Essais auto

ESSAI VW Touareg : sans complexes

Alors qu'il fut un temps où un doute planait sur sa succession, la troisième génération de Touareg est aujourd'hui bien là. Et l'ambition de VW est claire: attaquer le premium.

Laurent Zilli Laurent Zilli | Publié le 13 juin 2018 | Temps de lecture : 11 min

Notez que le Touareg a toujours été le vaisseau amiral de la marque et à ce titre, il tendait déjà à bousculer les marques de luxe. Mais l’attaque de Wolfsburg se veut cette fois plus frontale encore. C’est simple: la version de base est déjà facturée 66.000 euros et selon l’importateur, l’immense majorité des précommandes portent sur une version Business (spécifique au marché belge) qui dépasse les 80.000 euros. On est clairement en terrain premium, là.

Face aux cadors

Les cibles citées ouvertement par VW sont le Mercedes GLE, le BMW X5, le Volvo XC90 et même le cousin Audi Q7. En termes de prix, vous savez déjà que le Touareg joue à peu près dans la même cour, et c’est pareil en termes de dimensions. Le Touareg a grandi de partout, hormis en hauteur, ce qui lui donne des proportions moins massives. Et de fait, nous le trouvons sensiblement moins imposant que les rivaux énumérés plus haut. Mais ça ne vaut que pour les mensurations. Car si on parle de design, à l’exception peut-être du BMW X5 et de ses naseaux béants typiques, le Touareg est le plus « dans ta face » de tous, et le voir débouler dans le rétro fait son petit effet.

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Plus léger

Le Touareg a grandi, mais il a aussi perdu du poids, grâce à un usage plus généreux de l’aluminium dans la plateforme, dans la structure et dans la carrosserie. Résultat: une bonne centaine de kilos en moins sur la balance, et juste un peu moins de 2 tonnes au total. Très honorable pour un engin de cette carrure.

Les précédentes générations n’étaient guère critiquables en matière d’habitabilité mais là, forcément, c’est encore plus Byzance. Aucune place assise ne laisse à désirer, et le coffre gagne plus de 100 litres de contenance, soit à présent 810 litres, voire 1.800 litre lorsqu’on rabat la banquette.

Enfin, contrairement à ce qu’on observe dans le reste de la gamme – ou en tout cas dans une moindre mesure – VW a ici évité le retour aux plastiques durs pour habiller l’intérieur, visées premium oblige. Selon qu’on opte pour l’une ou l’autre des trois ambiances proposées (Elegance, Atmosphère ou R-Line), on a droit à du beau plastique, à du beau bois ou du bel alu. Très sincèrement, l’habitacle du nouveau Touareg est impressionnant de qualité, et l’impression de luxe n’est pas moins présente que dans un « vrai » SUV premium.

Débauche technologique

Comme l’Arteon l’avait fait au moment de son lancement, le VW Touareg prend ici une petite avance sur ses concurrents haut de gamme (et ne parlons pas des concurrents des marques généralistes). Impossible de vous dresser ici la liste complète des équipements, mais en voici quelques-uns. Sièges massants, éclairage d’ambiance 30 couleurs, aide active au maintien de voie, conduite semi-autonome, cruise control ultra intelligent capable de moduler automatiquement la vitesse le temps de négocier un virage serré ou un rond-point, système automatique de manœuvre de remorque, phares LED (128 « ampoules » par phares) intelligents, vision nocturne, double écran digital (12” pour le combiné d’instruments virtuels, 15” pour l’écran de console centrale, l’un des plus grands du marché actuellement), navigation 3D à affichage Google Earth… et puis je sais plus quoi d’autre encore. Mais avec le Tesla Model X, le nouveau Touareg est probablement le SUV le plus technologiquement blindé du moment. Bien sûr, beaucoup de ces choses sont des options, mais presque toutes sont livrées en série sur la fameuse version Business citée plus haut, que l’on peut choisir avec n’importe laquelle des trois ambiances également citées.

Que du V

Preuve ultime, s’il en fallait une, que le Touareg vise le haut du marché, le catalogue mécanique ne comptera que de gros moteurs en V. Au lancement, seul le V6 3.0 TDI 286 ch est proposé, et une version 231 ch suivra très vite. A l’automne arrivera aussi un V6 essence de 320 ch, et on annonce un V8 4.0 TDI de 420 ch pour plus tard. Enfin plus tard encore, une version hybride plug-in viendra enrichir l’offre, mais on ignore quand, et surtout sur quelle base mécanique.

Tous les Touareg sont équipés de la fameuse boîte auto classique 8 rapports de ZF, et de la transmission intégrale 4Motion. Et tous peuvent tracter jusqu’à 3,5 tonnes. A chacun de voir si l’option « Pack Offroad » (protections supplémentaires sous la voiture, plus grand réservoir, modes de conduite spécifiques…) lui est nécessaire, nous ne saurions en revanche trop recommander de payer les 1.940 euros demandés pour les suspensions pneumatiques pilotées, voire d’aller jusqu’à 2.835 euros pour agrémenter celles-ci des quatre roues directrices. Voici pourquoi.

Promesse tenue

C’est donc le seul moteur disponible que nous avons essayé et la première impression est excellente. Bon, il y a quelques nuances. Primo, ce « bon vieux » V6 TDI, évidemment retravaillé pour coller aux normes d’émissions, est devenu un peu sonore dans l’effort selon les standards premiums actuels. Rien d’envahissant, mais il faut le dire. Seconde remarque, dans certaines situations, son accord avec la pourtant excellente boîte ZF n’est pas exemplaire. C’est notamment le cas quand on en a vraiment besoin, quand on met la gomme pour ne pas rester derrière un camion ou un tracteur sur une nationale. Là, même en mode Sport, la boîte prend un peu trop son temps pour réagir et descendre les rapports. Ca ne lui ressemble pourtant pas…

Par contre, chapeau bas en ce qui concerne la conso. On parle d’un véhicules imposant, de 2 tonnes, doté de 4 roues motrices et d’une boîte auto, et pourtant à vitesse stabilisée, la moyenne dépasse à peine les 6 litres. Ca, c’est vraiment un joli score.

Enfin pour ce qui est des impressions de conduite, c’est surtout le confort et la facilité d’utilisation que nous retenons. On le doit d’une part au travail des suspensions pneumatiques, d’autre part à l’agilité procurée par les quatre roues directrices, que nous recommandons donc une nouvelle fois. Pour les conducteurs les plus « engagés »: disons que dans un enchaînement de lacets, le Touareg fait le boulot, le moteur est vigoureux bien que parfois retenu par les réglages de la boîte, le roulis est maîtrisé mais en virage rapide, on entend vite les pneus avant nous rappeler que bon, ça va bien, merci.

Conclusion

Phaeton, Arteon: ce n’est pas la première fois que VW démontre qu’il peut faire du premium si l’envie lui en prend. Mais ce Touareg est probablement la démonstration qui convaincra le plus facilement le public.

 

+

 

Prestance du design

Equipement technologique très haut de gamme

Excellent confort

Conso très raisonnable

Promesse premium tenue

 

 

Accord moteur-boîte perfectible

Tarifs solides

Pas de version 7 places

Le VW Touareg V6 TDI en quelques chiffres

Moteur : V6. turbo, diesel, 2.967cc ; 286ch à 4.000tr/min ; 600Nm de 2.250 à 3.250tr/min.

Transmission : aux 4 roues.

Boîte : auto 8 rapports.

L/l/h (mm) : 4.878/1.984/1.702

Poids à vide (kg) : 1.995

Volume du coffre (l) : 810 – 1.800

Réservoir (l) : 75 (Pack offroad: 90)

0 à 100 km/h (sec.) : 6,1

Prix : 66.000 € TVAC

Puissance : 286 ch

V-max : 238 km/h

Conso mixte : 6,9 l/100 km

CO2 : 182 g/km

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