En effet, le marché automobile est aujourd’hui si concurrentiel que même un constructeur de pointe comme Mercedes ne peut plus se permettre d’attendre la nouvelle génération de son plus prestigieux modèle, ni même son face-lift, pour offrir au public ses toutes dernières évolutions technologiques. C’est pourquoi l’actuelle Classe S, lancée en 2013, devait composer sans des aides à la conduite très avancées dont profite la Classe E, lancée en 2016. La bonne nouvelle, c’est que les évolutions technologiques vont de l’avant et qu’à l’occasion de sa mise à jour, la Classe S redevient LA voiture technologique par excellence.
L’autonomie avance
Sans vouloir commettre un crime de lèse-majesté, il nous faut tout de même dire que la présentation de la nouvelle Classe S a remis en évidence à quel point est impressionnante la… VW Arteon. Car tandis que les ingénieurs nous détaillaient les nouveautés introduites dans la Mercedes, à chaque fois ou presque, une petite voix dans notre tête nous disait “ah, l’Arteon a ça aussi”. Voilà pour l’anecdote.
La Classe S refait donc son retard par rapport à la Classe E en recevant à son tour l’arsenal d’aides à la conduite qui la rend semi-autonome : la capacité de suivre le marquage au sol ou la voiture qui précède de manière à pouvoir lâcher le volant durant plus d’une minute (certes ponctuée d’incitations à reprendre la main), la faculté de changer de bande automatiquement d’une simple impulsion sur la commande de clignotants, la fonction de parking à distance depuis l’extérieur de la voiture via smartphone, fonction capable d’exécuter des manœuvres complexes (pas juste marche avant ou arrière et de menues corrections de cap), etc.
A tout cela, la S ajoute encore plusieurs choses. D’abord, la prise en compte des données cartographiques par le Cruise Control intelligent. Cela signifie que lorsqu’on conduit au régulateur, la voiture sera capable de moduler automatiquement sa vitesse pour négocier une courbe serrée ou, encore plus fort, un virage à un carrefour ou un rond-point. Oui, avec la S, on peut franchir un rond-point en ne gérant que le volant. C’est vraiment très impressionnant.
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Ajoutons enfin que le Magic Body Control, ce système qui scanne la route et adapte les lois d’amortissement anticipativement, a gagné en efficacité, y compris par faible luminosité, et que la S peut désormais recevoir le système Curve, jusque-là réservé aux S Coupé et Cabrio, qui contre le roulis en inclinant la voiture de près de 3° vers l’intérieur d’un virage.
Nouveaux moteurs
Outre ces nouvelles technologies, la nouvelle Classe S inaugure aussi des choses peut-être plus essentielles dans une voiture : de tout nouveaux moteurs 6 cylindres 3 litres, essence et diesel. Et là, Mercedes opère une petite révolution interne en délaissant pour la première fois depuis longtemps le V6 au profit du 6 en ligne.
La palette mécanique est du coup presqu’entièrement revue. Notez d’abord qu’il n’y a plus de 4 cylindres diesel d’entrée de gamme. La nouvelle palette se décline donc comme suit…
En diesel, ça commence avec la S350d (voir fiche technique), suivie de la S400d (340ch, 700Nm). En essence, le premier choix est la S450 (367ch), au-dessus de laquelle on trouve la S500 (435ch). Vous tiquez? Vous avez raison car en effet, une tradition se perd : la S500 n’a plus de V8. Mais rassurez-vous, nous ne serons pas confrontés à ce déchirement. Mercedes Belgique estimant que sa présence entre les S450 et S560 ne se justifie pas, elle ne sera pas importée chez nous. La S560, par contre, reçoit un V8, et non des moindres. Pour la première fois, Mercedes adopte un moteur créé par AMG, à savoir le 4 litres bi-turbo des AMG GT, E AMG et C AMG, évidemment dégonflé à 469 chevaux et 700 Nm. Tous ces moteurs sont associés à la boîte auto 9G-Tronic et peuvent recevoir la transmission intégrale 4Matic. Enfin, pas de changement pour les V12 des S600 et S650, et la version hybride disparaît (temporairement?) du catalogue.
Bon choix, le L…
Nous avons brièvement essayé le 6 cylindres diesel, et la première chose qu’on a envie de dire, c’est que Mercedes a bien fait de passer du V au L. Le nouveau moteur est en effet très perceptiblement plus réactif que le V6 qu’il remplace, il est plus disponible à bas régime, plus endurant à haut régime, évidemment moins gourmand et surtout, chose primordiale dans une Classe S, beaucoup plus discret. En plein effort, ses vocalises parviennent à peine jusque dans l’habitacle tandis qu’à vitesse stabilisée, on pourrait se croire au volant d’une Tesla.
Conclusion
Elle refait le plein de technologie et inaugure de nouveaux et excellents moteurs : la Mercedes Classe S redevient donc incontestablement la reine de la route !
+
Technologiquement au sommet
Fonctions semi-autonomes impressionnantes
Nouveaux moteurs à la hauteur du statut Classe S
–
A peine plus technologique qu’une VW Arteon
Adieu grand classique S 500 (en Belgique)
L’excellence a un prix…
Mercedes S350d fiche technique
Moteur : 6 cyl. en ligne turbo diesel, 2.925cc, 286ch de 3.400 à 4.800tr/min, 600Nm de 1.200 à 3.200tr/min
Transmission : aux roues arrière
Boîte : auto 9 rapports
L/l/h (mm) : 5.125/1.899/1.493
Poids à vide (kg) : 1.970
Volume du coffre (l) : 510
Réservoir (l) : 70
0 à 100 km/h (sec.) : 6
Prix : 88.209 € TVAC
Puissance : 286 ch
V-max : 250 km/h
Conso mixte : 5,1 l/100km
CO2 : 134 g/km
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