Chez Lexus, le RX fait partie des meubles puisqu’il officie depuis 20 ans au catalogue de la marque de luxe du Toyota. Depuis le début, Lexus tente de faire barrage aux ténors allemands et à sa manière : avec un style inimitable, mais aussi une technologie qui, en 2005 à son lancement, était tout simplement révolutionnaire, l’hybridation. En toute logique, la cinquième génération de RX reconduit les mêmes principes, même si elle ajoute une version hybride rechargeable bien dans l’air du temps.
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Le nouveau Lexus RX se veut plus sage dans ses formes. Elles sont certes toujours très personnelles, mais moins clivantes tout en restant nettement futuristes. Et il faut noter sa silhouette en trompe-l’œil qui lui donne des airs de SUV coupé. Techniquement, le nouveau RX construit sur la plate-forme GA-K (Global Architecture K) aussi utilisée pour NX. Mais celle-ci a été profondément modifiée en fonction de l’encombrement de l’engin qui présente un empattement plus long. Lexus annonce aussi avoir nettement amélioré la rigidité tout en réduisant le poids grâce à de nouveaux matériaux plus résistants. Avec ses 4,89 m de long, le nouveau RX n’est pas plus long que celui qu’il remplace, mais l’empattement a malgré tout progressé de 6 cm, ce qui profite à l’habitabilité aux places arrière, mais aussi à la stabilité.
De fait, à l’arrière comme à l’avant, l’habitabilité est royale avec notamment l’absence de tunnel de transmission ce qui facilite l’installation d’un troisième passager, même si on voyagera volontiers plutôt à deux qu’à trois. À l’arrière, le hayon automatique s’ouvre sur un espace de chargement pas ridicule (461 litres), mais un peu limité (et haut) compte tenu du gabarit.
Soigné et luxueux
L’habitacle est un cocon façonné autour du conducteur avec une instrumentation généreuse et qui est plutôt facile à appréhender, ce qui n’a pas toujours été le cas. Exit le touchpad avec la fonction « souris » pour un méga-écran HD tactile qui s’avère rapide dans ses réactions. On apprécie en outre les nombreux espaces de rangement et le pratique logement incliné pour le téléphone portable qui permet de le glisser facilement sur la plate-forme de recharge sans fil.
Lune fois la plupart de commandes intégrées, le poste de pilotage devient un terrain de jeu facile et logique, car Lexus n’a par exemple pas fait l’économie des commandes de la climatisation qui sont encore physiquement accessibles. Bravo ! Et tout aussi excellent : la position de conduite ainsi que la qualité de la sellerie. Les sièges sont en effet de vrais écrins, réglables en fonction de toutes les morphologies et offrant un maintien exemplaire. Et c’est pareil à l’arrière où les passagers peuvent profiter d’une banquette inclinable pour prendre leurs aises. Reste à aborder la qualité de finition qui est absolument sans reproche : l’ambiance cossue est assurée par des matériaux de choix et à l’assemblage millimétré. Le voyage première classe est garanti !130 euros)
Hybride et fière de l’être
On l’a dit, même si cette reconnaissance est tardive dans nos contrées, la force de Lexus reste son offre de motorisations hybrides. Car elles sont plurielles aujourd’hui suite à l’ajout d’une version hybride rechargeable (RX 450h+, 85.300 euros) forte de 309 ch et dotée d’une batterie de 18,1 kWh annoncée pour une autonomie de 65 km. Mais restons les pieds sur terre et jetons plutôt notre dévolu sur la version hybride classique (70.130 euros).
Le RX 450h combine le 2,5 litres déjà utilisé sur le RAV-4 Hybrid, mais dans une définition plus puissante qui délivre 190 ch et 239 Nm. Cette mécanique est associée à deux moteurs électriques qui peuvent assurer la transmission intégrale (182 ch à l’avant et 54 ch à l’arrière) et à une batterie nickel métal-hydrure d’un peu plus de 1,3 kWh. L’ensemble délivre 250 ch, une puissance confortable, même s’il ne faut pas omettre le poids plutôt marqué de ce SUV (1.965 kg). Sur le papier, les performances sont toutefois flatteuses avec un 7,9 s pour le 0-100 km/h et 200 km/h en pointe. Pourquoi pas plus ? Car cela aurait nécessité une deuxième démultiplication pour la partie électrique, ce qui n’a pas été jugé nécessaire.
Tapis roulant
En route, le RX 450h bluffe par son confort de marche. C’est un vrai tapis roulant, et ce malgré les immenses jantes de 21 pouces de notre modèle d’essai. Le filtrage est subtil et empreint de progressivité et de douceur, une réussite qui ne se fait pas au détriment du maintien de la caisse. Vu sous cet angle, le RX est donc une formidable machine à rouler. Côté dynamique, il s’en tire aussi très bien, mais, forcément, avec l’encombrement et le poids important, il prend encore un peu de gîte en virage. Logique. Petite remarque toutefois sur la direction qui, bien que douce et plutôt précise, manque légèrement de centrage autour du point milieu, ce qui amène à devoir appliquer quelques corrections au volant en ligne droite. Rien de rédhibitoire toutefois.
Spécialité de Lexus, la partie hybride est un régal. Pendant longtemps, ses détracteurs ont pointé du doigt le manque (apparent) de couple et la transmission (pas une boîte CVT, mais un train épicycloïdal qui permet à chaque source de puissance de tourner à sa propre vitesse selon la demande). Certes, il y a un effet CVT, mais celui-ci est aujourd’hui très peu perceptible grâce à une isolation acoustique de premier plan. Et ce dispositif profite à l’efficacité autant qu’à la fiabilité – pas de boîte, pas d’embrayage !
Ultrasobre
Les consommations relevées sur nos plus de 2.500 km d’essai en attestent : 6,4 l/100 km au global avec de nombreux trajets autoroutiers attendus moins favorables. Mais c’était sans compter sur l’excellence de cette chaîne hybride qui se montre ultrasobre en toutes circonstances qui permet sans coup férir d’égaler la consommation d’un excellent Diesel. Voire même de faire mieux sur des parcours urbains ou périurbains où la demande tombe à 6 l/100 km, voir même moins (5,3 l/100 km) si le parcours est favorable. C’est tout simplement remarquable et cela prouve l’économie d’utilisation qui découle de ce RX. Avec le réservoir de 65 litres, voilà un SUV capable de prendre des allures de long courrier : près de 1.000 km d’autonomie sont envisageables.
Conclusion
Le nouveau Lexus RX reste un véhicule à part dans l’écosystème des SUV de luxe. Avec son allure très personnelle, il avance ses propres arguments et défend sa griffe : un confort de très haute volée, une finition excellente, un équipement pléthorique et une motorisation hybride qui est tout simplement unique sur le marché et capable de faire preuve d’une consommation mesurée en toutes circonstances. Reste à s’accommoder d’une politique tarifaire qui, elle aussi, est assez élitiste. Mais quand on a les moyens, pourquoi se priver ? En outre, ceux qui souhaiteraient d’adopter en voiture de société peuvent aussi opter pour la version hybride rechargeable qui affiche les mêmes qualités (avec une autonomie électrique importante de surcroît) et qui s’avère toujours fiscalement intéressante, même depuis le 1er juillet 2023…
Lexus RX 450h : spécifications
Moteur : 4 cylindres (2,5 litres) de 190 ch/239 Nm + 2 moteurs électriques (AV de 182 ch et AR de 54 ch), 1 batterie NMH (1,3 kWh)
Transmission : aux 4 roues
Boîte de vitesses : automatique, train épicycloïdal
L/l/H (mm) : 4.890 / 1.920 / 1.695
Poids à vide (kg) : 1.915
Volume du compartiment à bagages (l) : 461
De 0 à 100 km/h (sec) : 7,9
Vitesse maximale (km/h) : 200 km/h
Consommation mixte WLTP (l/100 km) : 6,3 – 6,6
CO2 : 142 – 149 g/km
Prix : 70.130 €
Taxe de mise en circulation : Flandre : 285,30 € ; Wallonie et Bruxelles : 2.478 €
Taxe de roulage : Flandre : 589,54 € ; Wallonie et Bruxelles : 708,71 €
Écomalus Wallonie : 0 €
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