22 millions de « séries 200 » ont été vendues par Peugeot depuis le lancement de la 205 en 1983. Un nombre impressionnant, qui dit à lui seul toute l’importance de ce lancement pour la marque au lion. Contrairement au losange avec sa nouvelle Clio, qui ressemble comme deux gouttes d’eau à l’ancienne, sa grande rivale a pris des risques en modernisant très fortement le look de sa 208. Personnellement, j’aime beaucoup le résultat, même si j’ai du mal à percevoir les rappels du passé et à la 205, dont les designers se targuent. Mais qu’importe : la nouvelle 208 apparaît à la fois jolie et très dynamique. Sans doute trop pour certaines personnes allergiques aux looks un peu trop agressifs, mais tant pis pour eux…
Space Invaders
Vous vous souvenez de ce jeu vidéo des années 80 ? Ou de la montre à quartz émettant une lumière verdâtre de votre jeunesse ? Eh bien, le tableau de bord de la nouvelle 208 m’y fait penser chaque fois que je le regarde. Ce n’était certainement pas le but des designers mais moi, ça me fait rire ! Quelle mouche les a piqués d’utiliser ce vert très tendance… dans les « eighties » !? L’affichage 3D, mettant en « surimpression » les infos considérées comme les plus importantes n’est par contre pas idiot. Il paraît même que cette technologie inspirée de l’aviation de guerre ferait gagner 0,5 seconde de temps de lecture au conducteur. Waouh !
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Moins « indispensable » : le fameux « i-cockpit », affichage tête haute low-cost obligeant Peugeot à adopter un tout petit volant… et les conducteurs ayant mes mensurations à régler ce dernier trop bas (presque sur les genoux) pour voir toutes les données. Je ne suis toujours pas fan de cette spécialité Peugeot mais bon, dans une 208, cette économie (d’un vrai affichage tête-haute dans le pare-brise) est déjà bien plus acceptable que sur une 508.
Plus amusant : l’écran central est légèrement tourné vers le conducteur, un peu comme la console centrale des BMW des années… 80. Ah, c’est donc peut-être ça la référence à la 205 : des touches « Stars 80 » de-ci, de-là !? Trêve de plaisanterie : dans une voiture moderne, à écran tactile donc, le fait d’orienter légèrement ce dernier vers le pilote permet de l’utiliser plus facilement en roulant, le doigt se faisant plus précis. Et c’est une bonne chose dans la 208 car, comme toujours chez Peugeot et Citroën, beaucoup trop de commandes passent obligatoirement par ce fameux écran, à commencer par les réglages de températures. Heureusement, on est loin du « zéro bouton » dont le constructeur était si fier sur sa 308 : depuis, il a compris que c’était une ineptie et a donc remis quelques bitognos améliorant un peu l’ergonomie de ses modèles. Celle-ci est donc désormais presque dans la moyenne.
Les matériaux utilisés pour la planche de bord et l’habitacle en général sont en revanche très qualitatifs pour cette catégorie, tout comme l’aspect général. Quant aux espaces de rangements, ils sont nombreux et bien conçus, un très bon point.
Peugeot est aussi assez fier de l’habitabilité de sa 208. Personnellement, je ne l’ai pas trouvée si accueillante que cela aux places arrière. Mais il faudrait la comparer directement à une Clio ou à une Polo, pour voir si c’est juste moi qui n’ai plus l’habitude d’asseoir mon mètre nonante sur la banquette arrière d’une petite auto, ou s’il y a un vrai problème. En tout cas, si le conducteur est aussi grand que moi, j’éviterai à tout prix de m’asseoir derrière lui pour un trajet de plus de 30 minutes ! Le coffre, par contre, est dans la très bonne moyenne, avec notamment un volume de 265 litres, plus 44 sous le plancher en se passant de roue de secours.
Vivement la GTI !
Peugeot nous a fait une bonne blague à l’aéroport de Lisbonne, où étaient garées ses nouvelles 208 pour ce premier essai. Alors que le diesel ne représente plus qu’une quinzaine de pourcents des ventes dans ce segment, il n’y avait plus que ça de disponible. Patience, pas de panique : on a ensuite aussi roulé avec l’essence, et même l’électrique ! En attendant, nous voilà donc au volant d’une combinaison très « 2010 » dont plus grand-monde ne veut. A tort, car avec son moteur 1,5 litre bien suffisant pour cette petite auto de seulement 1.126 kg, cette 208 diesel 100ch s’avère très agréable. La boîte 6, bien guidée, est également bien étagée, et permet donc d’avoir toujours suffisamment de ressources. L’insonorisation du moteur est très correcte, meilleure que celle des bruits de vent d’ailleurs, un peu trop présents au-dessus de 130 km/h. Eh oui, moi aussi, je suis très années 80 : j’ose encore dépasser le 120 ! Quant à la tenue de route, elle est vraiment très efficace, avec une très bonne tenue de cap sur autoroute, un ESP n’intervenant ni trop tôt ni trop fort, une direction très précise et des freins efficaces et faciles à doser… Finalement, le seul reproche que je ferais à cette 208 diesel est d’avoir un train arrière un peu trop soudé au parquet, ce qui la rend forcément un peu sous-vireuse quand on essaye de se faire plaisir. Dommage que Peugeot n’ait pas poussé un peu plus loin ses rappels aux années 80, donc !
Cela dit, la version essence 1.2T 130ch est déjà un peu plus neutre : en faisant des efforts, on sent parfois un soupçon de vie dans le train arrière. Elle est donc plus vive et alerte que la diesel, malgré son poids très curieusement supérieur (1.165 kg). Ce dernier est sans doute dû en partie à la présence, de série sur la 130ch, d’une boîte auto double embrayage 8 rapports. Une première dans ce segment. Cette transmission est évidemment assez agréable, même si elle n’atteint pas tout à fait la rapidité d’une bonne DSG du groupe VW. Quant au moteur, il s’avère lui aussi efficace mais ne distille pas de grosses sensations. Pour cela, il faudra attendre la version GTI, pas encore officialisée mais cela ne saurait tarder. En espérant que cette dernière sera aussi un peu plus joueuse du train arrière !
Enfin, le dernier très bon point, peut-être le plus impressionnant d’ailleurs, est le confort des sièges et des suspensions. Vraiment digne d’une catégorie supérieure, et pouvant même en remontrer à certaines grandes routières allemandes. Peugeot a décidément gardé un immense savoir-faire en la matière !
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Conclusion
La 208 est très bien armée pour tailler des croupières aux reines du segment des petites polyvalentes. Il ne nous étonnerait pas qu’elle puisse reprendre la première place, que son arrière-grand-mère la 205 occupa dans les années… 80 !
La Peugeot 208 1.2 Puretech 100 en quelques chiffres
Moteur : 4 cyl, turbo essence, 1.199cc ; 110ch à 5.000tr/min ; 205Nm à 1.750tr/min.
Transmission : aux roues avant.
Boîte : manuelle 5 rapports.
L/l/h (mm) : 4.055/1.765/1.430
Poids à vide (kg) : 1.090
Volume du coffre (l) : 485 – 1.794
Réservoir (l) : 44
0 à 100 km/h (sec.) : 9,9
Prix : 17.199 € TVAC
Puissance : 110 ch
V-max : 188 km/h
Conso. mixte : 5,6 l/100km
CO2 : 126 g/km
Autres motorisations
PureTech 75 : 75ch ; 5,5l/100 km ; 174km/h ; 14.378 € TVAC
PureTech 130 : 130ch ; 5,6l/100 km ; 208km/h ; 22.112 € TVAC
1.5 BlueHDI : 100ch ; 4,1l/100 km ; 188km/h ; 18.290 € TVAC
e-208 : 136ch ; 0,0l/100 km ; 150km/h ; 29.991 € TVAC
e-208 : Une philosophie différente
Alors que Renault a développé une voiture électrique spécifique avec la Zoé, Peugeot prend le contrepied. Se basant sur des études affirmant que les acheteurs potentiels de voitures électriques ne veulent pas spécialement s’afficher comme tels, rien ne différencie la nouvelle petite électrique du Lion et la 208. Forcément puisque… c’est une 208, imaginée dès le départ pour être proposée en version 100% électrique. L’intégration des batteries dans le plancher est donc parfaite et habitabilité et coffre sont identiques à ceux des 208 thermiques. Quoique… Peugeot triche quand même un peu en l’affirmant, car si les 265 litres de volume de base restent en effet identiques, il n’est pas possible, dans la e-208, de bénéficier des 44 litres supplémentaires sous le plancher… ni d’une vraie roue de secours d’ailleurs.
Et comment elle roule, cette 208 à piles ? Ben… comme une 208, et comme une voiture électrique moderne. Bien, quoi ! Tenue de route et confort restent d’excellent niveau malgré l’augmentation du poids (1.455 kg quand-même), tandis que les performances sont brillantes, grâce aux 136 chevaux et surtout au couple immédiatement disponible. On se retrouve donc très vite à 150 km/h, vitesse limitée pour ne pas vider les batteries trop rapidement. Pourtant, l’autonomie WLTP (réaliste dans de bonnes conditions, donc), est de 340 km, ce qui n’est pas mal du tout. En plus, Peugeot se vante de proposer la seule voiture du segment pouvant être rechargée à 80% en 30 minutes sur un « supercharger ». Tant mieux mais bon… En Belgique, pays pas très sympa pour les autos électriques, les ventes devraient rester confidentielles vu le prix, à peine inférieur à 30.000 euros. Cela dit, le potentiel est là. Au cas où, un jour, nos autorités décideraient de s’intéresser à la question et d’offrir des primes, comme le font nos voisins !
- Confort
- Tenue de route efficace
- Direction agréable
- Style très moderne et dynamique
- Habitacle très bien présenté
- Nombreux espaces de rangement
- Coffre bien conçu
- Mécaniques modernes
- Ergonomie perfectible
- Habitabilité arrière peu généreuse
- Tenue de route un peu trop sage
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