Le marché de l’occasion est en train de manger son pain noir. Après avoir vécu deux années exceptionnelles en raison de la crise de la Covid qui a vu dans un premier temps les fermetures de garages et, dans un second temps, le ralentissement de la production d’automobiles neuves en raison de pénuries de composants, le marché de la seconde main connaît un recul depuis plusieurs mois maintenant. Selon la fédération Traxio, rien qu’au mois de septembre, les ventes ont plongé de – 13,6% comparativement à 2021 et de -9,7% par rapport à 2020.
En septembre 2022, 53.111 voitures d’occasion ont changé de main, ce qui porte le recul à – 11% sur les 9 premiers mois de l’année (- 60.095 véhicules). Pour Filip Rylant, porte-parole de Traxio, cette situation s’explique : « après les statistiques positives de 2021, nous constatons que le marché d’occasion des voitures de tourisme traverse, mois après mois, des temps difficiles. Pour le huitième mois d’affilée, les immatriculations de septembre ont chuté. »
Selon cet expert, la vie devient plus chère pour les gens : la crise énergétique et la menace sécuritaire à l’Est sont autant de facteurs qui influencent défavorablement la confiance des consommateurs, ce qui impacte évidemment les intentions d’achat. En outre, le marché doit faire face à une raréfaction de l’offre de voitures d’occasion récentes au kilométrage limité, ce qui entraîne aussi des prix élevés qui ne sont pas de nature à convaincre les acheteurs.
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Le marché de l’occasion reste le premier
En chiffres absolus toutefois, le marché d’occasion reste 72% plus important que celui des voitures neuves. Il s’est immatriculé 281.490 voitures neuves sur les 9 premiers mois de 2022 contre 484.531 d’occasions. La tendance neuf/occasion du marché va-t-elle s’inverser ? Pour Traxio, c’est beaucoup trop tôt pour le dire, car une normalisation de la crise des semi-conducteurs n’est pas attendue avant la fin 2023.
La difficulté tient aujourd’hui dans le manque de disponibilité de jeunes voitures d’occasion. Car la demande est telle que, selon Traxio, une voiture d’occasion qui possède un très faible kilométrage peut aujourd’hui être revendue au prix du neuf. Ou pratiquement. Autre problème : de nombreux modèles sont tout simplement introuvables, car dans les livraisons de voitures neuves, on ne trouve que des SUV. Impossible – ou presque – donc de mettre la main sur une citadine ou un grand break familial. Cela dit, les spécialistes indiquent que la tendance est aussi probablement en partie conjoncturelle, car les vendeurs observent toujours une reprise après le mois d’octobre.
Volkswagen et BMW en tête
Volkswagen et BMW restent en tête des marques de voitures d’occasion les plus vendues, devant Opel suivi de Peugeot et de Mercedes. Parmi les modèles les plus recherchés, il faut citer la VW Golf (2.402 unités) et la VW Polo (1.866 unités), puis la BMW Série 3 (1.422 unités), la Ford Fiesta (1.266 unités) et la Renault Clio (1.225 unités).
Si l’on considère les motorisations, on observe que le recul du Diesel se poursuit : les « essence » comptent aujourd’hui pour 52,5 % des ventes contre 40,0 % pour les Diesel. La part des autres carburants croît lentement selon Traxio, mais elle reste relativement faible pour l’instant avec un total de 7,5 % de parts de marché.
La part des véhicules hybrides (tous types confondus) augmente à 5,5 %. Les véhicules électriques ne représentent eux que 1,5% des ventes d’occasions. Pour ces technologies, on est donc loin de la tendance du neuf où les véhicules 100% électriques pèsent aujourd’hui pour 10,6%.
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