Comment ne pas avoir de souvenirs liés au Renault Espace ? Je me souviens que le père d’un ami en avait acheté un à la fin des années 80. Par rapport à Citroën BX que mes parents utilisaient au quotidien, cette voiture était particulièrement cool avec son intérieur qui me semblait gigantesque et ses six sièges indépendants.
A l’époque, je rêvais de partir en vacances en Espace à cause de ses tablettes pique-nique présentes sur le dossier des sièges sur lesquelles j’aurais pu poser mes jeux et mes livres qui m’accompagnaient durant les nombreuses heures de route jusque dans le Nord de l’Espagne.
J’aurais tellement voulu passer du temps dans cet habitacle où les sièges avant pouvaient se retourner et faire face aux places arrière. A l’époque, le Renault Espace était une vraie révolution car il apportait à l’automobile européenne un concept entièrement neuf.
Imaginé par Matra et finalement concrétisé par Renault, ce véhicule commercialisé pour la première fois en 1984 a été un véritable carton commercial, au point que 6 générations se sont succédées.
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Le problème est que ces dernières années, le monospace a progressivement perdu du terrain face à la déferlante des SUV, au point d’avoir quasiment disparu de la circulation. Devenu très Marginal, l’Espace nécessitait une profonde refonte afin de survivre.
Modularité perdue
La solution trouvée par Renault est assez simple : il a suffi d’allonger l’empattement et la partie arrière du SUV Austral de façon à lui ajouter deux places dans le coffre !
De cette manière, le constructeur au losange fait de nouveau de l’espace un véhicule à la mode et ce, à moindre coût ! Mesurant 4,72 m, il est plus court de 13 cm que l’ancienne génération et plus bas aussi, ce qui se traduit forcément par un espace intérieur réduit.
Les 2 dernières places sont désormais à réserver à des enfants en bas âge car l’espace aux jambes est compté, l’accès est loin d’être facile et la garde au toit est assez limitée.
Au milieu, les sièges séparés ont fait place à une banquette dont le dossier est inclinable, et qui est également coulissante. La modularité d’autrefois est malheureusement passée à la trappe, l’Espace n’offrant plus qu’un aménagement comparable à celui d’un gros break.
Sans surprise, l’habitacle est repris de l’Austral : on reconnait le volant presque carré, le grand écran central, la forêt de leviers derrière le volant qui comprend le sélecteur de vitesses, ainsi que le repose-main coulissant, placé sur la console centrale. C’est dans l’air du temps, tous les matériaux utilisés sont durables et issus du recyclage, mais la qualité est au rendez-vous et les finitions sont très « premium ».
Comme l’Austral, le système d’infodivertissement de l’Espace fonctionne sous Android Automotive et utilise Google Maps, ainsi que d’autres applications du géant américain. Très simple à appréhender, cette interface est un vrai bonheur et la fonction « Hey Google » de commander beaucoup de choses (audio, téléphone, climatisation, etc.) rien qu’avec la voix.
Une mécanique
Renault n’a pas non plus cherché midi à quatorze heures avec l’offre mécanique puisqu’une seule proposition figure au catalogue : il s’agit d’un moteur thermique 3 cylindres de 1,2 litres développant 130 ch, associé à un moteur électrique de 68 ch et à un alterno-démarreur.
En combiné, cette mécanique hybride autorechargeable développe 200 ch, associée à une boîte de vitesses multimodes à crabots (un système défendu bec et ongles par Renault) comportant 4 rapports en thermique et 2 autres pour le mode électrique.
A partir de la finition Esprit Alpine, l’Espace est livré de série avec le système 4Control à 4 roues directrices qui favorise grandement les manœuvres en milieu urbain qui lui procure une belle agilité ainsi qu’une tenue de route étonnante à allure plus soutenue.
A condition de rouler cool, la mécanique se montre très discrète et la consommation est très intéressante avec une moyenne tournant autour de 6,5 à 7 l/100 km durant notre essai qui s’est déroulé sur parcours mixte. Lorsqu’on hausse le ton, la boîte fait preuve d’une certaine latence, un défaut que Renault a promis de corriger bientôt avec une mise à jour.
Conclusion
Si l’on fait abstraction de son concept qui n’a plus rien à voir avec le passé, l’Espace est un SUV spacieux qui séduit grâce à son agilité surprenante lorsqu’il est équipé du châssis 4Control. Son moteur hybride très frugal est assurément son atout majeur, à condition de se comporter en bon père de famille. Si vous n’avez pas besoin des 7 places, mieux vaut opter pour l’option gratuite de la configuration 5 places, de façon à gagner 100 litres supplémentaires de contenance dans le coffre.
Renault Espace E-Tech Hybrid : fiche technique
Moteur : 1.2 litre, 200 ch et 350 Nm en mode combiné
Transmission : roues avant
Boîte de vitesses : automatiques multimodes
L/l/H (mm) : 4.722 / 1.843 / 1.645
Poids à vide (kg) : 1.584 à 1.698
Volume du compartiment à bagages (l) : de 477 à 1.714 (version 7 places)
De 0 à 100 km/h (sec) : 8,8
Vitesse maximale (km/h) : 175 km/h
Consommation mixte WLTP (l/100 km) : 4,6
CO2 : 104 à 110 g/km
Prix : 43.900 à 48.900 euros
Taxe de mise en circulation : Flandre : 75,84 €, Wallonie et Bruxelles : 495 €
Taxe de circulation : Flandre : 122,57 €, Wallonie et Bruxelles : 167,9 €
Ecomalus Wallonie : 0 €
- Consommation basse
- Agilité Châssis 4Control
- Finition de qualité
- Boite lente en conduite dynamique
- Plus la modularité d’antan
- Accès dernier rang peu aisé
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