L’Audi Q4 e-tron qui arrive dans nos contrées ne restera pas seul très longtemps. Dès l’automne, il sera en effet rejoint par sa déclinaison Sportback, au profil dynamisé par une chute de toit plus plongeante. Les deux carrosseries partagent un muscle et une prestance certains dans leurs traits, notamment au niveau du galbe des épaules et des passages de roues. Le Q4 est aussi plus imposant dans la réalité que ce qu’il ne rend en photo. Si son allure trapue semble le rapprocher d’un Q2 sur les images, il se positionne en vrai entre un Q3 et un Q5 avec ses 4,59 mètres de long. La hiérarchie des appellations est dès lors respectée. Ce Q4 est donc de dimensions similaires au Volkswagen ID.4. Et c’est logique car il en partage la plateforme, la fameuse MEB spécialement dédiée aux véhicules électriques.
De la place et des boutons
A bord toutefois, aucune similitude entre cette Audi et sa cousine « du peuple ». Dans ce cocon à la qualité de fabrication au-dessus de toute critique, on se surprend à ne trouver qu’un modeste écran de 10,1 pouces pour le système multimédia MMI, voire 11,6 pouces de manière optionnelle d’ici la fin de l’année. Le reste des commandes, pour la clim, le volume ou encore le Drive Select (permettant de basculer entre les différents modes de conduite) ont bien droit à de vraies touches physiques. Ce serait-on rendu compte chez Audi que la multiplication des écrans comme dans un e-tron ou un Q8 n’était finalement pas la panacée ?
Le conducteur dispose d’un tout nouveau volant se caractérisant par son double méplat (en haut et en bas) et par ses commandes qui peuvent s’utiliser de manière tactile (par glissement) ou physiques (en « cliquant »), au choix. Enfin, le Virtual Cockpit peut être associé à un nouvel afficheur tête-haute en réalité augmentée, dont l’utilité nous est toutefois apparue un peu légère.
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Par ailleurs, cette plateforme et la compacité des composants moteurs permettent toujours de libérer beaucoup d’espace à bord, que ce soit pour les occupants – notamment à l’arrière – ou pour les bagages, avec un coffre de 520 litres (535 sur la Sportback). C’est plus que ses rivaux (BMW iX3 et Mercedes EQB notamment), adaptés sur des dessous partagés avec des variantes thermiques. Et le Q4 est également mieux positionné en termes de prix : entre 41.990€ et 56.350€. Mais gare à la liste d’options !
Partage d’organes
Côté technique, Audi a logiquement puisé dans la banque d’organes de sa maison-mère. Ce Q4 e-tron laisse donc le choix entre deux capacités de batteries, 55 ou 72 kWh, et trois niveaux de puissance : 125kW/170ch (e-tron 35), 150kW/204ch (e-tron 40) et 220kW/299ch en double motorisation et transmission intégrale (e-tron 50). Le modèle essayé, etron 40 en combinaison avec la grosse batterie est la plus efficiente, avec une autonomie promise à 520 km. Elle embarque également un chargeur de 11 kW en courant alternatif AC) et accepte des charges en courant continu (DC) jusqu’à 125 kW pour récupérer jusqu’à 130 km en 10 minutes de branchement. Tout cela le situe dans la moyenne supérieure du segment.
A l’Allemande
En bonne Audi, cette Q4 affiche un tempérament équilibré, le dynamisme ou la douceur pouvant être exacerbés via le Drive Select, qui n’agit toutefois que sur la réponse du volant et de l’accélérateur en l’absence du suspensions pilotées. Dans les deux cas, l’amortissement est assez ferme, surtout sur notre voiture équipée de jantes optionnelles de 21 pouces et d’une sellerie elle aussi d’une grande fermeté où chaque dégradation du revêtement est remontée. En revanche, le Q4 se montre bien plus alerte et vif sur parcours dynamique que son cousin Volkswagen, où il est moins sujet au roulis. Même le poids se fait oublier, ce qui n’était pas gagné du haut des 2 tonnes de l’engin ! Mais le plus étonnant est la facilité avec laquelle le SUV récupère l’énergie. La régénération, donc la décélération, sont paramétrables selon trois niveaux via les palettes au volant et permettront de renvoyer un maximum d’électricité vers la batterie. A cela s’ajoute un mode B très pratique en ville – une première pour un véhicule e-tron – et la récupération adaptative du mode D qui module la décélération en fonction du trafic, des limites de vitesses et de la topologie de la route. Bref, on a l’embarras du choix ! Et tout cela se montre très efficace puisqu’au terme de notre boucle, l’ordinateur de bord affichait 18,8kWh/100km, laissant présager de plus de 400 km bien réels en adoptant des rythmes de conduite très divers.
Conclusion
Avec ce Q4 e-tron, Audi livre une porte d’entrée de son offre électrique très convaincante sur les plans de l’agrément et de l’efficience. Et ses deux carrosseries distinctes devraient lui permettre de multiplier rapidement ses ventes.
Audi Q4 e-tron 40 : fiche technique
Moteur : Electrique, 204ch, 310Nm.
Transmission : aux roues arrière.
Boîte : automatique monorapport.
L/l/H (mm) : 4.588/1.865/1.632
Poids à vide (kg) : 2.050
Volume du coffre (l): 520
Batterie(kWh) : 77
Autonomie (km) : 520
0 à 100 km/h (sec.) : 8,5
Prix : 48.500€ TVAC
Puissance : 204 ch
Vitesse maxi : 160 km/h
Conso mixte : 17,3 kWh/100km
Autonomie (WLTP) : 520 km
- Habitabilité générale
- Dynamisme routier
- Ergonomie intérieure (boutons physiques !)
- Rayon de braquage/maniabilité
- Régénération modulable
- Fermeté des suspensions et de la sellerie
- Options nombreuses et chères
- Mode B pas tout à fait « One pedal »
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