Après un premier essai avec la S500, il était temps de découvrir l’autre côté du miroir, à savoir la version d’entrée de gamme en diesel. Eh bien, l’entrée de gamme est un mot un peu étrange quand on parle d’une Classe S, et pour être honnête, ce n’était pas vraiment l’entrée de gamme non plus, car cet “honneur” est réservé à la S350d “simple” – en propulsion au lieu de la transmission intégrale 4Matic. Si l’on regarde plus haut dans la gamme, tant au niveau essence que diesel, toutes les Classes S sont vendues en transmission intégrale, d’où la mention 4Matic derrière leur désignation.
La motorisation que nous avons récemment testée est la moins puissante des deux moteurs diesel, mais elle développe tout de même 286 ch, revendique un 0 à 100 km/h en 6,2 secondes et une vitesse de pointe limitée électroniquement à 250 km/h. En d’autres termes, cette voiture est rapide, mais aussi relativement économique. Mercedes annonce une moyenne de 6,8 l/100 km et 179 g/km de CO2, ce qui, curieusement, correspond exactement aux chiffres de consommation et d’émissions de la S400d de 330 ch, et n’est pas beaucoup moins que ce qui est cité pour les S450 et S500 (sur le papier 8,1 l/100 km et 184 et 185 g/km respectivement). Pas mal, surtout avec jusqu’à 457 chevaux sous le capot (dont 22 sont fournis par la micro-hybridation 48V), mais ces chiffres sont moins réalistes que ceux de “notre” S350d 4Matic, qui consomme un peu moins de 8 litres dans la réalité. Comme toujours, le style de conduite du conducteur demeure un facteur clé, mais le diesel reste plus efficace sur le plan énergétique. Dans un pays comme l’Allemagne, où l’on peut rester particulièrement longtemps sur l’autoroute, une Classe S diesel est un choix recommandé. Son moteur est d’ailleurs si raffiné qu’il ne produit pas l’ombre d’une vibration ou d’un bruit mal placé, fait plutôt rare pour une telle motorisation. De plus, il est très coupleux (600 Nm), ce qui explique l’accélération plus que fluide mentionnée ci-dessus.
Si le trois litres de notre voiture d’essai n’est pas du genre révolutionnaire, on ne peut pas en dire autant à propos de la voiture dans son ensemble, car comme toutes les nouvelles générations de Classe S sorties à ce jour, cette nouvelle venue est un modèle d’excellence automobile. Il suffit de penser à la direction de l’essieu arrière (malheureusement optionnelle mais conseillée) avec son angle de 10° qui réduit le rayon de braquage de 1,9 mètres (pour rappel : la Classe S “normale” mesure 5,18 mètres de long, la version L, avec son empattement plus long de 11 cm, atteint 5,29 mètres), à l’airbag frontal à l’arrière (une première !), aux phares à projection numérique, également en option, qui empêchent d’éblouir les véhicules circulant en sens inverse (et peuvent même projeter des panneaux d’avertissement sur la route) et la possibilité de, lorsqu’elle est équipée de la superbe suspension pneumatique filtrante, faire surélever un côté de la carrosserie de 8 cm dans le cas d’un choc latéral, pour que l’énergie libérée soit dissipée par le dessous du véhicule, offrant ainsi une meilleure protection aux usagers vulnérables de la route.
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L’intérieur
Lorsque vous ouvrez la Classe S avec la clé à distance, les poignées jaillissent des portes. Un signe de luxe, et cette atmosphère se retrouve également à l’intérieur. Les sièges multicontours sont super confortables et très largement réglables électriquement (19 moteurs par siège !), et offrent à la fois ventilation et massage. Rien de neuf sous le soleil, mais nous n’avons pas encore parlé de l’info-divertissement à bord, car dans la nouvelle ‘S’, on se croirait presque dans une foire aux nouveautés technologiques.
En tant que conducteur, nous avons pu admirer un tableau de bord 3D qui mérite vraiment son nom, car le compteur et la navigation sont affichés en trois dimensions, et l’affichage tête haute (également en option) fonctionne en “réalité augmentée”, ce qui rend le guidage routier plus fluide. Enfin, l’assistant vocal du système MBUX est devenu encre plus intelligent et la console centrale est dotée d’un gigantesque écran OLED de 12,8 pouces. Tout sauf subtil, comme notre collègue l’a souligné plus tôt, mais néanmoins impressionnant. L’inconvénient de toute cette beauté est qu’en général, les commandes sont devenues plus compliquées, surtout en ce qui concerne les fonctions qui ne peuvent être utilisées que via les écrans. Mais on s’habitue à tout, comme à la sensation de douceur soyeuse que l’on ressent à chaque trajet avec cette voiture de 2,07 tonnes. Comme sur les versions précédentes, la Classe S est non seulement très bien isolée, mais aussi extrêmement confortable à tous points de vue. La meilleure voiture du monde s’est encore améliorée, pour ainsi dire.
Conclusion et prix
La nouvelle Mercedes Classe S n’est pas une révolution (c’est à cela que sert la nouvelle EQS électrique), mais elle constitue la prochaine étape logique dans l’histoire du modèle. Elle est plus technologique et plus sûre que jamais, avec des moteurs relativement économes sous le capot. Le prix élevé de cette voiture était bien sûr prévisible (à partir de 105.270 euros pour la S350d sans et à partir de 109.505 euros avec quatre roues motrices) et il en va de même pour les nombreuses options que vous pouvez commander. Si vous optez pour une essence, vous devrez mettre au moins 119.790 euros sur la table.
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