ESSAI Mazda CX-3 : Oubliez le downsizing !

En 2015, lors de son arrivée sur le segment du SUV/crossover compact, le Mazda CX-3 a réussi à s’imposer comme l’un des meilleurs de sa catégorie, séduisant grâce à ses lignes – comme vous nous l’avez confirmé sur notre page Facebook, le design de Mazda est reconnaissable entre mille ! – mais surtout par son comportement routier proche de la perfection. Vous le savez, à la rédaction, un excellent comportement routier, dynamique, n’est pas pour nous déplaire ! Mais il faut croire qu’à vous non plus car le CX-3 est le 2e modèle le plus vendu de la gamme Mazda actuellement disponible sur le marché européen. D’ailleurs, côté belge, même avant sa mise à jour, le petit SUV japonais enregistrait encore une croissance au niveau de ses ventes : + 5% de janvier à août 2018 par rapport à la même période en 2017 ! Pour la petite histoire, en Belgique, seuls les modèles 2 (+42% !) et CX-5 (+ 44% pour le « grand » SUV, sans blague !) ont rencontré plus de succès en 2018 que l’an dernier.

Rien de superflu

Vous aussi, vous avez du mal à retrouver les nouveautés esthétiques sur cette édition 2019 ? C’est normal, il faut vraiment un œil d’expert pour observer que la calandre a été modifiée, ainsi que les feux arrière. Mais il faut avouer que les lignes élégantes et dynamiques, 100% cohérentes avec le nouveau langage stylistique de Mazda, ne vieillissent pas du tout.

Dans l’habitacle, le frein de stationnement électrique fait son apparition. Dommage qu’il ne dégage pas un peu plus d’espaces de rangement qui, s’ils sont présents, ne sont pas toujours très pratiques. Les sièges, cuirs et garnissages sont de meilleure qualité et les passagers arrière bénéficient maintenant d’un accoudoir avec porte-gobelets intégrés. Pour le reste, mis à part l’intégration d’Apple CarPlay et Android Auto dans le système multimédia un peu dépassé, rien de flagrant à signaler.

Du côté des assistances à la conduite, Mazda ne bouleverse pas non plus le segment mais notons l’arrivée du régulateur de vitesse adaptatif avec Stop & Go (uniquement disponible avec la boîte auto, permettant de relancer le CX-3 automatiquement dans les embouteillages, par exemple), ainsi qu’une version optimisée de l’aide au freinage d’urgence en milieu urbain, capable de détecter les piétons même de nuit. En se contentant de l’essentiel, Mazda permet une chose : se concentrer sur la conduite, souvent grisante à bord d’une Mazda !

Témoin d’une tendance

En 2015, le CX-3 se vendait à 59% avec un moteur diesel. En 2018, ce chiffre a dégringolé à 9% ! Pourtant, la nouveauté majeure est bel et bien un bloc diesel de 1.800cc alors qu’il en cubait 1.500 autrefois ! Ainsi, Mazda envoie à nouveau bouler le downsizing pour se concentrer sur le rightsizing qui, selon les ingénieurs japonais, permettra toujours de consommer moins dans la pratique. Dans le cas de leur nouveau moteur 1.8l 115ch, Mazda annonce entre 4,4 et 5,2l/100 km (chiffres NEDC). Soyons francs : il ne serait pas sage de vous donner notre consommation relevée, tant on a profité du châssis exceptionnel de l’engin, encore amélioré par les ingénieurs japonais. Dans tous les cas, s’approcher dans la pratique des 5l/100km ne relève pas de l’exploit, à confirmer lors de notre essai en Belgique. Là où nous sommes un peu déçus, c’est du côté de sa pêche sous les 2.000 tr/min et de sa sonorité, un peu trop présente. Bref, ce moteur est moins agréable en ville que sur autoroute à vitesse stabilisée.

Manuelle ou auto, 4×4 ou pas

Comme les 2.0 essence, il peut être associé à une boîte automatique à 6 rapports qui remplit correctement sa mission. Rappelons que la commande de boîte manuelle reste, à notre sens, l’une des meilleures au monde. Le 1.8 diesel peut également se marier à la transmission intégrale (+ 2.000€ à équipement équivalent), tout comme le moteur à essence le plus puissant (150ch). Un petit mot s’impose sur ce dernier : un peu poussif en version 121ch, il se libère avec ses 150ch. Mais à moins de l’emmener crier très haut dans les tours, ce 2.0 atmosphérique convainc amplement. Les tarifs s’alignent à peu près sur ceux de la concurrence : ils débutent à 17.990€ et 23.590€ pour la version mazoutée.

Conclusion

Fidèle à lui-même, le CX-3 reste plus que jamais un SUV à conduire ! Ses moteurs anti-downsizing sont ceux de vrais ingénieurs, qui évitent de trop contraindre la mécanique. Malheureusement, ceux qui décident de nos taxations ne sont pas toujours en accord avec cela…

Le CX-3 1.8 Skyactiv-D en quelques chiffres

Moteur : 4 cylindres turbo à injection directe diesel ; 1.759cc ; 115ch à 4.000 tr/min ; 270Nm de 1.600 à 2.600 tr/min

Transmission : aux roues avant

Boîte : manuelle 6 rapports (auto 6 rapports en option).

L/l/h (mm) : 4.275/1.795/1.535

Poids à vide (kg) : 1.261

Volume du coffre (l) : 350-1.260

Réservoir (l) : 48

0 à 100 km/h (sec.) : 9,9

Prix : 23.590€ TVAC

Puissance : 115ch

V-max : 183 km/h

Conso. mixte : 4,4 l/100km

CO2 : 114 g/km

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