Comme de nombreux constructeurs, Audi est dans une mauvaise passe actuellement. Les résultats financiers ont en effet laissé 2024 avec des bénéfices en chute de -45% pour la division automobile, soit pire que Mercedes (-40%) ou que BMW (-30%). Cette situation entraîne des mesures drastiques, comme des licenciements et des fermetures (Audi Brussels en sait quelque chose). Mais ça ne suffit pas. La marque aux anneaux a aussi besoin d’une nouvelle offensive « produits » pour convaincre, notamment du côté des modèles électriques qui ne convainquent pas : Audi a vendu 164.000 voitures électriques en 2024, contre 185.000 à Mercedes et... 368.000 à BMW. Un gouffre.
Dans ce contexte de tension, on a compris que Mercedes misait beaucoup sur sa nouvelle Classe CLA tandis que BMW prépare l’arrivée de ses produits Neue Klasse. Mais quid chez Audi ? On apprend en fait que le constructeur accélère les choses, notamment pour l’arrivée de sa future compacte électrique, l’A3 e-tron, qui, initialement prévue à 2027, sera commercialisée dès 2026.
Mieux rempli
Le catalogue d’Audi promet donc de se renouveler d’ici peu. Sont déjà arrivés le Q4 e-tron et, surtout, le Q6 e-tron et les nouvelles A6 e-tron. Mais il s’agit cette fois de ratisser plus large, comme l’indique le journal allemand Süddeutsche Zeitung. Pour mieux revenir au contact du public, Audi lancera donc une toute nouvelle voiture qui sera de la trempe de l’A3, mais on ne sait pas encore si ce nouveau modèle portera cette appellation ou une autre.
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L’annonce de cette arrivée est importante, car elle inverse la stratégie adoptée par Audi jusqu’ici et qui visait surtout l’électrification des véhicules haut de gamme. Sauf que la tendance n’est pas celle-là : désormais, il faut séduire les masses et cela ne peut se faire qu’avec des modèles plus abordables. En fait, la démarche n’est pas différente d’il y a une trentaine d’années. Il faut en effet se souvenir du lancement de la première A3 (1996), un modèle qui avait pour la première fois marqué une descente en gamme. Une idée suivie rapidement par BMW (Série 1) et Mercedes (Classe A) et qui s’était avérée excellente, car elle avait permis aux trois constructeurs premium de conquérir de nouveaux clients tout en augmentant considérablement leurs volumes de production.
Quelles technologies attendre ?
On le sait : la concurrence est forte, notamment avec les constructeurs chinois qui, progressivement, deviennent leaders en matière de technologie. Ce n’est d’ailleurs pas innocent si Audi s’est associé avec l’un d’entre eux pour reconquérir le marché chinois. Mais à quoi aurons-nous droit avec cette Audi compacte ? Ce qu’on sait, c’est que la nouvelle plate-forme SSP ne sera pas encore disponible et que c’est donc la base MEB qui sera utilisée (ID.3, ID.4 et Q4 e-tron).
Peu d’informations ont encore filtré, mais la voiture devrait se distinguer par un look spécifique qui s’illustrera par des caractéristiques aérodynamiques de premier plan. Elle pourrait d’ailleurs s’inspirer du concept A2 e-tron. Sous le capot, ça ne sera sans doute pas la révolution avec des moteurs qui devraient être empruntés à l’ID.3. Jusqu’à 286 ch donc et des batteries oscillant entre 52 et 79 kWh pour une autonomie de 600 km environ dans le meilleur des cas.
Côté prix, l’Audi sera sans doute positionnée plus haut de gamme que la Volkswagen, ce qui laisse augurer des tarifs de l’ordre de 35.000 euros, dans la veine du Volvo EX30. Pas donnée donc, même si Audi voit dans cette future A3 un modèle stratégique.
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