Le kilométrage d'une voiture est l'un des facteurs les plus importants pour déterminer la valeur d'un véhicule. Une voiture peu kilométrée se vend généralement plus cher qu'un véhicule comparable plus kilométré. C'est précisément cette valeur qui rend les relevés du compteur kilométrique vulnérables à la fraude. Les fraudeurs inversent souvent celui-ci, surtout juste avant d'importer un véhicule, afin de le vendre plus cher.
Les Néerlandais aiment importer des voitures d'Allemagne, mais ils se heurtent souvent à cette forme de fraude au compteur. Selon les chiffres du Rijksdienst voor het Wegverkeer (RDW) - une sorte de fusion de notre DIV (service d'immatriculation) et du GOCA (inspections et permis de conduire) - 40 % du commerce d'importation de voitures est infecté par cette pratique peu recommandable.
Publicité – continuez à lire ci-dessous
La Belgique en premier
Le RDW passe maintenant à l'action, ce qui profitera surtout au marché des voitures d'occasion dans notre pays. En effet, à partir du 13 janvier 2025, le RDW reprendra également les relevés kilométriques des véhicules belges dans le registre d'immatriculation néerlandais. Cette décision fait suite à un test réussi qui a démontré que la reprise des relevés kilométriques belges est un remède efficace contre la falsification. La Belgique devient ainsi le premier pays dont RDW enregistre méthodiquement les relevés kilométriques, ce qui lui donne une longueur d'avance sur l'important marché allemand (et d'autres), qui reste pour l'instant un point aveugle. Le RDW indique toutefois qu'il explore les possibilités d'enregistrer également les relevés de compteur kilométrique des véhicules d'autres pays.
En pratique, lorsque des véhicules belges seront immatriculés aux Pays-Bas, ils recevront désormais un jugement sur l'étendue des relevés du compteur kilométrique. Si les relevés ne sont pas croissants, le véhicule reçoit le verdict « illogique », ce qui constitue un avertissement immédiat pour les acheteurs potentiels. Si les relevés du compteur kilométrique augmentent, le véhicule reçoit la mention « Pas de jugement en raison de l'importation ».
Ce dernier point semble plutôt prudent et exagéré, mais il s'agit d'une mesure de sécurité. Une voiture provenant de Belgique peut encore avoir été trafiquée si elle a des antécédents dans un autre pays, comme l'Allemagne, par exemple. Le RDW adopte donc une approche prudente et ne veut pas s'engager à garantir de manière irréprochable que le compteur est en ordre. Il reste donc un chaînon manquant dans le système. Néanmoins, il s'agit d'une étape importante vers une plus grande transparence du commerce des véhicules d'occasion avec les Pays-Bas. Non seulement elle renforce la confiance des consommateurs, mais elle contribue également à rendre le marché plus équitable.
Reconnaître les véhicules suspects
Les relevés du compteur kilométrique belge seront ajoutés au rapport RDW sur les véhicules, qui est mis gratuitement à la disposition des propriétaires et des acheteurs intéressés. Ce nouveau système offre aux acheteurs de véhicules d'occasion une plus grande certitude quant à l'historique du véhicule. Le rapport permet également de repérer plus facilement les véhicules suspects, ce qui ne manquera pas de renforcer la confiance dans les voitures d'occasion en provenance de Belgique. En outre, en cas d'erreur d'immatriculation, les propriétaires peuvent faire procéder à une correction, tant pour les relevés néerlandais que belges.
Bien entendu, les acheteurs néerlandais peuvent également se fier au Car-Pass, qui est basé sur l'historique des compteurs lors des inspections. Il est également imprimé sur un papier spécial « anti-fraude ». Mais la base de données RDW est une solution plus structurelle qui est également plus facile à consulter parce qu'elle est aussi automatisée. Il est clair que les progrès numériques joueront un rôle croissant dans la lutte contre les escroqueries automobiles.
À la recherche d'une voiture ? Cherchez, trouvez et achetez le meilleur modèle sur Gocar.be