Depuis la crise de la Covid en 2020, le secteur automobile est entré dans une passe difficile : arrêt de la production, pénuries de pièces, explosion des prix de l’énergie et transition obligatoire vers la voiture électrique sont autant d’éléments qui bouleversent le marché.
Cela dit, après des mois de difficultés, certaines choses commencent à se stabiliser. C’est notamment le cas des délais de livraison qui au plus fort de la crise ont atteint près de deux ans pour certains modèles. Ces délais d’attente constituaient le signe d’une certaine rareté, ce qui a naturellement poussé les prix à la hausse et, bien entendu, à supprimer les ristournes parfois importantes qui étaient octroyées.
Retour à la normale ?
Cela dit, 2023 marque une reprise. À la fois dans les chaînes d’approvisionnement qui retrouvent progressivement leur normale, mais aussi pour les ventes qui sont (enfin) reparties à la hausse. Sur les 9 premiers mois de l’année, la FEBIAC a comptabilisé 318.000 ventes de voitures neuves, ce qui est encourageant. Ou plutôt l’était, car les professionnels constatent déjà un ralentissement. Et c’est parfaitement compréhensible, car selon la Fédération de la Mobilité (Traxio), en période de crise, les particuliers se détournent du marché de la voiture neuve pour se réfugier dans celui de l’occasion.
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Mais entretemps, les constructeurs automobiles ont pleinement rouvert leurs usines et ils se sont mis à produire beaucoup. Et sans doute trop, comme en témoignent les stocks d’automobiles qui ne cessent de grossir. Selon L’Écho, D’Ieteren en particulier présente un flux de trésorerie disponible négatif pour le premier semestre, ce qui démontre l’importance des stocks. L’entreprise s’attend en outre à ce que cette situation perdure au moins jusque début 2024. Car la croissance forte de ce début d’année n’est plus de mise et bien que les chiffres attestent toujours d’une progression positive au mois de septembre 2023, celle reste nettement moins soutenue qu’en début d’année.
Des affaires à faire ?
Dans ce contexte, l’augmentation des stocks va contraindre le secteur automobile à se débarrasser des voitures en attente sur les parkings. Et cela entraîne donc le retour de ristournes importantes sur les automobiles neuves, mais uniquement sur les modèles de stock. Forcément.
Le marché de l’occasion reste toujours prisé avec une hausse de +4,1% au mois de septembre 2023 selon Traxio. Mais là aussi c’est moins qu’en début d’année où la croissance atteignait les +7%. Si on est à l’achat, il faut donc rester vigilant : sachant que les prix de l’occasion restent actuellement stables, peut-être qu’une grosse ristourne peut rendre une voiture neuve plus attractive. Quoi qu’il en soit, le marché bouge et faire un choix reste plus que jamais complexe dans cette situation mouvante.
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