentes abruptes, aidé par le couple impressionnant de son moteur. Cependant, son gabarit et son poids peuvent le handicaper pour évoluer en forêt, par exemple.

Avec un prix de base de 98.410 € qui peut rapidement s’envoler si l’on désire une belle configuration (111.257 € pour notre véhicule d’essai !), on peut se demander si le Defender 130 a encore sa place dans la boue. Plus encore que son budget conséquent qui peut constituer un frein à son utilisation comme bête de somme, le Defender actuel opte pour un compromis qui privilégie un excellent comportement sur le bitume au détriment des aptitudes en tout-terrain. Le tout est de savoir ce que l’on cherche avant de s’y intéresser !