ESSAI VW Arteon Shooting Brake : Beau à la tâche

Agée de quatre ans déjà, l’Arteon vient de bénéficier d’un léger face-lift qu’adopte évidemment d’emblée le break. Esthétiquement, cela se remarque surtout au niveau des boucliers redessinés et de la calandre, qui intègre désormais un jonc lumineux sur toute sa largeur. L’habitacle reçoit également quelques retouches, à commencer par l’écran personnalisable Digital Cockpit Pro livré de série en lieu et place des compteurs traditionnels. La grande VW cède également à la mode du tactile, que ce soit pour les commandes au volant ou pour la gestion de la clim. Dans les deux cas, cette manie de supprimer à tout prix les commandes physiques peine toujours à nous convaincre réellement à l’usage, et plus encore en ce qui concerne les commandes au volant (que l’on peut notamment effleurer par erreur lors des manœuvres). L’Arteon profite de nouveaux équipements technologiques, notamment en matière d’aides à la conduite.

Lire aussi : ESSAI VW Arteon Shooting Brake 1.4 TSI eHybrid : belle et intelligente ?

Un break qui a de la gueule !

Attardons-nous sur ce break, et commençons par lui reconnaitre une incontestable réussite esthétique. La hauteur limitée et la lunette arrière à l’inclinaison marquée lui confèrent une allure particulièrement étirée, même si sa longueur reste identique à celle de la berline (4,87m). Cela explique que le volume du coffre ne progresse que peu : 2 petits litres seulement, soit 565 litres tout de même. Un volume correct pour la catégorie, extensible qui plus est par la banquette arrière rabattable en deux parties. Toutefois, le seuil de chargement assez haut et l’absence de plancher repositionnable confirment que la praticité n’est pas la raison d’être de ce Shooting Brake. Il faudra aussi tenir compte du hayon très profilé, qui peut s’avérer gênant lors du chargement d’objets volumineux, cantonnant de facto l’espace utile sous le cache-bagages.

Publicité – continuez à lire ci-dessous

Surprises sous le capot

Ce rafraichissement esthétique s’accompagne également d’un élargissement de l’offre mécanique, et d’une jolie surprise. Si les blocs essence et diesel restent bien entendu au catalogue, ils côtoient désormais une nouvelle motorisation hybride rechargeable de 245 chevaux autorisant une soixantaine de kilomètres en mode 100% électrique. Et à l’autre bout du spectre – énergétique en tout cas – VW ajoute une alléchante version R, animée par un 2.0 TSI de 320 chevaux !

Grande routière

Pour qui veut du dynamisme, c’est vers cette variante qu’il faudra se tourner. Car pour l’heure, les 190 chevaux de ce même bloc dans notre version d’essai peinent à rendre la conduite enthousiasmante, même en basculant le châssis et la boîte DSG à 7 rapports sur leurs modes sports respectifs. Entendons-nous bien : la puissance répond présent, les performances sont honorables et la direction offre un ressenti correct pour un tel véhicule. Mais l’Arteon roule toujours… comme une Passat, et le Shooting Brake ne fait pas exception. Nous avons donc avant tout affaire à une redoutable machine à rouler, faite pour tailler la route et avaler les kilomètres, plus qu’à un dérivé dynamique tel que le laisse espérer l’apparence.

Cela signifie aussi que le confort est d’un excellent niveau malgré les jantes de 20 pouces de notre voiture d’essai, et que la consommation reste parfaitement contenue : moins de 7l/100km sur un parcours roulant quand VW annonce 7,6l/100km en cycle mixte WLTP.

Et le prix ?

Disponible à partir de 40.300€ (1.5 TSI 150ch), l’Arteon Shooting Brake réclame une allonge d’environ 5.000€ sur une Passat équivalente. Une différence que le style du nouveau modèle suffira à lui seul à justifier auprès des acheteurs, d’autant que son équipement de série est un peu plus fourni.

Conclusion

Cette Arteon Shooting Brake devrait attirer une nouvelle clientèle vers les breaks VW : au cartésiens la Passat et son coffre géant exploitable, aux esthètes l’Arteon et sa ligne à couper le souffle. Mais pour le sport promis par la ligne, il faudra attendre la méchante version R.